Se rendre à Cuba : Formalités et démarches administratives
Organiser son séjour à Cuba
Argent à Cuba
Suite à la disparition en 2021 du CUC (peso convertible), qui était une monnaie inventée pour le tourisme, mais aussi après des mois de confinement difficile et l'arrêt du tourisme conséquent, l'économie cubaine a du plomb dans l'aile. Si bien que le CUP (peso cubain), la monnaie nationale, est sujet à une dévaluation incontrôlable depuis lors.
Partant de là, le voyageur averti devra prendre en compte deux choses :
Premièrement, nous vous recommandons d'emmener avec vous le plus d'espèces possible. Pour être large, comptez 70 à 80 € par personne et par jour de voyage.
Deuxièmement, pour changer vos espèces, trois options possibles :
Vous pouvez vous rendre dans un bureau de change officiel géré par l'État. Lors de notre passage (depuis 2023), le taux de change officiel était de 1 € = 125 CUP. Ce taux est stable. C'est le même qui est pratiqué dans les banques (que vous retiriez des CUP ou que vous payiez en CUP via un terminal de paiement électronique).
Vous pouvez aussi choisir de changer vos espèces dans la rue. Lors de notre passage, le taux de change officieux était de 1 € = 300 à 350 CUP. Autant dire un taux presque 3 fois plus avantageux que celui pratiqué par l'État. Toutefois, changer ses espèces dans la rue est dangereusement incertain (vous pouvez vous retrouver avec des faux billets) mais aussi illégal.
La troisième option consiste à vous renseigner auprès de Cubains de confiance, qui peuvent être des amis d'amis ou, mieux, les hôtes de votre casa particular. En les consultant, vous pourrez évaluer quelle est la meilleure manière de changer vos espèces. Ces derniers, ne gagnant rien à vous arnaquer, vous proposeront certainement une solution satisfaisante.
Cartes bancaires. De manière générale, seules les cartes Visa imprimées en relief sont a priori acceptées pour les paiements et retraits. Les cartes Mastercard et American Express sont rarement acceptées.
Budget / Bons plans à Cuba
Cuba n'est pas une destination bon marché. Certes, la conjoncture monétaire actuelle s'avère plutôt favorable aux touristes, mais cette situation est exceptionnelle et n'est pas appelée à durer.
Petit budget : comptez 50 € par jour et par personne. Hébergement en casa particular, repas bon marché et transport en bus.
Budget moyen : avec 70 à 90 € par jour et par personne, vous aurez le choix entre casa et hôtel 3 étoiles et pourrez manger dans de bons restaurants. Transport en bus ou taxi collectif.
Gros budget : avec une enveloppe de 150 € par jour, vous mènerez la vie de pacha. Hôtel 4 à 5 étoiles et repas les plus chers de l'île. Il faudra néanmoins rallonger un peu plus le budget pour disposer de votre propre véhicule.
Passeport et visas à Cuba
Avertissement : un décret américain, entré en vigueur en 2021, c'est-à-dire en pleine pandémie et alors que Cuba était totalement hermétique à l'entrée d'étrangers, rend désormais l'ESTA de n'importe quel voyageur non-américain définitivement invalide si ce dernier se rend à Cuba. En d'autres termes, si vous ne disposez pas d'un visa américain en bonne et due forme (tourisme ou affaires, les deux étant assez longs à obtenir) et que vous séjournez à Cuba, vous vous verrez refuser l'entrée sur le sol des États-Unis, même pour un simple transit. Une affaire à prendre très au sérieux. Alors même que le protocole est en place depuis plus de trois ans et demi, l'information est absolument inexistante et partagée nulle part - ni même sur le site Internet de l'ESTA (tout du moins à l'été 2024) ! Sachez donc que, jusqu'à nouvel ordre, il vous faudra choisir : Cuba ou USA !
Trois pièces seront indispensables à votre entrée sur le territoire cubain :
- un passeport en cours de validité
- une carte de tourisme (Tarjeta Turistica, abrévié TT)
- un formulaire DViajeros dûment rempli.
