Joseph Vissarionovitch Djougatchvili : de qui s'agit-il ? De Joseph Staline. Gori est la ville qui l'a vu naître, dans une humble masure, le 18 décembre 1878 (ou le 21 décembre 1879, sa date de naissance est controversée). On était loin alors de se douter qu'il allait écrire un long chapitre de l'histoire de la Russie et du monde, et marquer au fer rouge beaucoup de ses pages. Si Staline n'a pas épargné Gori, celle-ci conserve sa mémoire jalousement. Cela tournerait presque à un culte pour certains. Ici, on visite le musée Staline qui, comme son nom l'indique, lui est entièrement consacré. L'institution a bravé le passage du temps. Rien ou presque n'a changé et on remonte le temps, l'histoire s'est figée comme lorsque Staline s'était proclamé " petit père des peuples ", une position incontestée. De nos jours encore, Staline est encore populaire auprès de certains Géorgiens. Un sujet sensible, à éviter. En Russie, 70 % de la jeune génération aurait une image " plutôt positive " du dictateur. Ce musée, non réactualisé depuis 1959, mérite une visite : c'est une plongée dans l'histoire, en pleine propagande soviétique.
Au centre de la Géorgie, Gori, centre administratif de la Chida Kartli, constitue un véritable noeud stratégique entre l'est et l'ouest du pays. En route depuis Tbilissi, vous verrez les premières collines (désormais inaccessibles) de l'Ossétie du Sud s'étirant à 13 km de Gori. En 2008, la ville a été au centre de l'action lors des guerres séparatistes en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Lors de cette guerre courte et sanglante, la Russie avait, en moins de quinze jours, mis en déroute l'armée géorgienne, bombardé Gori et occupé la ville, provoquant la fuite de 80 % de sa population, avant de reconnaître l'indépendance des deux provinces sécessionnistes. Des camps de réfugiés subsistent encore, mémoire vivante de ces événements. La frontière est encore mouvante. Gori est une ville assez agréable, malgré la première impression quand on arrive (de loin on n'en voit que les HLM). On visite ses centres d'intérêt à pied. Elle constitue une excellente base pour visiter le site fantastique d'Ouplistsikhé, à environ 15 km.
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