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ELLIK KALA OU LES  CINQUANTE FORTERESSES 

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Dans cette région du Khorezm à l’est de sa première capitale, Kath, se dressait un réseau de citadelles fortifiées qui défendaient le territoire tout en s’enrichissant de leur position sur les routes commerciales et à la frontière des mondes nomades. Leur rôle militaire et commercial fut brisé par la tornade mongole, mais leurs nombreuses ruines laissées à l’abandon parsèment encore le désert de leurs formes énigmatiques sculptées par des siècles d’érosion. L’équipe archéologique du professeur Tolstov mit au jour et explora plus d’une soixantaine de sites datant du IVe siècle avant notre ère jusqu’au XIVe siècle après J.-C. Seuls une vingtaine de sites abandonnés dans le désert furent fouillés, les autres attendent solitaires qu’on viennent les réveiller. Depuis 1972, les kolkhozes colonisent ces steppes désertiques et se rapprochent des cités antiques jusqu’à les cerner, comme c’est le cas pour Toprak Kala. Ils en utilisent malheureusement les murs d’enceinte pour fertiliser le désert… La plupart des cités fortifiées du Khorezm se trouvent en Karakalpakie ou au Turkménistan. Au départ de Khiva ou d’Ourgentch, une grande journée suffit pour en voir une demi-douzaine dans la région de Berouni. D’autres plus éloignées, comme Ayaz Kala ou Jampik kala, nécessitent plus de temps. Si vous partez de Khiva, il y a de fortes chances pour que le chauffeur de taxi connaisse le chemin pour l’avoir déjà pratiqué avec d’autres touristes. Si vous partez d’Ourgentch, soyez plus méfiants, vous risquez de perdre du temps avec un chauffeur plus égaré que vous-même, pour vous retrouver, après des heures de recherches, devant un petit tas de terre et de morceaux de briques : il existe une trentaine de sites éparpillés autour des anciens cours de l’Amou Daria, en un parcours très éloigné de la ligne droite.

Gouldoursoun Kala. A 40 km de Berouni en direction de Tourktoul. Un premier site entouré de pans de muraille est appelé le petit Gouldoursoun. Le grand Gouldoursoun est à 10 km en suivant la même route. Les forteresses contrôlaient et protégeaient les canaux d’irrigation. Une légende raconte comment la fille du dekhan qui régnait sur la cité tomba amoureuse d’un des ennemis qui assiégeaient la ville et comment elle trahit les siens en laissant l’armée entrer dans les murs. La malheureuse fut ensuite abandonnée par son amant et la ville tomba aux mains des ennemis. On raconte la même légende à Mizdakhan, la cité antique près de Noukous.

Toprak Kala. A une trentaine de kilomètres de Berouni. Forteresse en ruine datant du premier siècle av. J.-C. Devenue capitale régionale sous les Kouchans, au IIe siècle, elle subit les attaques répétées des Huns Hephtalites qui, en détruisant les canaux d’irrigation, eurent raison de la cité royale. Vers le VIe siècle, elle sombra dans l’oubli. Dirigées par le professeur Tolstov, les fouilles archéologiques débutèrent juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Les fresques qui y furent découvertes sont aujourd’hui à Saint-Pétersbourg ; le musée de l’Ermitage a phagocyté ou protégé, suivant les interprétations, la plupart des témoignages des cultures antiques d’Asie centrale. Cependant, une collection d’objets, trouvés sur les lieux de fouille par Igor Savitsky, est exposée au musée de Noukous. Ici, à Toprak Kala, on peut encore voir les traces des nombreuses pièces et des jardins du palais royal, dont la salle des rois, la salle des victoires et la salle des gardes noirs, et imaginer ce que furent le temple des adorateurs du feu ou les larges maisons claniques qui réunissaient sous un même toit des familles de plus de cent membres. A 3 km de Toprak Kala, les hautes murailles de Kyzyl Kala abritaient les garnisons de l’ancienne forteresse.

Koi Krilgan Kala. A une vingtaine de kilomètres de Toprak Kala, vers le sud-est. Le plus célèbre des sites archéologiques avec Toprak Kala. Une imposante citadelle de forme circulaire, temple zoroastrien où se déroulaient les rituels funéraires et qui servait aussi d’observatoire. Daté du IVe siècle av. J.-C. au IVe siècle de notre ère.

Ayaz Kala. A une quarantaine de kilomètres de Toprak Kala, en direction du Kyzyl Kum. Ayaz Kala est sans doute l’un des sites les plus impressionnants. L’ensemble est composé de deux citadelles perchées sur des collines de hauteur différente. Au pied des collines subsistent des traces d’habitations et d’irrigation. Les ruines offrent une vue admirable sur le désert environnant et les monts Sultan Uvays. Les citadelles ont conservé une bonne partie de leurs murailles. Dès le printemps, on peut déjeuner ou même dormir sous les yourtes installées derrière les citadelles : Camping Ayazqala, contacter Karimberdieva Dilbar Ziyatdinovna, tél : 221 07 07 ou 350 59 09, E-mail : ayazkala_tur@mail.ru).

Kirkiz Kala. Encore plus enfoncé dans le désert, le site, dont la fondation remonte au IIIe siècle av. J.-C., est épargné par les kolkhozes. Ruines photogéniques.

Djampik Kala. A une quinzaine de kilomètres de l’entrée de la réserve naturelle de Bala Tugaï. De cette cité fortifiée datant des IXe-XIVe siècles, il reste d’imposants pans de muraille et une partie des appartements du dekhan. Telles d’immenses sculptures, ils se dressent dans l’immensité des rives de l’Amou Daria, dominant le désert d’un côté et la forêt de Bala Tugaï de l’autre. En coupe, on peut apprécier la technique de construction des murailles, faite de terre et de briques entre lesquelles étaient posées des couches de paille. Une solidité qui n’a pas sauvé la citadelle de la destruction, mais qui permet à ses ruines de tenir encore debout sept siècles plus tard. Si vous y allez au mois d’août, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir les uniques occupants de la citadelle, des aigles qui viennent nicher entre des perches de bois qui dépassent des murailles. Le premier rôle de ces perches était qu’on y pendait les condamnés. Une désolation vraiment superbe, qui a inspiré le sculpteur Joldasbek Koumimouratov, le plus célèbre artiste de la Karakalpakie et compagnon de Savitsky, qui souhaitait en faire une ville d’artistes. Les rêves sont ce qu’ils sont, et les ruines restèrent à l’abandon. Si vous croisez quelqu’un dans la forteresse, demandez-lui des nouvelles de la roche noire affleurant derrière les murailles au centre de la citadelle. Selon des observateurs avertis, elle pousse d’année en année d’une épaisseur approximative de cinq doigts écartés. Un des mystères du désert…

Chilpik Kala. Dans les environs du village de Bestam, à une centaine de kilomètres de Berouni. Perchées sur une colline, les murailles de Chilpik Kala dominent la steppe désertique. Tour du silence ou poste fortifié zoroastrien datant du IIe au IVe siècle. Cette forteresse peut être facilement visitée si vous vous rendez à Noukous, depuis laquelle elle est parfaitement visible, à gauche de la route.

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