Se rendre au Botswana : Formalités et démarches administratives
Organiser son séjour au Botswana
Argent au Botswana
L'unité monétaire, introduite en 1976 sur le marché pour remplacer le rand sud-africain, est le pula, nom qui signifie « pluie » en langue setswana puisque celle-ci est si précieuse dans ce pays aride. Le pula est divisé en thebe et 1 pula correspond à 100 thebe. C'est l'une des monnaies les plus stables du continent africain et aussi l'une des plus fortes. En octobre 2024, le taux était de 1 € = 14,53 BWP ou 1 BWP = 0,069 €.
Il existe des pièces de 1, 5, 10, 25, 50 thebes et de 1, 2 et 5 pulas, ainsi que des billets de 10, 20, 50, 100 et 200 pulas. Sur les pièces, on trouve le blason du Botswana ainsi que le dessin ou la gravure d'un mammifère ou d'un oiseau emblématique : rhinocéros, zèbre, taureau, oryx et calao sur les pièces, aigle-pêcheur, autruche, martin-pêcheur. Les billets portent l'image de l'un des trois présidents du Botswana au recto. Au verso des billets sont représentées des scènes caractéristiques de la vie au Botswana : homme travaillant à l'usine, femme taillant des diamants, oryx au pied de baobabs, pêcheur se déplaçant en mokoro dans les marais de l'Okavango.
Budget / Bons plans au Botswana
Le Botswana est une destination onéreuse, aucun doute sur ce point ! Tout d'abord, le coût du billet d'avion est au minimum de 800 € pour un aller-retour Europe-Johannesburg et d'environ 1 300 € s'il s'agit d'aller jusqu'à Maun (prévoir plus en provenance du Québec). Ensuite, la politique touristique du Botswana est low volume, high income, low impact. C'est dire que le gouvernement a préféré encourager un tourisme onéreux afin de limiter le volume de visiteurs et donc réduire l'impact sur l'environnement, tout en s'assurant que l'activité reste viable. On peut déplorer que la sélection se fasse par l'argent, mais force est de constater que cette politique est efficace et que le Botswana offre parmi les plus beaux safaris, tout en préservant admirablement ses espaces naturels. Ici, il n'y a pas dix 4 x 4 autour d'un lion ou d'un rhinocéros et les bienheureux visiteurs sont en immersion totale dans la nature. Ce privilège rare, certainement le plus grand luxe possible de nos jours, se mérite. Que le lecteur se rassure, il est possible de faire un très beau safari pour un budget « relativement » raisonnable s'il se contente d'un confort sans excès (campement de base avec bon matelas et repas équilibré mais sans sophistication). Enfin, ce coût élevé concerne avant tout les exceptionnelles réserves du nord du Botswana : delta de l'Okavango, Moremi, Chobe, Makgadikgadi Pans et Central Kalahari. La visite du sud du pays, moins recherché, est plus abordable. Ceci est particulièrement vrai pour une perle encore ignorée des voyageurs, le Tuli Block.
Passeport et visas au Botswana
Aucun visa payant n'est nécessaire pour entrer au Botswana pour les résidents des pays ayant signé un accord avec le pays. Cela concerne les citoyens du Commonwealth, de la Communauté européenne, de la Scandinavie, de l'Afrique du Sud, des États-Unis, de l'Australie et du Japon. Sont seulement exigés un passeport valide au moins six mois après le retour et le carnet de vaccination pour la fièvre jaune si on vient d'un pays où elle est présente. Une autorisation de séjour valable trois mois sera délivrée gratuitement à l'entrée du pays. Les personnes désirant rester au-delà de cette période doivent en faire la demande sur place auprès du service de l'immigration, en présentant un contrat de travail. Les règles sont assez strictes à ce sujet et tout voyageur dépassant la période de trois mois, même d'un seul jour, est passible d'une amende ou d'une interdiction définitive de séjour au Botswana. Le département de l'immigration possède des bureaux dans la plupart des villes principales.