La carte de tourisme est délivrée par les autorités consulaires cubaines à Paris. Prévoir 22 €. À noter que l'association Cuba Linda met également à la disposition de ses adhérents des cartes de tourisme (tél. : 05 53 08 96 66 – www.cuba-linda.com). Les tour-opérateurs français agréés sont également autorisés à la vendre moyennant 27 €. Il vous faudra leur présenter votre passeport et votre billet d'avion. La carte de tourisme n'est valable qu'un mois avec une possibilité de prorogation de 30 jours sur place (deux fois maximum). Par ailleurs, à compter de fin 2024, il sera dorénavant possible de faire les démarches nécessaires à l'obtention d'une carte touristique via internet, sur le site evisacuba.cu. Concernant les séjours à vocation professionnelle, l'obtention d'un visa spécifique auprès du consulat de Cuba demeure obligatoire (compter autour de 80 €).
Enfin, n'oubliez pas de remplir le formulaire DViajeros avant votre voyage et de garder le document à disposition sur un dispositif numérique (ou imprimé) : il vous sera demandé à votre arrivée à Cuba. Pour le remplir, rendez-vous sur le site https://dviajeros.mitrans.gob.cu.
L'assurance médicale obligatoire. Vous devez prendre une assurance santé qui couvre vos frais médicaux en cas d'hospitalisation ou de rapatriement lors de votre voyage à Cuba. Cette procédure est obligatoire (elle était déjà en place avant la pandémie), même si on ne vous la demandera pas à votre arrivée à Cuba. Sachez que si vous avez une carte Visa ou MasterCard, vous avez droit à cette assurance automatiquement. Contactez le service assurance de votre carte avant de partir et demandez-lui de vous envoyer par email l'attestation de cette assurance, en espagnol, où figureront vos dates de voyage à Cuba. C'est entièrement gratuit et rapide ! Inutile de souscrire à une autre assurance santé qui serait payante donc (en moyenne 25 € par personne) !
Permis de conduire à Cuba
Pour louer une automobile, une moto ou un camping-car, un permis de conduire adéquat et en cours de validité vous sera demandé. Pas besoin de demander une version internationale de votre permis de conduire. Cuba est bureaucratique, mais pas tant que ça non plus.
Santé à Cuba
Il n'y a plus de paludisme à Cuba, mais il n'a pas disparu des Caraïbes puisqu'on en trouve encore à Haïti et en République dominicaine. L'absence de paludisme ne dispense pas de se protéger des piqûres de moustiques par le port de vêtements à manches longues (au mieux imprégnés par un insecticide), l'application de répulsifs sur la peau découverte et l'utilisation d'insecticides dans la chambre (tortillons chinois, diffuseurs électriques) à défaut d'une moustiquaire (au mieux imprégnée d'insecticide). Quant à la dengue, le risque est faible en dehors des périodes d'épidémie, plus à craindre pendant et après la saison des pluies, entre juin et octobre. Sachez aussi que la rage est toujours présente à Cuba mais les cas de contamination sont rarissimes.
Le système de santé. Le niveau de santé observé dans le pays constitue l'une des réussites du système mis en place depuis la révolution. Les Cubains accèdent gratuitement à de nombreux soins. En cas de problèmes de santé bénins (maux de tête, rhume, etc.), vous pouvez d'ailleurs demander à un ami cubain d'aller vous chercher des médicaments sans ordonnance (s'il y en a en stock, rien n'est moins sûr !) dans une pharmacie destinée aux Cubains, car les médicaments sont presque gratuits pour eux et cela vous reviendra beaucoup moins cher que d'aller dans une pharmacie internationale, comme doivent le faire les touristes qui n'ont pas accès au système de soins gratuits réservé aux Cubains. Cependant, sachez que certains médicaments ne sont pas disponibles à Cuba, souvent en raison de l'embargo américain qui empêche certains laboratoires de travailler avec Cuba. Vous ne trouverez par exemple pas de pilule du lendemain dans le pays, même si les autres contraceptifs sont en vente libre. Enfin, sachez que les hôpitaux sont dans leur ensemble très propres, même si en raison de l'embargo américain ils manquent souvent de matériel, ce qui peut poser problème en cas d'intervention chirurgicale lourde.
Mer et plages. L'océan et la mer peuvent être dangereux. Soyez vigilant aux vagues et aux courants qui peuvent être très forts sur certaines plages. Évitez de trop vous éloigner du bord et de vous baigner après un repas ou une exposition solaire prolongée. Entrez dans l'eau de manière progressive. Méfiez-vous des oursins, coraux et autres méduses. Sur les plages souillées par les déjections de chiens, il est classique d'attraper la larve migrante, une maladie de peau facile à traiter.
