C'est dans cette ville dont le nom signifie " source jaune " que l'exploratrice et écrivaine Isabelle Eberhardt s'est installée avant de mourir en octobre 1904 dans les décombres de sa maison au cours d'une crue de l'oued. Au pied du djebel Mekhter dans le massif des monts Ksour, à plus de 1 000 mètres d'altitude, Aïn Sefra est une oasis entourée de hautes montagnes rouges transformée en poste militaire par les Français qui assuraient ici le contrôle de l'une des portes du Sahara. Une ligne de dunes d'une vingtaine de mètres de hauteur en adoucit les contours aigus. Des peupliers ont été plantés au début du XX^e siècle pour contenir le sable qui s'engouffre dans les rues de la ville par jour de grand vent. Mais c'est de l'oued qu'Aïn Sefra doit se méfier. La ville subit régulièrement d'importantes inondations ; la crue d'octobre 2007 avait défiguré le centre et fortement endommagé le pont et la passerelle.