La vie sociale au Ghana

Réputé pour son système éducatif de très bonne qualité, le Ghana abrite quatre universités majeures. On trouve ainsi l'université du Ghana à Legon (nord d'Accra), l'université de Sciences et de Technologie de Kumasi, l'université de Cape Coast et la nouvelle université des Études sur le Développement à Tamale. Les jeunes Ghanéens suivent tous une scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans. Notons ici que les étudiants souhaitant entrer à l'université doivent d'abord consacrer un an à travailler pour le gouvernement en échange d'un assez petit salaire. Le service militaire n'est par ailleurs pas obligatoire au Ghana (c'est plutôt une vocation professionnelle).

Puis lorsqu'ils arrivent à l'âge de la retraite, les Ghanéens restent au sein de la famille. C'est qu'il n'y a au Ghana pas de retraite à proprement parler, en tout cas pas comme on l'entend dans nos sociétés occidentales. Les « vieilles », comme les appellent affectueusement les plus jeunes, ne sont jamais loin, toujours prêtes à se rendre utiles dans la maison. Passer un coup de balai, couper les légumes et cuisiner, garder les enfants, etc.

Pauvreté. En dépit d'une économie assez dynamique, la pauvreté demeurait en 2025 un défi majeur pour le Ghana. Des disparités importantes sont en effet en à noter entre les populations urbaines et les populations rurales, ces dernières ne jouissant pas d'un accès facile à l'emploi, à l'éducation, à la santé (accès inégal à la couverture fournie par le système national d'assurance maladie, le NHIS) et à l'eau potable. C'est notamment le cas des Ghanéens vivant dans le nord du pays. Certes, des programmes d'aide au développement sont mis en place aussi bien par le gouvernement que par des organismes de solidarité étrangers, mais les défis restent important, d'autant plus que les dérèglements climatiques et ce qu'ils entrainent (sécheresses et inondations) dégradent les terres agricoles, dont dépendent de très nombreux habitants, exacerbant par là même la pauvreté rurale. A l'échelle nationale, le taux de chômage ghanéen officiel se situait autour de 3% en 2025.

Sécurité. Si les Ghanéens sont dans l'ensemble accueillants avec les visiteurs et que le pays est considéré comme l'un des plus sûrs de l'Afrique de l'Ouest, la petite délinquance n'est pas absente des zones urbaines, tout particulièrement dans la capitale. Le danger est toutefois facilement évitable en appliquant quelques règles de précaution qui relèvent du bon sens : ne pas exhiber d'objets de valeur dans l'espace public, éviter de marcher seul la nuit dans des zones urbaines mal éclairées, éviter de rouler la nuit afin de limiter les chances d'accidents de la route, verrouiller les portes et portières de voitures afin d'éviter cambriolages et vols de véhicule. Si les arnaques ne sont pas légion au Ghana, méfiez-vous tout de même de chauffeurs de taxi et des guides touristiques sans licence officielle.

Mœurs Ghanéennes

Si vous êtes une femme et que vous voyagez au Ghana, vous ne rencontrerez a priori aucun problème particulier. La plupart de celles qui ont visité le Ghana gardent un bon souvenir de l'accueil et affirment avoir rarement été importunées. On évitera malgré tout quelques pratiques qui pourraient n'avoir l'air de rien pour nous Occidentaux mais qui sont étrangères à la culture ghanéenne et ne seraient pas bien comprises. Il est par exemple incongru de voir une femme faire de l'auto-stop ou bien voyager à bicyclette au Ghana ! Concernant la polygamie, le gouvernement ghanéen tolère que les hommes musulmans soient mariés avec jusqu'à quatre femmes. Pour ce qui est de l'homosexualité, cette préférence sexuelle dépasse l'entendement au Ghana.

Salutations. Au Ghana comme dans la majorité de l'Afrique subsaharienne, la manière dont on habite et utilise socialement son corps est prépondérante. Ainsi, pour se saluer, les Ghanéens se serrent la main avant de se donner une accolade. La façon de se saluer devient plus sophistiquée lorsque deux amis se rencontrent. L'un des deux amis envoie avec vigueur la paume de sa main vers celle de l'autre de manière à provoquer un claquement sonore. Puis, au moment où les deux mains s'éloignent l'une de l'autre, chacun glisse son majeur contre le majeur de l'autre de façon à les faire claquer au moment où les doigts se séparent.