Soleil. Attention aux brûlures dues au soleil. Le soleil des tropiques frappe vite ! Il faut se montrer prudent et éviter les expositions trop longues et les heures les plus chaudes, en milieu de journée. Utilisez des écrans solaires efficaces et n'hésitez pas à vous couvrir avec des vêtements en toile légère et des chapeaux à larges bords, que vous trouverez facilement dans les grands marchés artisanaux. Les enfants à la peau claire sont particulièrement vulnérables. À signaler : la brise marine est trompeuse et les nuages qui règnent parfois dans le ciel cubain ne filtrent pas forcément les UV (on ressent la chaleur du coup de soleil sur la peau alors qu'il est déjà trop tard). L'excès d'exposition solaire est dangereux pour la peau. À court terme, les coups de soleil et autres allergies solaires ne sont pas si graves, mais, à long terme, les rayonnements UV provoquent un vieillissement accéléré de la peau avec certaines conséquences : cancer de la peau au pire, mais, à coup sûr, une perte d'élasticité de la peau (vieillissement irréversible).
Zika. Le risque Zika est assez faible à Cuba dans la mesure où le pays s'est lancé dans une désinsectisation pour éliminer les moustiques dans tout le pays avec la propagation régulière d'un produit spécial dans les zones habitées. Par ailleurs, il est important de signaler que Zika n'est pas mortel. Il est surtout dangereux pour les femmes enceintes dont le bébé peut développer des malformations si la mère est infectée. Pour les autres personnes, les symptômes équivalent à une forte grippe. Ils ressentent une grosse fatigue et il n'y a pas de conséquences graves sur la santé des personnes concernées.
Chikungunya. Quelques cas de chikungunya ont été signalés. Il s'agissait de voyageurs en provenance de République dominicaine et du Venezuela. Le meilleur moyen de prévention reste le répulsif anti-moustiques afin d'éviter d'être piqué par un moustique responsable de la transmission de la maladie.
Vaccins obligatoires à Cuba
Aucun vaccin particulier n'est requis si ce n'est la mise à jour des vaccins classiques (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Si vous arrivez d'un pays d'Afrique ou d'Amérique latine où la fièvre jaune est présente, il vous sera demandé un certificat médical international prouvant l'administration du vaccin contre la fièvre jaune dans les dix années précédentes. Le vaccin contre l'hépatite A est recommandé. La vaccination contre l'hépatite B et contre la typhoïde l'est pour les voyageurs amenés à séjourner plus longtemps dans le pays dans des conditions rudimentaires.
Sécurité à Cuba
Cuba, contrairement à l’ensemble des pays latino-américains, demeure un pays sûr. Ne soyez pas inconscient pour autant. Laissez vos documents d’identité et de voyage dans le coffre de l’hôtel ou à la casa particular dans un endroit fermé, et n'emportez votre passeport que quand vous en avez vraiment besoin (retrait d'argent à un guichet de banque ou cadeca, achat de carte Internet, achat de ticket de bus). Si vous logez dans une casa particular, soyez vigilant en rentrant le soir et ne laissez personne entrer dans l'immeuble en même temps que vous car des braquages nous ont été signalés.
De manière générale, évitez de sortir avec beaucoup d'argent et des objets de valeur quand vous vous promenez dans la capitale. Également, restez vigilant à la nuit tombée. Dans les bars et clubs, les vols sont plus fréquents, donc partez avec peu d'argent sur vous et ne laissez pas votre sac sans surveillance car des pickpockets professionnels rôdent dans les lieux nocturnes touristiques, et il suffit de quelques secondes pour que votre portefeuille disparaisse. Un conseil valable partout dans le monde, soit dit en passant. Si vous disposez d'un véhicule, optez pour une surveillance payée : les Cubains vous le proposeront en échange de 1 ou 2 €. Plus généralement, évitez de faire étalage de vos richesses, comme partout d’ailleurs.
