MONASTÈRE DOMINICAIN
Mathilde, veuve de Frédéric III, a fait don de la terre aux dominicains en 1230. Originaires de Carinthie, ils s’installent un an plus tard sur le domaine du château. Le monastère n’est alors que partiellement achevé. Deux rénovations changent son aspect. La première, au milieu du XIVe siècle, suite à l’incendie de 1302. Dans le cloître, la fresque des dominicains en prière date de cette époque. La seconde rénovation, un siècle plus tard, donne au cloître son aspect définitif. L’ordre est dissous par l’empereur Joseph II en 1786. L’ancien monastère échappe à sa reconversion en manufacture textile. En 1928, cet ancien musée y installe ses collections archéologiques.
Dans la crypte, la reconstitution d’un sanctuaire dédié à Mithra, découvert à Spodnja Hajdina en 1901, permet de vous familiariser avec cette religion originaire de Perse, répandue aux premiers siècles du christianisme parmi les Romains et qui a été introduite par les soldats sur le sol d’Europe. Le culte initiatique était réservé exclusivement aux hommes. Le lapidaire occupe le rez-de-chaussée de l’ancienne église. Les stèles funéraires sont attribuées aux soldats et vétérans des légions romaines qui étaient stationnées à Ptuj (Poetivo). Les bas-reliefs des IIe et IIIe siècles représentant les Nourrices sont de toute beauté. La Nutrices Augustae était vénérée par les femmes et enfants qu’elle était censée protéger. Les Celtes pratiquaient déjà ce culte. A l’étage étaient rassemblées des pièces romaines (bijoux, verrerie, poterie…) ainsi que des poteries slaves.