Guide de voyage Parc National De Gambela

Autrefois considéré comme un territoire parmi les plus riches en vie animale, le parc, depuis cinquante ans, a beaucoup souffert des déplacements de populations en provenance du Soudan qui constituent un grave danger pour l’équilibre de l’écosystème de cette zone de marais unique en Éthiopie. Avec le nouvel afflux massif de réfugiés et le manque de sécurité dans la région, spécialement dans le parc, il est désormais définitivement fermé au public. Nous vous déconseillons par ailleurs de vous rendre dans la région.À propos du parc : couvrant une superficie de 5 061 km2 et d’une altitude variant de 400 à 770 m, cette région était sans doute le dernier refuge de quelques rhinocéros noirs et hébergeait également des espèces caractéristiques de la faune soudanaise, mais avant le braconnage massif qui s'intensifie dans cette région envahie de groupes armés.Le moment fort du parc, c'est lorsqu'un million de cobes à oreilles blanches, d’éléphants et autres grands mammifères migrent dans la région frontalière entre Gambela et Boma, faisant de ce déplacement en masse d’animaux l’un des plus grands et des plus spectaculaires d’Afrique. C'est aussi l'unique couloir de migration d'animaux en Éthiopie. Outre les cobes de Buffon et les cobes lechwe, qui ne se trouvent nulle part ailleurs dans le pays, on trouve plusieurs espèces d’antilopes – damalisques, waterbucks, ourébis – qui se répartissent entre vastes prairies et espaces boisés et, s’il est sûr que des populations d’éléphants, de girafes, de buffles et de grands félins hantent les lieux, il est bien difficile d’en évaluer le nombre.Plus de 150 espèces d’oiseaux ont été recensées dans cet environnement marécageux qui offre l’unique occasion d’observer l’étrange bec-en-sabot, gros oiseau de couleur gris anthracite au bec imposant.La route qui traversait le parc désormais fermé vers Abobo puis Gog, à 95 km au sud de Gambela, donnait l’occasion de visiter de nombreux villages anuak, dont Deepa, et d’approcher les meilleurs sites ornithologiques le long de la rivière Mekoy et sur les berges du lac Tata particulièrement poissonneux. On espère sa réouverture un jour quand la situation sera stabilisée dans la région. Avant tout déplacement, il est primordial de se renseigner sur le site du ministère des Affaires étrangères français, www.diplomatie.gouv.fr, rubrique « conseils aux voyageurs ».