Un dernier point concernant les jineteros (rabatteurs), très actifs dans les plus grandes villes et souvent postés à l’entrée de celles-ci. Vous êtes le plus souvent leur unique moyen de gagner de l’argent puisqu’ils sont généralement au chômage. Leur objectif consiste à mettre la main sur le touriste crédule pour mieux le délester de ses euros en gagnant une commission grâce à lui. Leurs stratégies sont bien rodées et leurs tentatives d’approche toujours amicales. Un exemple : les jineteros vous proposent l’adresse d’une casa particular, sur laquelle ils prendront systématiquement entre 5 et 10 € de commission, voire beaucoup plus. Le logement vous coûtera donc plus cher. Et il suffit même parfois que le rabatteur vous suive discrètement pour faire croire au propriétaire de la casa que c'est grâce à lui que vous allez loger chez lui, ce qui lui permet de toucher sa commission et aussi faire gonfler les prix pour vous. Les rabatteurs peuvent enfin se poster devant une casa particular et vous dire que celle-ci est complète pour vous diriger vers une autre. Alors sans tomber dans la paranoïa, faites simplement preuve de bon sens et d’un minimum d’intuition pour détecter le vrai du faux.
Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères : www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs. Sachez cependant que le site dresse une liste exhaustive des dangers potentiels et que cela donne parfois une image un peu alarmiste de la situation réelle du pays.
Décalage horaire à Cuba
Il y a 6 heures de décalage entre la France et Cuba. Quand il est 18h à Paris, il est 12h à La Havane. Il faut savoir que Cuba applique, comme en France, le passage de l'heure d'été à l'heure d'hiver (et vice-versa), mais pas exactement aux mêmes dates. Ainsi, à deux reprises par an (pendant 10 jours la première fois et 5 jours la seconde fois), le décalage entre Paris et La Havane n'est que de 5h.
Langues parlées à Cuba
On parle espagnol à Cuba. Mais l'anglais et parfois le français (grâce aux cours peu chers de l'Alliance française surtout) sont parlés également.
Communiquer à Cuba
Depuis peu, il est possible d'acheter une carte sim locale à Cuba ! Pour ce faire, rendez-vous avec votre passeport dans un bureau ETECSA, la compagnie de téléphonie nationale, et achetez une carte sim Cubacel. Il faut savoir que cette carte vous coûtera 25 € (6 Go de données et un numéro de téléphone). Ensuite, il vous suffit de charger votre carte sim en crédit téléphonique, que vous pourrez utiliser en appels, en sms et/ou en données internet. Ce qui est nouveau à Cuba, c'est que la 3G fonctionne très bien sur l'ensemble du territoire.
L'autre manière de se connecter à internet est celle de toujours, à savoir la connexion au réseau public ou à des réseaux privés via des cartes wifi ETECSA. Ces cartes wifi ont des durées de 5h, 10h ou 20h et s'achètent dans les bureaux ETECSA. Lorsque vous vous connectez à un wifi, votre temps de connexion défile. Une fois que vous avez terminé de faire ce que vous avez à faire, pensez bien à fermer votre session ! Apprenez par ailleurs qu'une fois sur le sol cubain, si vous possédez un smartphone de la marque Apple (c'est-à-dire un iPhone), vous serez dans l'incapacité de télécharger quelque application que ce soit. Prenez soin de faire ça avant d'arriver sur place. Nous vous recommandons de télécharger l'application gps nommée maps.me, très utile sur place, Google Maps ne fonctionnant pas.
Electricité et mesures à Cuba
Munissez-vous d'un adaptateur à fiches plates pour votre voyage à Cuba. Les prises de courant sont calquées sur la norme américaine et le courant circule généralement à 110 volts. Les hôtels les plus récents (et de plus en plus de casas particulares) ont cependant tendance à utiliser du 220 volts. Côté mesure, les Cubains utilisent le système métrique.
