Guide de voyage Suan Hin

La visite des menhirs de Huaphan, ou Suan Hin, s’impose si l’on a du temps devant soi. En effet, le site se trouve à 6 km de la route principale. Le meilleur moyen de s’y rendre est de prendre le bus pour Luang Prabang ou Phonsavanh, et de descendre à Ban Phao, où une énorme pancarte indique le site. Ensuite, il faut encore marcher 6 km, à moins de trouver un cyclomoteur, qui à coup sûr, acceptera de vous y conduire. La solution idéale serait de louer un véhicule à Phonsavanh. Il y a plus de 1 500 ans, des gens, dont nous ne connaissons ni l’origine ni la destinée, ont érigé des centaines de menhirs sur 10 km, en haut d’une forêt dans la montagne, dans la région maintenant appelée Huaphan. Ces menhirs ont la forme de lames étroites constituées par des plaques de schiste coupées. Dispersées parmi les groupes de menhirs, des chambres mortuaires ont été creusées. On pouvait y accéder par d’étroites cheminées équipées de marches. Chacune était couverte d’un énorme disque en pierre de plusieurs mètres de diamètre. En 1931, les sites autour de San Khong Pan furent partiellement mis au jour et étudiés par une équipe d’archéologues, dirigée par l’archéologue française Madeleine Colani. Dans la plupart des chambres, on ne trouva que de la terre alluvionnaire qui avait progressivement rempli les cavités. Ces cavités étaient à l’origine reliées par des chambres mortuaires, séparées par des murs de schiste. Peu d’objets ont été découverts par l’expédition coloniale, à part certaines urnes funéraires grossières : quelques objets de pierre de cérémonie, ainsi que plusieurs simples bracelets de bronze. Jusqu’à présent, les menhirs et les tombes n’ont pas livré tous leurs secrets ; ils seront peut-être découverts par les prochaines générations… En venant de Sam Neua, il est possible de s’arrêter à la source d’eau chaude de Nam Oung située à 22 km sur la droite et, 14 km plus loin sur la gauche, la chute d’eau de Phonexai.