Découvrez la Navarre : Les quartiers Bilbao

Le Casco Viejo est le cœur historique de la ville. On y trouve églises et monuments anciens, musées et places emblématiques et bien sûr, la meilleure route des pintxos de Bilbao ! De l’autre côté du Nervión, le quartier populaire de Bilbao La Vieja est quant à lui un foyer de la culture hipster. Avant son absorption par Bilbao au XIXsiècle (primer ensanche, premier élargissement), Abando était une commune rurale et abrite aujourd'hui des bâtisses administratives, des superbes monuments et de vastes parcs. Le quartier d'Abandoibarra, avec sa belle promenade au bord du Nervión, est pour sa part devenu le centre névralgique de la nouvelle Bilbao, où se concentrent les constructions les plus avant-gardistes de la ville. Enfin, avec lesegundo ensanche a pris forme le quartier d’Indautxu, zone résidentielle, avec en son centre une zone commerçante garnie de boutiques de mode, de boutiques traditionnelles et de bars à pintxos.

Casco Viejo

Le Casco Viejo est le centre historique de la ville. On y trouve les églises et les monuments les plus anciens de la ville, comme l'église gothique de San Anton et la Basilique de Begoña ; une importante concentration de musées (Museo Vasco, Museo Arqueológico, Museo de los Pasos de Semana Santa, etc.) ; des places emblématiques, comme la Plaza Nueva avec ses belles arcades néoclassiques et la Plaza Unamuno ; et bien sûr, la meilleure route des pintxos de Bilbao !

Le cœur du Casco Viejo était entouré de murailles et formé de trois rues parallèles, auxquelles furent ajoutées un peu plus tard quatre rues perpendiculaires, formant ce que l’on appelle aujourd’hui le quartier des Siete Calles (sept rues). Cet enchevêtrement de petites ruelles, appelées « zazpi kaleak » en basque, se compose des rues Artekale, Somera, Tendería, Belostikale, Carnicería Vieja, Barrenkale et Barrenkale Barrena. Depuis les années 1980, c’est une zone entièrement piétonne, dont les maisons aux façades typiquement basques sont bordées de nombreux bars à pintxos et de boutiques.

De l’autre côté du Nervión, toujours dans la partie historique de Bilbao, le quartier populaire de San Francisco – plus largement connu sous le nom de Bilbao La Vieja – est aujourd’hui un foyer de la culture « hipster ». Son dynamisme est particulièrement visible sur le quai Martzana et les rues Arechaga et Dos de Mayo, où se concentrent la plupart des restaurants et boutiques à la mode.

El Ensanche-Abando

Avant son absorption par Bilbao au XIXe siècle, Abando était une anteiglesia (littéralement « avant l'église »), c’est-à-dire une commune rurale organisée autour de son église. Mais avec la croissance de la ville et le développement du commerce liés à la révolution industrielle, Bilbao a besoin de s’agrandir. L'annexion du village d'Abando et l’aménagement du « primer Ensanche » permettent à Bilbao d’augmenter sa population de manière fulgurante. Le « segundo Ensanche », futur quartier d’Indautxu, ne se développera qu’au début du XXe siècle.

La Gran Vía Don Diego López de Haro traverse la ville de part en part. Au début de cette avenue se trouve la Banque d'Espagne inspirée du style allemand, avec des lignes pures et élégantes, construite en 1923. En continuant sur l'avenue apparaissent la Bourse de Bilbao, créée en 1907, et la Société Bilbaína en 1893, un club privé sélect d'entrepreneurs et banquiers. Viennent ensuite les jardins d'Albia, un des endroits les plus animés de la ville. On peut accéder aux jardins par la plaza Circular, au milieu de laquelle se trouve la statue de don Diego López de Haro, seigneur de Vizcaya qui porte dans sa main la lettre de fondation de la ville de Bilbao.

