Guide de voyage Oum Hadjer

Cette petite ville, dont le nom signifie « mère de la montagne », possédait autrefois des remparts et des terrasses en gradins qui descendaient jusqu’au fleuve Batha ; la région était également connue pour être habitée par de nombreux lions.Du temps de la colonisation, Oum Hadjer semblait maudite, car de nombreux fonctionnaires y ont trouvé la mort, assassinés ou malades, de 1947 à 1955, date à laquelle on a fait appel à un exorciste qui a stoppé net l’avalanche de décès…Le fleuve constitue, comme à Ati, un obstacle dangereux pour les tribus nomades, principalement constituées de Missirié. Les larges allées de caïlcedrats de la ville résonnent encore du bruit des sanglants conflits entre sédentaires et transhumants. Le plus meurtrier d’entre eux date de 1947 et a causé des centaines de morts ; il a opposé les Missirié aux tribus ratanine, sédentaires, qui dénonçaient les déprédations de leurs champs par les troupeaux des nomades.Aujourd’hui, la ville, située au carrefour des routes d’Ati, de Mongo et d'Abéché, concentre ses activités autour du commerce et des voyageurs en partance ou en provenance de ces destinations. Cette ville étape importante dans les échanges ouest-est et nord-sud voit s'arrêter chaque jour des dizaines de véhicules, pour le grand bonheur des vendeurs de carburant et des restaurateurs.