Il est possible de coupler la visite d’Apamée avec celle de Massyaf et de Qalaat Shaizar, même en transports en commun, en une journée bien remplie.L’antique Afamia se relève lentement de ses ruines. Celle dont le territoire rassembla au moins 500 000 habitants n’est plus qu’un immense champ que les paysans ensemencent encore. Seuls 2 % du site ont été explorés. Les fouilles se sont heureusement concentrées sur les bâtiments principaux de la ville, redessinant l’agora, le théâtre, les églises, les thermes, les résidences et surtout l’immense colonnade.Rivale touristique de Palmyre, Apamée ne possède pas la célébrité que confèrent à Palmyre sa situation au cœur du désert et son meilleur état de conservation. Mais, avec la ville de Bosra, elle illustre le génie des bâtisseurs antiques, capables de jouer avec les canons architecturaux dans des paysages et des climats très différents tout en utilisant des matériaux fort divers.C’est sur l’acropole, le tell à l’ouest de la colonnade où s’est installé le village moderne, qu’ont été découverts les premiers indices d’occupation humaine remontant au néolithique. Un habitat qui ne devait pas diminuer au cours des millénaires. Apamée est citée dans les textes égyptiens, akkadiens et hittites des XVIe et XIVe siècles av. J.-C.La Pharnaké de l’Empire perse sera rapidement gagnée par l’influence grecque. Vers 300 av. J.-C., les Séleucides la baptisent du nom d’Apamée. Etendant ses constructions sur le plateau à l’est du tell primitif, la cité devient, jusqu’à la conquête arabe, une capitale à la fois administrative et militaire.Située au cœur d’une région fertile, irriguée par l’Oronte qui coule dans la plaine du Ghab au pied de la citadelle, Apamée, grâce à son territoire, pouvait se permettre de nourrir une garnison importante. Contrôlant l’accès à la vallée, elle servit de base lors des campagnes contre les Parthes. Caracalla, Cléopâtre et Septime Sévère fouleront son sol. Elle participera activement aux querelles des premières Eglises. Cependant, à partir du VIe siècle, son déclin s’amorce. Sacs, razzias, incendies et tremblements de terre conduiront la population à déserter progressivement le site pour s’installer dans l’ancienne acropole, transformée alors en place forte. Les croisés en seront chassés par Noureddin en 1149, après 43 ans d’occupation. Les Ottomans construiront à ses pieds un khan et une mosquée, qui abrite aujourd’hui les trésors de son prestigieux passé. Identifié en 1846 comme étant l’antique Afamia, le site ne sera exploré systématiquement qu’à partir de 1928. Conduites par une mission belge, les fouilles durent s’interrompre momentanément à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il fallut attendre 1965 pour qu’elles reprennent sous l’égide du Centre belge de recherche archéologique à Apamée de Syrie et sous la conduite de Jean-Charles Balty. Depuis 1966, pour redonner vie au site, le Département des antiquités de Damas, puis le président de la chaîne hôtelière Cham Palace, Osmane Aïdi et sa fondation (Fondation Aïdi), ont entrepris de remonter la colonnade. Des travaux qui, à cause de l’usage immodéré du ciment, font grincer les dents de certains spécialistes. Mais que ne ferait-on pour sauvegarder cette magnifique colonnade, « une avenue principale, selon les mots d’Osmane Aïdi, aussi large que les Champs-Elysées, dans un pays précurseur en bien des domaines ». Pour la visite des ruines, nous vous recommandons de vous munir d’une lampe de poche, de revêtir un pantalon long et des hautes chaussettes. Le site est broussailleux, les lézards d’ailleurs s’en donnent à cœur joie.

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