Bagages à Cuba
Côté vêtements, de manière générale optez plutôt pour des habits légers, en coton ou en lin par exemple, deux tissus bien adaptés au climat humide et chaud de Cuba. Quelques tenues élégantes peuvent être les bienvenues également, les Cubains faisant grand cas de l'habillement le soir venu. Le maillot de bain, naturellement, est un indispensable, tout comme la serviette de plage et la crème solaire. Si vous voyagez lors de la saison humide, un petit coupe-vent, voire un parapluie, peut vous éviter des désagréments. Si vous avez l'intention de faire des kilomètres en bus, un petit coussin d'appoint et une couverture peuvent être des alliés notables, les chauffeurs ayant tendance à pousser la clim un peu plus que de mesure. L'anti-moustique est pratique également, tout comme une trousse à pharmacie contenant les basiques (paracétamol, désinfectant, antalgiques, anti-diarrhéique et pansements, introuvables à Cuba). Enfin, un adaptateur électrique (les prises de courant cubaines sont à 110 volts et à fiches plates, comme aux États-Unis) pour vos appareils électriques peut être utile également, tout comme des batteries rechargeables (les fameuses powerbank) et une lampe de poche (pratique en cas de coupure de courant).
Vie quotidienne à Cuba
Allo ? à Cuba
Indicatif national : 53.
De la France vers Cuba : composer le 00 53 + indicatif de la ville + numéro de votre correspondant.
De Cuba vers la France : composer le 00 + 33 + numéro de votre correspondant sans le 0 initial.
Cuba, appel local au sein d'une même province : numéro désiré sans code province.
Cuba, de province à province : 01 + code de la province + numéro.
Cuba, de la province vers la Havane : 07 + numéro.
Téléphone mobile local. Depuis peu, il est possible d'acheter une carte sim locale à Cuba ! Pour ce faire, rendez-vous avec votre passeport dans un bureau ETECSA, la compagnie de téléphonie nationale, et achetez une carte sim Cubacel. Il faut savoir que cette carte vous coûtera 25 € (6BB de data et un numéro de téléphone). Ensuite, il vous suffit de charger votre carte sim en crédit téléphonique, que vous pourrez utiliser en appels, en sms et/ou en données internet. Ce qui est nouveau à Cuba, c'est que la 3G fonctionne très bien sur l'ensemble du territoire.
L'autre manière de se connecter à internet est celle de toujours, à savoir la connexion au réseau public ou à des réseaux privés via des cartes wifi ETECSA. Ces cartes wifi ont des durées de 5h, 10h ou 20h et s'achètent dans les bureaux ETECSA. Lorsque vous vous connectez à un wifi, votre temps de connexion défile. Une fois que vous avez terminé de faire ce que vous avez à faire, pensez bien à fermer votre session ! Apprenez par ailleurs qu'une fois sur le sol cubain, si vous possédez un smartphone de la marque Apple (c'est-à-dire un Iphone), vous serez dans l'incapacité de télécharger quelque application que ce soit. Prenez soin de faire ça avant d'arriver sur place. Nous vous recommandons de télécharger l'application gps nommée maps.me, très utile sur place, Google Maps ne fonctionnant pas.
Si vous souhaitez garder votre forfait français, il faudra avant de partir, activer l'option internationale (généralement gratuite) en appelant le service clients de votre opérateur. Qui paie quoi ? La règle est la même chez tous les opérateurs. Lorsque vous utilisez votre téléphone français à l'étranger, vous payez la communication, que vous émettiez l'appel ou que vous le receviez. Dans le cas d'un appel reçu, votre correspondant paie lui aussi, mais seulement le prix d'une communication locale. Tous les appels passés depuis ou vers l'étranger sont hors forfait, y compris ceux vers la boîte vocale.
Accessibilité à Cuba
Malheureusement, Cuba n'est pas encore bien adapté aux nécessités des personnes à mobilité réduite. Les infrastructures, encore précaires, ne sont pas suffisamment modernisées.
Les enfants seront rois dans les complexes tout inclus de l'île. Selon le standing, certains de ces établissements ont des miniclubs. Vous pouvez aussi les emmener sans problèmes dans une casa particular où ils trouveront souvent des enfants cubains avec qui jouer.
Santé à Cuba
Vaccins. Aucun vaccin particulier n'est requis si ce n'est la mise à jour des vaccins classiques (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Si vous arrivez d'un pays d'Afrique ou d'Amérique latine où la fièvre jaune est présente, il vous sera demandé un certificat médical international prouvant l'administration du vaccin contre la fièvre jaune dans les dix années précédentes. Le vaccin contre l'hépatite A est recommandé. La vaccination contre l'hépatite B et contre la typhoïde l'est pour les voyageurs amenés à séjourner plus longtemps dans le pays dans des conditions rudimentaires. Il n'y a plus de paludisme à Cuba, mais il n'a pas disparu des Caraïbes puisqu'on en trouve encore à Haïti et en République dominicaine.
