Guide de voyage Am Timan

Cette grosse bourgade est extrêmement fréquentée en saison sèche par les caravanes de dromadaires et de zébus qui viennent profiter des verts pâturages du Salamat. Les environs de la ville sont alors envahis de ferriks (campements) à partir desquels gravitent des myriades d’enfants, de femmes et d’hommes, heureux d’avoir pu rejoindre sans encombre les fraîches prairies permettant la vie de toute la tribu. Les commerçants font, eux aussi, une halte à Am Timan, sur le chemin de leurs transactions centrafricaines.Mais en saison des pluies, tout ce beau monde regagne ses pénates au nord, pour laisser une ville quasi vide, en proie aux déluges du ciel et aux fonctionnaires, qui sont contraints de rester à leur poste…Am Timan, dont le nom signifie la « mère des jumeaux », en mémoire de la femme grâce à laquelle la ville a été fondée, est également célèbre pour son abondante faune sauvage.Déjà, du temps de la colonie, la ville attirait de nombreux bourgeois européens n’hésitant pas à se lancer dans l’aventureux voyage pour une bonne partie de chasse.Mais la guerre civile a éparpillé les animaux, affolés par les rafales de mitraillette dont ils étaient la cible. De nos jours, la faune a entamé un lent retour aux sources, protégée par le statut du parc national de Zakouma, paradis de mares, de forêts et de cours d’eau. Même les éléphants, à la mémoire longue, sont revenus par centaines se réinstaller dans ce nouveau havre de paix.