Si vous voyagez avec un enfant mineur, il vous faudra fournir la copie certifiée du certificat de naissance de l'enfant ou un acte de naissance traduit en anglais, ainsi que son passeport en cours de validité. Si l'enfant est accompagné d'un seul parent, ce dernier devra présenter une autorisation de voyage signée par le parent absent.
Attention aux conditions d'entrée pour vos animaux de compagnie. Renseignez-vous avant votre départ auprès de l'ambassade ou du consulat pour savoir comment ils pourront vous accompagner.
Permis de conduire au Botswana
Les permis de conduire étrangers sont acceptés pour une période de six mois, mais ils doivent être accompagnés d'une traduction en anglais dûment officialisée. Autant se faire délivrer un permis international.
Santé au Botswana
Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n'hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l'Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique « Conseils aux voyageurs » (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs). En cas de maladie ou de problème grave durant votre voyage, consultez rapidement un pharmacien puis un médecin.
Vaccins obligatoires au Botswana
Aucune vaccination n'est officiellement requise pour entrer sur le territoire botswanais, sauf celle de la fièvre jaune si vous venez d'une zone affectée par ce virus. Il est conseillé d'être à jour dans ses vaccins contre le tétanos et la polio et de recevoir les injections protégeant contre la fièvre typhoïde et les hépatites A et B. Ces vaccins ne pouvant s'administrer en une seule fois, veillez à établir un planning des injections au moins six semaines à l'avance avec votre médecin traitant. Depuis quelques années, la vaccination antituberculeuse est recommandée pour les enfants. Un traitement contre le paludisme est fortement conseillé, selon les zones visitées.
Décalage horaire au Botswana
Le Botswana est à GMT + 2. Le décalage avec la France est donc faible. Le Botswana n'appliquant aucun passage à l'heure d'été ou d'hiver, l'heure est la même pendant l'été français, mais le Botswana a une heure d'avance pendant l'hiver français.
Langues parlées au Botswana
L'anglais est la langue officielle, celle qui est enseignée à l'école, utilisée par les médias et lors des assemblées parlementaires. La langue nationale, c'est-à-dire celle qui est parlée par la majorité des habitants, est le setswana. Elle est également utilisée par les instances politiques et dans les médias. On compte plus de vingt autres langues parlées par les différentes tribus du pays. Le français n'est pas du tout compris ni parlé et tout voyageur francophone est conscient que sa langue ne lui sera d'aucun secours en voyageant au Botswana, même si un tout petit nombre de citoyens peuvent se former à l'Alliance française de Gaborone. Le voyageur qui n'aura pas les fondamentaux en anglais devra faire appel à un réceptif ou encore un tour-opérateur francophone afin de préparer son itinéraire dans les meilleures conditions. Il existe différents moyens d'apprendre quelques bases de la langue setswana et l'auto-apprentissage peut se faire via différents supports : CD, cassettes vidéo, cahiers d'exercices ou même directement sur Internet.
Communiquer au Botswana
Pour contacter votre famille ou vos amis à l'étranger, WhatsApp est une solution pratique et peu coûteuse pour appeler ou envoyer des messages. Il est également possible de télécharger l'application Skype et de recharger du crédit pour appeler vos proches sur les fixes. Sachez également que la plupart des hôtels et lodges disposent du Wifi, ce qui est bien pratique pour rester en contact avec les siens.
Electricité et mesures au Botswana
Le courant est de 220 volts. En revanche, il n'y a pas vraiment de standard pour les prises. Le voyageur peut être en présence indifféremment d'une prise triangulaire à trois grosses fiches rondes, de la prise carrée à trois fiches rectangulaires ou de la « française » à deux fiches fines. Il convient donc de posséder deux adaptateurs ou un adaptateur universel acceptant l'ensemble de ces prises. Ceux-ci sont vendus dans tous les centres touristiques. Dans les campements de brousse, l'électricité est souvent apportée par un groupe électrogène ou par des panneaux solaires. Il est fréquent que l'électricité ne soit disponible qu'une partie de la journée (le matin et en soirée par exemple). L'ampérage y est faible. Certaines structures n'ont pas l'électricité et ont recours à la lampe à pétrole ou à la bougie. C'est le lot de nombreux Botswanais, en particulier ceux qui habitent encore de simples cases en brousse. Enfin, en camping, dans les réserves, les petites lampes torches (ou les lampes frontales) constituent la seule source de lumière, hormis les étoiles et le feu de camp ! Le Botswana utilise le système métrique des poids et mesures.