Moustiques. L'absence de paludisme ne dispense pas de se protéger des piqûres de moustiques par le port de vêtements à manches longues (au mieux imprégnés par un insecticide), l'application de répulsifs sur la peau découverte et l'utilisation d'insecticides dans la chambre (tortillons chinois, diffuseurs électriques) à défaut d'une moustiquaire (au mieux imprégnée d'insecticide). Quant à la dengue, le risque est faible en dehors des périodes d'épidémie, plus à craindre pendant et après la saison des pluies, entre juin et octobre. Sachez aussi que la rage est toujours présente à Cuba mais les cas de contamination sont rarissimes.
Le système de santé. Le niveau de santé observé dans le pays constitue l'une des réussites du système mis en place depuis la révolution. Les Cubains accèdent gratuitement à de nombreux soins. En cas de problèmes de santé bénins (maux de tête, rhume, etc.), vous pouvez d'ailleurs demander à un ami cubain d'aller vous chercher des médicaments sans ordonnance dans une pharmacie destinée aux Cubains, car les médicaments sont presque gratuits pour eux et cela vous reviendra beaucoup moins cher que d'aller dans une pharmacie internationale, comme doivent le faire les touristes qui n'ont pas accès au système de soins gratuit réservé aux Cubains. Cependant, sachez que certains médicaments ne sont pas disponibles à Cuba, souvent en raison de l'embargo américain qui empêche certains laboratoires de travailler avec Cuba. Vous ne trouverez par exemple pas de pilule du lendemain dans le pays, même si les autres contraceptifs sont en vente libre.
Enfin, sachez que les hôpitaux sont dans leur ensemble très propres, même si en raison de l'embargo américain ils manquent souvent de matériel ; ce qui peut poser problème en cas d'intervention chirurgicale lourde.
Mer et plages. L'océan et la mer peuvent être dangereux. Soyez vigilant aux vagues et aux courants qui peuvent être très forts sur certaines plages. Évitez de trop vous éloigner du bord et de vous baigner après un repas ou une exposition solaire prolongée. Entrez dans l'eau de manière progressive. Méfiez-vous des oursins, coraux et autres méduses. Sur les plages souillées par les déjections de chien, il est classique d'attraper la larva migrans, une maladie de peau facile à traiter.
Soleil. Attention aux brûlures dues au soleil. Le soleil des tropiques frappe vite ! Il faut se montrer prudent et éviter les expositions trop longues et les heures les plus chaudes, en milieu de journée. Utilisez des écrans solaires efficaces et n'hésitez pas à vous couvrir avec des vêtements en toile légère et des chapeaux à large bord, que vous trouverez facilement dans les grands marchés artisanaux. Les enfants à la peau claire sont particulièrement vulnérables. À signaler : la brise marine est trompeuse et les nuages qui règnent parfois dans le ciel cubain ne filtrent pas forcément les UV (on ressent la chaleur du coup de soleil sur la peau alors qu'il est déjà trop tard). L'excès d'exposition solaire est dangereux pour la peau. À court terme, les coups de soleil et autres allergies solaires ne sont pas si graves, mais, à long terme, les rayonnements UV provoquent un vieillissement accéléré de la peau avec certaines conséquences : cancer de la peau au pire, mais, à coup sûr, une perte d'élasticité de la peau (vieillissement irréversible).
Urgences sur place à Cuba
En cas d'urgence, deux numéros : le 106 pour le département de police et le 105 pour contacter les pompiers.
En cas de maladie, un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c'est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr
Si vous possédez une carte bancaire Visa® et MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d'une assurance médicale et d'une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l'étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n'est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d'une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d'exclusion. Si vous n'êtes pas couvert par l'une de ces cartes, n'oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.
Sécurité à Cuba
Cuba, contrairement à l'ensemble des pays latino-américains, demeure un pays sûr. Ne soyez pas inconscient pour autant.
