GPS : N 16°53’932, E 21°46’592. A l’abri d’un canyon étroit et sinueux, protégé des chauds rayons desséchants du soleil par des falaises d’une centaine de mètres de haut, sourd une source dont les eaux ne se tarissent jamais. Cette oasis de fraîcheur, inédite au milieu du Sahara (dont le nom signifie « terre désolée » en arabe), n’est pas particulièrement calme : des chameaux, constamment, y blatèrent en se désaltérant. Les troupeaux de dromadaires se succèdent tout au long de la journée, hommes et bêtes se détendent quelques heures dans les eaux fraîches, se lavent en riant et font leur lessive, tandis que les femmes remplissent les guerbas faites de peau de chèvre enduite d’un goudron de graines écrasées de coloquinte, sans paraître le moins du monde dérangées par la couleur brune et la forte odeur d’urine cameline de l’eau…A l’écart de ce joyeux tintamarre incessant, les fameux crocodiles, antiques descendants du gigantesque Crocodylus niloticus, probablement restés prisonniers de la guelta lors de l’assèchement du massif, se prélassent sur le sable des plages, plongeant dans les mares à la moindre alerte suspecte.La première approche de la guelta peut se faire à pied, sur les traces des troupeaux. Au passage, vous pouvez remarquer à l’entrée du canyon, dans une petite grotte en hauteur sur la gauche, dissimulées des regards par les acacias, des peintures rupestres ocre de chevaux, de chameaux, de farandoles de personnages aux chevilles ceintes de lourds bracelets, et des cases tricolores.La rivière est plus ou moins gorgée d’eau en fonction de la saison. En saison des pluies, des cascades dégoulinent des parois des falaises, alors que les eaux s’évaporent au fur et à mesure qu'avance la saison sèche pour ne plus laisser que quelques mares dans lesquelles se cachent les crocodiles aux mois de mai et de juin… Vers les mois de janvier et de février, il faut vous mouiller les pieds pour aller à la recherche des crocodiles, ou simplement vous promener en remontant le canyon. Il faut d’abord franchir la première mare (à pied sec ou en vous mouillant légèrement) afin de rejoindre le promontoire rocheux sur la gauche, puis vous redescendez dans l’eau jusqu’aux cuisses, sur une dizaine de mètres, en longeant la falaise (en général, les crocodiles sont trop timides pour venir vous chatouiller) et vous regagnez la terre ferme. Les crocodiles se cachent à ce niveau. Pour les guetter, l’idéal est de vous poster en hauteur sur les rochers de l’autre rive sans faire de bruit. Les grands sauriens attendent que le calme soit revenu pour se rapprocher des berges (vous les apercevez par transparence) et pour sortir se réchauffer les écailles au soleil. Ils mesurent environ 1,50 à 2 m et se nourrissent de poissons. Les chameliers racontent qu’autrefois il leur arrivait de goûter à une patte de dromadaire, mais que depuis ils ont diminué de taille et se contentent de proies plus petites…Vous pouvez aussi vous baigner dans les vasques aux eaux propres, à l’instar des nomades, derrière les mares à crocodiles.Enfin, vous pouvez poursuivre votre balade en remontant le ouadi asséché jusqu’au cul-de-sac final.Si vous ne souhaitez pas vous mouiller les pieds, vous pouvez contourner l’obstacle, en passant par-dessus le canyon. Le départ de la promenade se fait sur la droite, en suivant les traces des voitures qui remontent en pente douce et s’arrêtent au pied des rochers.Vous ne verrez pas de sentier, mais il est facile de grimper sur les hauteurs, d’où vous aurez une jolie vue sur la vallée, puis de basculer vers la gauche et de redescendre dans l’éboulis de la guelta. N’oubliez pas votre gourde ! Les courageux peuvent en profiter pour grimper au sommet des falaises, d’où ils auront une vue exceptionnelle sur la guelta…Vous pouvez également escalader la falaise de gauche au niveau des éboulis avant l’entrée du canyon. Vous parvenez alors sur un vaste plateau caillouteux avant de vous heurter à un dédale de cheminées et d’arches, entrecoupé de profondes failles, lorsque vous vous rapprochez des parois de la falaise.Vous pouvez redescendre dans le canyon dans l’éboulis surmontant la mare aux crocodiles. Il faut compter, pour la balade, de deux à trois heures. L'accès à la guelta est payant ; le tarif s'élève à 5 000 FCFA par personne. Le site est géré par des groupements féminins qui ont institué un comité de gestion local. La somme versée pour pénétrer sur le site bénéficie ainsi aux autochtones qui, à la faveur de la saison touristique, installent des tentes, organisent des soirées traditionnelles et concoctent des plats typiques à destination des touristes.

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