Avec celui de Katia, Waraniéné est le plus accessible et le plus connu des villages artisanaux disséminés autour de Korhogo mais en réalité il existe près de 600 artisans disséminés partout dans la région. Waraniéné est situé à 4 kilomètres au sud-ouest de la ville, sur la route de Sirasso. À noter que le village de Waraniéné dispose également d'une jolie petite mosquée en dur.Tissage. Importée dans le royaume de Kong il y a très longtemps par les commerçants Dioula, la technique de filage et de tissage du coton s'est intégrée à la tradition Sénoufo tout en ayant sa propre particularité. Bien que la plupart d'entre eux utilisent aujourd'hui du fil industriel, on reconnaît bien la « pâte » des Sénoufos dans ce coton tissé artisanalement à l'aspect épais et irrégulier. Les tissus traditionnels sénoufo sont constitués de bandes de 10 à 14 cm de large cousues ensemble, tandis que les bandes des tissus dioula sont plus larges et plus régulières. Ces tissus, conservés dans leur couleur traditionnelle ou passés dans une teinture brune plus ou moins diluée (boue ou noix de cola) étaient à la base utilisés pour confectionner les habits de travail des paysans sénoufo : culotte froncée à la taille et tunique avec poche de poitrine, parfois complétés de fines rayures en fil indigo foncé. Ils constituent également la matière de base des costumes de chasseurs et de danseurs sénoufo, ainsi que celle des costumes-housses des danseurs panthères (voir « Lataha »). Aujourd'hui ils sont très populaires auprès des habitants de toute la Côte d'Ivoire, toutes ethnies confondues et se vendent même au-delà des frontières au Burkina et au Mali. En conséquence les villages de tisserands sont parmi les plus prospères de la région. Waraniéné est d'ailleurs divisé en deux parties avec deux chefs : tisserands d'un côté, paysans de l'autre. Technique. Ici, on apprend que les femmes sont chargées du crochetage, du filage du coton et de la couture, tandis que les hommes tissent de père en fils, sur des métiers à tisser (environ 200 fils par métier, accrochés à une pierre posée à même le sol quelques dizaines de mètres plus loin, que les tisserands rapprochent au fur et à mesure de l'avancée des travaux) fabriqués par leurs soins, dans le bois à partir duquel on construisait autrefois les maisons. Les petits garçons qui ont la chance d'aller à l'école viennent tisser le week-end, les jours fériés ou pendant les vacances, tandis que les autres se lancent très tôt dans la production ininterrompue. Shopping. Ces artisans fonctionnant sur le modèle de la coopérative, leurs produits finis (nappes, boubous, sacs, chemises...) sont ensuite exposés pour vente. Les prix sont affichés et peu négociables, et - il faut le dire - bien plus chers qu'au centre artisanal de Korhogo par exemple ou dans le village de Katia moins touristique. Sachez néanmoins qu'il faut 3 jours aux tisserands du coin pour réaliser une nappe de 12 couverts, un boubou ou une tunique pouvant être exécutés quant à eux en l'espace d'une journée. Il faut donc rétribuer ces journées de travail. Vous ne trouverez des peignoirs, dessus-de-lit et des pagnes 2-pièces tissés qu'à Waraniéné, et le choix est vaste et unique, tandis que le reste (robes, boubous, habits enfants, nappes) peut se trouver ailleurs un peu moins cher. 

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