Laissez vos documents d'identité et de voyage dans le coffre de l'hôtel ou à la casa particular dans un endroit fermé, et n'emportez votre passeport que quand vous en avez vraiment besoin (retrait d'argent à un guichet de banque ou cadeca, achat de carte Internet, achat de ticket de bus). Si vous logez dans une casa particular, soyez vigilant en rentrant le soir et ne laissez personne entrer dans l'immeuble en même temps que vous car des braquages nous ont été signalés.
Sachez par ailleurs que les actes de petite délinquance, comme les vols à l'arraché, sont en augmentation à La Havane (Centro Havana et Malecon) et à Santiago de Cuba, évitez donc de sortir avec beaucoup d'argent et des objets de valeur quand vous vous promenez dans ces deux villes.
Évitez, de manière générale, de prendre des rues isolées et désertes, à la nuit tombée. Restez sur les grands axes et veillez à être accompagné pour dissuader un voleur potentiel qui passerait par là.
Optez pour la surveillance de votre véhicule, les Cubains vous le proposeront en échange de 1 ou 2 €. Plus généralement, évitez de faire étalage de vos richesses, comme partout d'ailleurs.
Dans les bars et clubs, les vols sont plus fréquents, donc partez avec peu d'argent sur vous et ne laissez pas votre sac sans surveillance car des pickpockets professionnels rôdent dans les lieux nocturnes touristiques, et il suffit de quelques secondes pour que votre portefeuille disparaisse, mais en même temps ce conseil vaut pour de nombreux pays et ce genre de vols se produit aussi à Paris...
Un dernier point concernant les jineteros (rabatteurs) très actifs dans les plus grandes villes et souvent postés à l'entrée de celles-ci. Vous êtes le plus souvent leur unique moyen de gagner de l'argent puisqu'ils sont généralement au chômage. Leur objectif consiste à mettre la main sur le touriste crédule pour mieux le délester de ses pesos convertibles ou devises en gagnant une commission grâce à lui. Leurs stratégies sont bien rodées et leurs tentatives d'approche toujours amicales. Un exemple : les jineteros vous proposent l'adresse d'une casa particular, sur laquelle ils prendront systématiquement entre 5 et 10 € de commission voire beaucoup plus. Le logement vous coûtera donc plus cher. Et il suffit même parfois que le rabatteur vous suive discrètement pour faire croire au propriétaire de la casa que c'est grâce à lui que vous allez loger chez lui, ce qui lui permet de toucher sa commission, et ainsi faire gonfler les prix pour vous. Les rabatteurs peuvent aussi se poster devant une casa particular et vous dire que celle-ci est complète pour vous diriger vers une autre. Alors sans tomber dans la paranoïa, faites simplement preuve de bon sens et d'un minimum d'intuition pour détecter le vrai du faux.
Une femme voyageant seule ne devrait pas rencontrer de problèmes, car les Cubains sont très dragueurs, certes, mais aussi gentils et respectueux. Bien sûr, un minimum de prudence s'impose ; par exemple, évitez de vous promener seule dans des endroits mal éclairés tard la nuit.
Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères : www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs. Sachez cependant que le site dresse une liste exhaustive des dangers potentiels et que cela donne parfois une image un peu alarmiste de la situation réelle du pays.
LGBTQ à Cuba
Jusqu'au début des années 1980, la discrimination envers les lesbiennes et les gays est réelle, comme en témoigne l'autobiographie de l'écrivain Reinaldo Arenas Avant la nuit. Le très beau long-métrage cubain Fresa y chocolate, réalisé par Tomás Gutiérrez Alea en 1993, évoque aussi le sujet. Mais l'évolution sensible enregistrée depuis le milieu des années 1970 témoigne d'un virage plus libéral. En 1975, les lois limitant l'emploi des homosexuels dans les domaines de l'art et de l'éducation sont abrogées. Quatre ans plus tard, en 1979, les comportements homosexuels sont dépénalisés. Les dernières références homophobes présentes dans la législation cubaine sont abolies en 1997. Du 6 au 9 mai 2014, s'est déroulée pour la première fois la 6e Conférence régionale de l'Association internationale des gays, lesbiennes, bisexuels, trans et intersexuels d'Amérique latine et de la Caraïbe (ILGALAC) à Cuba. Cette conférence coïncidait directement avec les 7e journées contre l'homophobie qui se sont tenues à La Havane du 5 au 24 mai.