En parcourant la Gran Vía, à partir de la plaza Moyua, vers l'ouest, on pénètre dans la zone du Sagrado Corazón. La place Moyua, construite en 1873, est l’épicentre de Bilbao. La puissance économique et commerciale de la ville s'y ressent dès que l’on aperçoit les premiers bâtiments, comme La Sota, construit en 1919, de style régionaliste basque, La Bastida, le Palacio Chávarri (actuel siège du gouvernement de Biscaye) ou encore l'hôtel Carlton, qui fut le siège du premier gouvernement basque en 1936. En allant vers le pont Euskalduna s’étire le parc de Doña Casilda, le poumon vert de la ville, dessiné en 1920 à l'image des jardins anglais ; il abrite le Musée des Beaux-Arts. Au bout de l'avenue se dresse l'immense monument du Sacré-Cœur. Non loin, la Santa Casa de Misericordia, une institution de charité inaugurée en 1872 par Amadeo de Savoie pour héberger des enfants orphelins, se tient sur l'ancien terrain du couvent de San Mamés qui a donné son nom au stade de football de l'Athletic de Bilbao, sanctuaire et fierté des citoyens.

Abandoibarra

Aujourd'hui complètement rénové avec sa belle promenade au bord du Nervión, ce quartier, situé entre le Guggenheim et le palais Euskalduna, était jadis le centre de l'activité portuaire et industrielle de la ville. Le palais Euskalduna, inauguré en 1999 et construit par les architectes Federico Soriano et Dolores Palacios, est considéré comme l'une des œuvres contemporaines les plus importantes réalisées à Bilbao. Il symbolise le dernier bateau construit par l'ancien chantier naval Euskalduna. Ce palais constitue une excellente entrée en matière du Bilbao avant-gardiste. Près du stade de San Mamés et après le palais Euskalduna se trouve le parc de Ribera, dont certains monuments et statues évoquent le passé industriel de Bilbao. Tout au long de la promenade de 3 km offrant des vues privilégiées sur le Nervión, la confrontation d'artistes internationaux et nationaux propose un dialogue artistique passionnant, citons l'araignée géante de l'artiste française Louise Bourgeois, la Begigari IV d'Eduardo Chillida et Maia de William Tucker. Au bout de la promenade se trouve le Guggenheim de Frank Gehry, qui, depuis son inauguration en 1997, est devenu le nouveau symbole de Bilbao, figure de proue de la régénération urbaine qu’a connue la ville et l’image incarnée d'un retour à la splendeur passée.

Abandoibarra est devenu le centre névralgique de la nouvelle Bilbao, où se concentrent les constructions les plus emblématiques du projet de rénovation global de la ville. Le déplacement des activités portuaires et industrielles à dix kilomètres en aval a permis à Bilbao de se réapproprier les berges de sa ría.

Actuellement, la transformation des friches industrielles se poursuit sur l'île de Zorrotzaurre, futur « Manhattan bilbaíno » selon le souhait de ses promoteurs. Un plan d’aménagement élaboré par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid y prévoit la construction de 5 500 logements et plusieurs ponts et passerelles sur le Nervión. Dans quelques années, l'île devrait accueillir des pépinières d'entreprises, des espaces de création et des jardins de plusieurs hectares.

Indautxu

Après la création du premier « Ensanche » de la ville vers la fin du XIXe siècle, une seconde période d’extension urbanistique, ou « segundo Ensanche », se déroula durant les premières décennies du XXe siècle. C’est ainsi que prit forme le quartier d’Indautxu, zone résidentielle et éminemment bourgeoise, qui connut dans les années 1920 une grande effervescence architecturale. Enrichis grâce à l’exploitation du fer durant la Première Guerre mondiale, de nombreux Bilbaínos firent construire de beaux palais et résidences seigneuriales dans cette zone.

La place d'Indautxu est le cœur de ce quartier, une zone commerçante pleine de boutiques de mode, de magasins traditionnels et de bars à pintxos pour goûter aux spécialités locales. À côté de la place se trouvent l'église de Nuestra Señora del Carmen à l'architecture moderne et étonnante et, comme dans presque toutes les villes espagnoles, la Plaza de Toros de Vistalegre d'une capacité de 15 000 personnes, qui fut reconstruite en 1962 après sa destruction par un incendie. La meilleure façon de découvrir les petits coins de ce quartier est de traverser les rues principales Iparraguirre, Ercilla et Rodríguez Arias. À Bilbao, la pause dégustation est presque indispensable : la rue Licenciado Poza est la zone des bars à pintxos par excellence... Les week-ends, cette rue est souvent noire de monde à l'heure de l'apéritif.
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