Guide de voyage Missirah

Toubacouta passé, la route semble ne plus porter quelque véhicule que ce soit, tant elle est mal en point. Rassurez-vous, tout s'arrange une petite centaine de mètres plus loin. À partir du carrefour de la route rouge, reprenez une bonne piste en latérite sur environ 13 km, celle qui mène à Missirah. Quelques tôles ondulées plus loin et ça y est. Au fur et à mesure qu'on se rapproche du village, on sent la forêt qui s'épaissit. Cette végétation importante et inexploitée contraste largement avec le nord du Saloum. Missirah est posé près d'un large bolong, et ses plus de 5 000 habitants sont un mélange sérère et mandingue de pêcheurs et de cultivateurs. La pêche est ici primordiale et le port, l'un des plus importants du Sénégal. Cette partie sud du Saloum est de loin la plus sauvage ; les bolongs, grands et petits, n'y ont pas les mêmes apparences, et la nature semble sublimée. Pour un autre contact... Méfiez-vous de deux choses : du sum-sum (alcool) local, n'en buvez qu'avec parcimonie, et des djinns, ces esprits malins, pas méchants à la base, mais plutôt joueurs si vous marchez sur leur ombre ! Au milieu du village, un beau fromager sans doute millénaire, qui fait plus de 30 m de circonférence. Pour se rendre à Missirah de Kaolack, un taxi-brousse part de la gare routière avant 13h. Sinon, prendre un taxi-brousse vers Toubacouta et de là, un autre vers Missirah. Dans l'autre sens, un taxi-brousse quitte Missirah tous les jours de bonne heure le matin.