Bagages au Botswana
Comme pour tout voyage, il est prévoyant d'emporter dans un sac étanche une photocopie des principaux papiers : passeport, cartes bancaires, permis, billets d'avion, certificat d'assistance rapatriement en mettant en évidence le numéro d'urgence. N'oubliez pas également de prendre avec vous une paire de jumelles, un appareil photo, des lunettes de soleil, de la crème solaire et un chapeau. Il convient aussi d'apporter de la crème hydratante, l'air étant très sec, une lotion répulsive contre les moustiques et apaisante contre les démangeaisons ainsi qu'un petit kit de santé et une lampe torche. Pour les self-drivers, il s'agira bien sûr d'être plus équipés et préparés. Sur le plan vestimentaire, si vous partez pendant la saison sèche, il fait bon la journée, chemise et pantalon légers suffiront donc. Par contre, prévoyez des gros pulls et même des gants pour le matin et le soir car quand le soleil n'est plus là, il fait un froid de canard ! Pendant la saison des pluies, il fait plus chaud, vêtements très confortables mais imperméables sont donc recommandés. Dans tous les cas, préférez des couleurs beiges et kaki à des couleurs flashy et évitez les imprimés militaires. Hommes et femmes doivent s'habiller convenablement. Mais, mesdames, shorts, jupes, débardeurs et robes ne choqueront personne. Tous les lodges proposent des services de blanchisserie très efficaces qui peuvent vous rendre vos vêtements propres en moins de douze heures. Pour les self-drivers, il est possible de faire blanchir ses vêtements pour un prix moindre dans certains hôtels ou lodges même si on n'y dort pas. Prévoyez également une paire de chaussures de marche légères qui laissent respirer le pied pour les activités et une paire de sandales ou de chaussures en toile pour la relaxation le soir. Des tongs peuvent être utiles si vous comptez vous baigner. N'oubliez pas qu'il y aura de la poussière partout, donc préférez des chaussures fermées.
Vie quotidienne au Botswana
Allo ? au Botswana
Pour téléphoner en France depuis le Botswana, composez le 00 33 (ou +33) suivi du numéro de votre correspondant sans le 0 initial.
Pour appeler au Botswana depuis l'étranger, composez le 00 267 (ou +267) suivi du numéro de votre correspondant. Les numéros botswanais sont composés de 7 chiffres pour les téléphones fixes et de 8 chiffres pour les portables. Les premiers chiffres indiquent une zone géographique. Par exemple, le 3 se rapporte à la région de Gaborone, le 2 à la région de Francistown, le 6 à la région de Maun. Il existe trois opérateurs locaux qui sont Mascom (www.mascom.bw), Orange (www.orange.co.bw) et BTC Mobile (https://btc.bw). On recharge alors son crédit via des cartes à code, en vente absolument partout, jusque dans la moindre échoppe de brousse.
Appeler sur place un correspondant au Botswana est extrêmement simple : il suffit de composer le numéro de son correspondant d'où que l'on soit. Cependant, le coût des communications en local est élevé. Comptez environ 2 pulas la minute vers un autre mobile et autour de 1,5 pula vers un poste fixe. En brousse, la connexion est très mauvaise, et parfois même inexistante. Les self-drivers doivent être attentifs, car certains lodges ou camps vous demanderont de confirmer votre arrivée, profitez donc des rares accès au réseau pour faire le point sur vos réservations.
