La démographie aujourd'hui
En Italie, environ 90 % de la population est urbaine et elle ne cesse de baisser au fil des années. Les jeunes diplômés partent à l’étranger, le pays connaît en effet une vraie fuite des cerveaux (estimée à environ 250 000 par an) et selon le site ined.fr, l’Italie compte 60 461 800 personnes en 2020 et en 2050, d’après les prévisions, les Italiens seront au nombre seulement de 54 381 700. A titre de comparaison, la tendance est à l’inverse dans l’Hexagone, puisqu’en 2020, la France compte 65 129 700 de personnes et en 2050, les Français seront au nombre de 67 586 700. Ce phénomène en Italie s’explique aussi par le nombre de naissances de plus en plus bas. En 2019, le taux de natalité est de 7,4 (pour 1 000 habitants) et en 2050, il n’atteindra que les 7,2 pour 1 000 habitants. Toujours à titre de comparaison, en France, le taux de natalité atteindra les 10,1 en 2050 pour 1 000 habitants. Malgré cette tendance, l'Italie reste un pays à forte densité de population (205 habitants/km² contre 119,2 en France), mais il existe de nets contrastes entre les régions montagneuses et industrialisées, entre les régions rurales et celles à forte concentration urbaine. D’un point de vue régional, l’Ombrie compte 882 000 habitants (décembre 2018), dont 355 000 personnes sont actifs. Il faut signaler que 25 % des personnes ont 65 ans ou plus… Dans la capitale de la région, à Pérouse, on compte 166 676 habitants. Les Marches, elles, comprennent 1 525 271 résidents sur un territoire de 9 401 km2. A Ancône, son chef-lieu, vivent 100 696 habitants.
Les flux migratoires
Pendant les années 1960, l’Italie a connu un miracle économique de l’après-guerre. Le taux de croissance annuel était de 6 % et le chômage dans le Nord inexistant. Entre 1951 et 1961, le nombre d'immigrants italiens tentant leur chance dans le Nord est évalué à 2 millions de personnes et il faudra attendre les années 1970 pour que l'immigration interne se stabilise. Depuis la crise des réfugiés en 2015, l’Italie doit également faire face à des vagues d’immigration clandestine arrivant sur ses côtes dans le sud du pays. En 2018, le nombre de résidents étrangers enregistrés en Italie s’élève à 5 255 503 personnes dont 27 % sont originaires de l’Union européenne, 26 % d’autres pays européens, 21 % d’Asie, 20 % d’Afrique et 6 % viennent du continent américain. D’un point de vue régional, en Ombrie, les résidents étrangers sont au nombre de 95 935 dont 43,7 % sont des hommes, enregistrant une augmentation de 8,9 % sur la période 2012-2017. Selon les dernières statistiques mises en ligne par la région, la plupart viennent de la Roumanie (27,3 %), de l’Albanie (14,5 %), du Maroc (9,9 %) et de l'Ukraine (5,1 %). Aujourd’hui, les flux migratoires ne permettent pas de rééquilibrer le déficit démographique des Italiens, avec une difficulté d’intégrer les nouveaux arrivants. Dans les Marches, les résidents étrangers, au nombre de 136 936, représentent 9 % de la population.
Un équilibre difficile
En 2020, le pays connaît un taux de natalité de 7,4 ‰ pour un taux de mortalité de 10,70 ‰. Le taux de fécondité, en constante baisse, est insuffisant pour le renouvellement des générations, d'où le risque à terme d'un dangereux vieillissement de la population. En 2020, le nombre de naissance est de 437 900. A titre de comparaison en France, il s’élève à 719 200. Le taux de croissance s’affiche dans la négative : -1,5 par an pour 1 000 habitants. La distribution sexuelle est quant à elle assez homogène : 49 % d'hommes et 51 % de femmes. L'espérance de vie est de 80 ans pour les hommes et de 84 ans pour les femmes.
Age de la retraite
Le problème des retraites, d'actualité en France, l'est aussi en Italie. Les Italiens partiront à la retraite encore plus tard ! L’âge légal de départ à la retraite est de 67 ans depuis 2019.