Actuellement premier port du Yémen, Hodeïda est en passe d'être supplanté par celui d'Aden pour ses containers. La ville compte 450 000 habitants. Fondée du XVIe siècle, Hodeïda ne s'est véritablement agrandie qu'au XIXe siècle, durant la seconde occupation ottomane. Capitale de la tribu des Zaraniq, Hodeïda eut à subir des bombardements à deux reprises : en 1911, par les Italiens en guerre contre la Turquie, puis en 1915 par les Anglais qui occupèrent ensuite la ville entre 1919 et 1921.

Le port moderne fut construit par l'Union soviétique à la demande de l'imam Ahmed. En 1987-1988, une entreprise française bâtit à Ras Katib le port de haute mer et modernisa les installations portuaires existantes. A la fin de l'année 1990, la population s'est brusquement accrue, avec l'arrivée des Yéménites expulsés d'Arabie saoudite et du Koweït, au début de la guerre du Golfe. Dans cette ville de béton ne reste du style yéménite que les " qamareyas ", vitraux en demi-lune au-dessus des fenêtres.