Il est possible d'emporter son téléphone portable au Botswana. Les opérateurs locaux font le relais grâce au roaming. La couverture est très satisfaisante dans l'ensemble du pays autour des villes, mais inexistante dans les endroits reculés comme les réserves naturelles. Avant de partir, pensez à activer l'option internationale, généralement gratuite, en appelant le service clients de votre opérateur. Lorsque vous utilisez votre téléphone français à l'étranger, vous payez la communication, que vous émettiez l'appel ou que vous le receviez. Dans le cas d'un appel reçu, votre correspondant paie lui aussi, mais seulement le prix d'une communication locale. Tous les appels passés depuis ou vers l'étranger sont hors forfait, y compris ceux vers la boîte vocale, et la facture peut s'élever très vite. Une autre solution, bien moins onéreuse, consiste en l'achat d'une puce locale, mais requiert un téléphone qui soit « désimlocké ».
Tout voyageur désireux d'entrer en communication avec l'Europe à partir d'une cabine téléphonique devra faire preuve d'une habileté et d'une rapidité exemplaires, pour rassasier à coups de pulas et thebe l'appétit effréné de la machine ! Il faudra en outre qu'il s'habitue à l'écho de sa propre voix qui aura plutôt tendance, au premier abord, à brouiller quelque peu le fil de ses idées. Pour plus de confort, il faut préférer les téléphones de rue, organisés autour de tables de fortune mais où l'on paye uniquement ce que l'on a consommé avec le sourire du marchand ou de la marchande en prime ! La qualité du réseau est bonne et les appels internationaux fonctionnent plutôt bien, tout comme les appels locaux. Toute communication vers l'Europe à partir du Botswana revient à environ 6-7 pulas la minute. Il est également pratique de se procurer des cartes téléphoniques prépayées de 10, 20, 50 et 100 pulas ou d'appeler dans les grandes villes depuis les bureaux multifonctions qui proposent toutes sortes de services (Internet, fax, e-mail, courrier) ou depuis un hôtel en précisant qu'on utilise une carte prépayée. En revanche, il est déconseillé d'utiliser la ligne des hôtels qui facturent horriblement cher ce service.
Dans tous les centres touristiques, on trouve des points d'accès Internet. Le haut débit est bien installé et le Wifi se généralise dans les hôtels en ville. Dans les cybercafés, compter environ 5 BWP pour une connexion de 15 minutes. Les lodges en brousse n'en disposent pas.
Accessibilité au Botswana
Voyager avec ses enfants est tout à fait possible, mais il convient de se renseigner auprès de son tour-opérateur. Certains camps en brousse n'acceptent pas les enfants de moins de 12 ans. Dans le cadre d'un safari mobile privé, il faut s'assurer que les enfants pourront rester intéressés par l'observation de la faune et de la flore pendant les game-drives. Dans le cadre d'un voyage organisé avec d'autres voyageurs, c'est au tour-opérateur de décider ce qu'il convient pour le bien-être du groupe. Enfin pour les lodges, certains n'acceptent pas les enfants. La plupart le font mais à certaines périodes seulement. En revanche, d'autres comme Kwando, Ker Downey et Wilderness Safaris ont développé des flying safaris conçus pour les voyages en famille.
Les personnes handicapées pourront visiter le Botswana, mais le choix sera un peu plus restreint. En effet, il faudra viser certaines adresses particulièrement ouvertes à ce public. Tout dépend évidemment du handicap. Il est probable dans la plupart des cas que le handicap ne soit absolument pas un problème pour visiter le Botswana. S'il s'agit d'un handicap moteur nécessitant une chaise roulante, le game-drive étant l'activité reine de tous les safaris, ce ne sera pas un obstacle majeur. Nous conseillons de viser plus sûrement un voyage en lodge. Certaines compagnies ont pensé à ce public en adaptant leur hébergement, leurs activités et leur logistique.
Pour les femmes qui voyagent seules dans le pays, elles devront garder leur vigilance durant le séjour. Bien que le Botswana ne soit pas une destination dangereuse en soi, il convient d'éviter de sortir seule la nuit et de faire du stop dans les coins isolés. Il s'agit juste de faire preuve de bon sens pour éviter toute situation fâcheuse.
