La troisième plus grande rivière du pays (725 km) est encore isolée et les touristes qui s’y rendent ne sont pas encore très nombreux. Pourtant, la forêt qu’elle sillonne, entre le fleuve Caroní et la chaîne de Maigualida, passe pour être l’une des mieux conservées de toute l’Amérique du Sud. Elle est d’ailleurs protégée depuis 1964. La rivière serpente indolemment dans une forêt encore vierge, de 6 millions d’hectares, où vivent plus de toucans et de tortues morrocoy que d’Indiens. Une balade en pirogue et à pied inoubliable.Royaume des Indiens ye’kuanas (peuple de la pirogue) ou makiritare (hommes de la rivière), le bassin du Caura est aussi arrosé par le Padamo, le Cuntinamo, le Ventuari, le Paragua et l’Erebato, seules voies de navigation dans une région où les routes sont encore inexistantes. Les Ye’kuanas vivent dispersés pour profiter au mieux des ressources forestières, car ils ne pratiquent que très peu l’agriculture. Dans cette région où la terre est sableuse et très pauvre, les Indiens distinguent 24 sortes de sols, dont 6 seulement sont favorables à la culture de manioc et qu’ils classent encore en pas moins de 30 espèces. La médecine par les plantes est toujours de rigueur dans les endroits éloignés de Las Trincheras. Ainsi, la liane kashai passe pour guérir les crampes, tandis que d’autres plantes sont connues pour leurs vertus antidiarrhéiques. Les Ye’kuanas se nourrissent notamment des fruits des palmiers, comme le küjüdi, le kawai, le wasai, la coroba et le kuduwa, et se délectent des délicieux vers (dimuka) qui habitent dans leur écorce…Pour y aller, à moins que vous n’ayez une pirogue, un bon motoriste (quelques rapides sportifs…), des hamacs et de quoi vivre plusieurs jours en autonomie, il vous faudra passer par une agence. L’excursion hors des sentiers battus vous mènera jusqu’au salto Para, des chutes fabuleuses (7 cascades) hautes d’une cinquantaine de mètres, en face desquelles on peut même se baigner en prenant garde aux courants (en saison sèche seulement, vous vous baignerez au-dessus). Différents points sont utilisés pour débuter le tour : Maripa (entre Caicara del Orinoco et Ciudad Bolívar), Las Trincheras ou Jabillal, qui est le lieu plus méridional accessible par route. Le 1er jour voit toujours le transfert depuis Ciudad Bolívar jusqu’au campement, situé proche de ce point (environ 250 km). En direction de Caicara del Orinoco, au niveau de Maripa descendre au sud pour longer le Caura. Tous les organisateurs ont ensuite leurs petites variantes, arrivant tous au Playón, qui est véritablement une plage merveilleuse. Située en face de petites chutes, celle-ci est le point de départ d’une marche de 2 heures qui mène au majestueux Salto Para. Et dire que ce monument naturel a failli être transformé en barrage ! Un autre point de chute intéressant durant le tour est Boca de Nichare (l’embouchure du Nichare dans le río Caura), où vous dormez dans une communauté ye’kuana (merci de ne PAS offrir des stylos ou autres bonbons – ils n’en demandent pas, alors pourvu que ça dure). Le matin, la personnalité locale, l’Indien Hermann, vous emmènera dans le conuco de la communauté et vous expliquera les différents usages qu’ils font des plantes – c’est vraiment fascinant, et l’ananas sauvage a un goût inoubliable ! Si vous avez le choix, allez-y de novembre à juillet, hors saison des pluies, la vue est dégagée.

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