Une opération de même envergure est organisée à La Havane courant mai 2015 et une sorte de gay pride géante, avec DJ, a lieu au Pabellón Cuba et elle remporte un franc succès. C'est Mariela Castro qui est à l'origine de cette grande fête car elle tient à lutter contre l'homophobie qui est vraiment devenu un de ses combats personnels. Depuis 2015, le 17 mai, journée internationale contre l'homophobie, est donc désormais célébrée à Cuba.
Mais, si une grande impulsion de tolérance a véritablement été donnée par les autorités cubaines depuis plus d'une décennie, il faut bien garder à l'esprit que les Cubains sont généralement plutôt homophobes donc il vaut mieux éviter d'afficher son orientation sexuelle pour ne pas subir de remarques désagréables, voire un rejet ostentatoire. En dehors de La Havane, et de Santa Clara, qui compte une communauté gay assez active culturellement et respectée, les Cubains ont encore beaucoup de préjugés à l'égard de la communauté homosexuelle. Le machisme latino a la dent dure, hélas, même si les jeunes générations tendent à avoir un esprit plus ouvert. La nouvelle constitution cubaine, votée en 2019, a failli reconnaître le mariage homosexuel. La volonté politique était bien réelle mais les citoyens consultés sur ce sujet s'y sont majoritairement opposés.
Ambassade et consulats à Cuba
En cas de pépin, rendez-vous à l'Ambassade de France à Cuba : 312 Calle 14 à La Havane (+53 7 201 31 31). L'Alliance Française, très active aussi bien dans la capitale qu'à Santiago de Cuba, est un contact de choix également : Calle 15, entre les rues 180 et 182 pour La Havane (+53 7 833 3370) et 254 Calle 6 à Santiago (+53 22 641 503).
Poste à Cuba
La poste cubaine reste peu efficace et extrêmement bureaucratique. Comptez de 3 semaines à un mois - au bas mot - pour l'acheminement en France d'une carte (0,50 €), d'une lettre (0,90 €) ou d'un colis. Un conseil : achetez des cartes prétimbrées.
Attention : achetez bien des timbres pour l'étranger, en euros. Il existe en effet deux types de timbres à Cuba : ceux à destination de l'étranger en euros et ceux à destination du territoire cubain en pesos cubains (CUP). Certains guichetiers, ou réceptionnistes d'hôtels, peu scrupuleux, vendent des timbres nationaux à la place des timbres internationaux et se font un bénéfice. Par ailleurs, votre courrier n'arrivera jamais si votre timbre est un timbre à destination de Cuba.
Bon à savoir : les hôtels disposent généralement de boîtes aux lettres. Autant envoyer votre courrier depuis ces lieux, c'est souvent plus rapide.
À destination de Cuba, sachez que les courriers sont régulièrement ouverts. Ne parlons pas des colis… La meilleure solution consiste à faire remettre en main propre, par une personne de confiance, les paquets en question. Autre possibilité, choisir l'acheminement par le biais de la société DHL, qui fonctionne correctement. Sachez enfin que si le colis que vous envoyez fait plus de 2 kilos, le destinataire cubain est contraint de payer une taxe assez chère à réception. Dans le cas d'un paquet lourd, envoyez donc plutôt plusieurs colis inférieurs à 2 kilos pour faire des économies à votre ami(e) cubain(e).
Médias locaux à Cuba
Presse. Parti unique = média unique. Ici, le journal du parti c'est Granma, quotidien et porte-voix du gouvernement cubain. Pour le reste, la censure, bien que plus souple qu'avant, est la norme. Également contrôlé par l'État, signalons El Economista de Cuba, hebdomadaire traitant d'économie et L'Escambre Digital, un titre publié en anglais. Au niveau local, mentionnons le Granma Diario, qui traite de sujets variés et sa version internationale, publiée dans plusieurs langues dont le français.
Radio. Côté radio, on recense une trentaine de chaînes sur la bande FM cubaine. Si l'on diffuse essentiellement de la musique à la radio cubaine, les stations Radio Progreso et Radio Marti TV sont orientées infos. Radio Habana Cuba est la chaîne de radio nationale.
TV. Le choix en matière de télévision à Cuba est en revanche limité. On a vite fait le tour de la zappette ! Cubavision est l'une des principales chaînes télévisuelles cubaines, traitant de tous les sujets.