Santé au Botswana
Contrairement à de nombreux pays d'Afrique, le Botswana peut se targuer d'offrir à ses citoyens des conditions de vie plutôt saines, en raison notamment de la faible pollution de son air et de la sécheresse de son climat qui n'est pas favorable au développement des microbes. Des précautions sont néanmoins toujours utiles à prendre.
Aucune vaccination n'est officiellement requise pour entrer sur le territoire botswanais, sauf celle de la fièvre jaune si vous venez d'une zone affectée par ce virus. Il est conseillé d'être à jour dans ses vaccins contre le tétanos et la polio ainsi que de recevoir les injections protégeant contre la fièvre typhoïde et les hépatites A et B. Ces vaccins ne pouvant s'administrer en une seule fois, veillez à établir un planning des injections au moins six semaines à l'avance avec votre médecin traitant. Depuis plusieurs années maintenant, la vaccination antituberculeuse est recommandée pour les enfants. Un traitement contre le paludisme est fortement conseillé, selon les zones visitées et la période.
Urgences sur place au Botswana
En cas d'urgence, vous pouvez contacter la police en appelant le 999 et les pompiers en composant le 998 depuis votre téléphone portable. En dehors des horaires d'ouverture, l'ambassade de France au Botswana (761 Robinson Road, +267 368 08 11) n'est pas joignable. Il vous faudra alors contacter le consulat général de France à Johannesburg au +27 82 467 25 88. Pour les urgences médicales, vous pouvez appeler les secours au 911 ou au 997. Les hôpitaux botswanais sont bien équipés et fiables. Cependant, pour des accidents graves, des transferts vers Johannesburg sont souvent organisés.
Sécurité au Botswana
Le Botswana est une contrée relativement sûre et paisible, à l'image de la nature des Botswanais. La journée, il est ainsi possible de faire de l'auto-stop dans les villes et de se balader sans inquiétude, sauf peut-être dans quelques quartiers de Gaborone. Cependant, la nuit, comme à peu près partout en Afrique, il vaut mieux éviter de se balader à pied dans des quartiers inconnus. Il convient donc de prendre les quelques précautions élémentaires de sécurité : ne pas perdre de vue son appareil photo et ses équipements de valeur, ne pas laisser apparent son portefeuille, ne pas laisser ouvertes les portes du véhicule et ne pas étaler ses bijoux et autres signes extérieurs de richesse. Le ministère des Affaires étrangères met en garde contre une recrudescence de la criminalité dans les centres urbains ces dernières années. Cependant, le danger le plus sérieux vient de la route, en particulier des chauffards enivrés et des animaux qui se déplacent librement, domestiques comme sauvages. Pour cette raison, il est fortement déconseillé de conduire la nuit, en particulier les fins de mois (jours de paye).
Lorsqu'on croise un animal sauvage en brousse ou sur le parcours qui sépare sa tente des toilettes par exemple, certains comportements s'imposent, souvent spécifiques à chaque espèce. Avant toute chose, et c'est une bonne nouvelle, l'humain n'est une proie naturelle pour aucun prédateur. Étant inconnu, il est fui par tous les animaux qui le perçoivent comme potentiellement dangereux. Une exception à cette généralité : les babouins, habitués aux humains dans les campements, n'hésitent pas à s'approcher très près, mais n'attaquent que très rarement. Ils peuvent cependant opérer de véritables « raids » sur les campements non occupés. Éviter de se balader près d'eux, à pied et avec de la nourriture à la main. Pour toutes les autres espèces, le danger survient quand les animaux se sentent pris au piège. Il faut donc toujours laisser suffisamment d'espace entre soi et l'animal. En règle générale, il est fortement déconseillé d'isoler un petit de sa mère ou un individu du troupeau. Faire sentir à l'animal que son espace se rétrécit est le meilleur moyen de le voir se retourner contre soi.
Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs). Sachez cependant que le site dresse une liste exhaustive des dangers potentiels et que cela donne parfois une image un peu alarmiste de la situation réelle du pays.
