L'ambiance est donnée dès le premier col. Quittant la vallée de Chuy, la route bifurque vers les Kirghiz Alaa-Tau et se faufile comme un serpent entre les pans d'une muraille déchiquetée. En haut du Tiouz-Ashuu, on passe sous un tunnel suintant parfois comme une pluie de mousson (et particulièrement impressionnant : il ne dispose d'aucun éclairage et, comme il est en pente, on ne voit pas la sortie quand on s'y engage... Les claustrophobes passeront quelques minutes un peu pénibles), pour découvrir le panorama réconfortant de la vallée de Susamyr. Sur la route qui descend en lacets, les camions filent comme des gros cafards surchargés sans tenir compte des voitures ni de leurs semblables qui, en sens inverse, rampent péniblement, presque immobiles. Au pied du col, une route bifurque vers la gauche en direction du lac Issyk Kul.