LGBTQ au Botswana
Le Botswana est ouvert à tous et tout voyageur est donc le bienvenu. Que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, on est avant tout visiteur respectueux des mœurs du pays. Jusqu'au 11 juin 2019, l'homosexualité était interdite dans le code pénal du pays depuis 1965, et les homosexuels encouraient jusqu'à sept ans de prison. Depuis cette date jugée historique, la Haute Cour du Botswana a décriminalisé l'homosexualité, à la suite d'une requête d'une personne anonyme. Cette décision, saluée par la communauté internationale LGBTQ, montre une avancée majeure sur le continent africain, où l'homosexualité reste largement punie. Cette dépénalisation étant récente, l'homosexualité n'est pas encore bien acceptée socialement.
Ambassade et consulats au Botswana
Depuis mars 2019, une ambassade du Botswana a ouvert près de Paris. Elle est située 39 rue de Bellevue, à Boulogne-Billancourt. On peut la joindre au (+33) 1 41 31 31 00. Vous pouvez aussi contacter l'ambassade du Botswana à Bruxelles au +32 2 735 20 70 ou au +32 2 735 61 10. Au Botswana, l'ambassade de France dispose de peu de moyens pour aider les Français en cas d'urgence. En cas de perte ou de vol de votre passeport, elle peut néanmoins vous délivrer un laissez-passer pour continuer votre séjour. L'ambassade est située au 761, Robinson Road à Gaborone, et est joignable au +267 368 08 11, du lundi au jeudi de 8h à 17h et le vendredi, jusqu'à 13h. Pour toute autre demande administrative ou en cas d'urgence, il convient de contacter le consulat général de France à Johannesburg au +27 82 467 25 88.
Poste au Botswana
Le courrier « rapide » met de deux à cinq jours pour parvenir à son destinataire. Pour un courrier normal ou un paquet, c'est toujours un peu plus long, comptez au maximum trois semaines pour une lettre ou une carte. Attention : les Botswanais n'utilisent pas d'adresse physique (rue, numéro) mais une boîte postale (ex. : P0 Box 102, Maun). Si un voyageur a besoin de se faire expédier un courrier, dans un hôtel par exemple, c'est de cette information dont il aura donc besoin. Assez nombreux, les bureaux de poste sont en service dans chaque ville et grand village. Ils sont généralement ouverts de 8h15 à 13h et de 14h15 à 16h ou 17h du lundi au vendredi, de 8h-8h30 à 11h le samedi. Le timbre pour une carte postale est de 2 pulas environ et de 3 pulas pour une lettre au petit format. Pour des courriers importants ou très rapides, privilégiez les services DHL et autres concurrents.
Médias locaux au Botswana
Bien que la liberté de la presse ne soit pas garantie dans la Constitution, elle tend depuis 2018 et l'arrivée au pouvoir du président Mokgweetsi Masisi à être mieux respectée. En deux ans, le pays a gagné près de dix places dans le classement mondial de Reporters sans frontières, se positionnant au 39e rang sur 180 pays, en 2020. Toutefois, avec la crise du Covid-19 et le manque de revenus publicitaires, le pays a chuté à la 95e place en 2022 pour remonter à la 79e place en 2024. Une grande partie des médias appartient à l'État, mais l'on compte tout de même quelques journaux et magazines indépendants, qui vivent en grande partie des recettes publicitaires. Pour vous tenir informé quotidiennement des actualités du pays, vous pourrez vous procurer le Daily News, publication gouvernementale disponible sur presque la totalité du territoire. Du côté des hebdomadaires indépendants, vous trouverez dans la capitale The Monitor, qui paraît tous les lundis, The Botswana Gazette, en kiosque tous les mercredis, et le Botswana Advertiser, tous les vendredis, entre autres magazines. La grande majorité des chaînes de télévision appartiennent à l'État, l'audiovisuel privé étant peu développé dans le pays. De même que pour la radio où l'État détient la principale station, Radio Botswana. Notons qu'il existe quelques stations indépendantes telles que Yarona et Gabz.