Que manger en Hongrie ? spécialités culinaires et gastronomie

La plupart des restaurants servent en continu de 12h à 22h/23h en fin de semaine (la cuisine ferme souvent une heure avant), certains sont fermés le dimanche. Les établissements gastronomiques ferment entre midi et deux. Les petites cantines sont en général fermées dès 15h ainsi que le week-end ; il vaut mieux se référer à son lexique franco-hongrois (ou ne pas hésiter à user de gestes pour se faire comprendre), puisqu'on y parle rarement l'anglais.

Que ce soit à Budapest ou dans les autres villes assez peuplées, des doggy bags sont possibles dans quelques établissements et la cuisine à emporter est désormais légion. Les cantines traditionnelles servent des déjeuners à prix dérisoires. De nombreux établissements, y compris des tables gastronomiques, affichent des formules midi (entrée-plat-dessert) pour environ 12-18 €. Profitez-en, le soir, l'addition grimpe ! Pour ce qui est de manger sur le pouce, les établissements se sont multipliés dans le domaine dans toutes les cuisines du monde. Pour tester des charcuteries hongroises, on ira déjeuner chez le boucher. Eh oui, ces derniers font griller de belles saucisses qu'on mange accompagnées d'une tranche de pain blanc et de moutarde à l'estragon. La culture du sandwich telle qu'on la connaît en France n'a pas vraiment d'équivalent en Hongrie, les boulangeries en sont souvent dépourvues (sauf les boulangeries artisanales et les cafés de baristas), mais on trouvera de nombreux kebabs plutôt bons, souvent tenus par des Turcs. Deux spécialités hongroises à tester dans la rue : les lángos, des beignets frits recouverts de crème fraîche aillée et de fromage râpé, et les kürtőskalács, ces cônes de pâtes à « gaufre » que l'on caramélise sur la braise.

La TVA et les taxes sont comprises dans l'addition. En revanche, le service (10-15 %) n'est que rarement inclus et il est de bon ton de laisser un pourboire. Par ailleurs, on peut aussi bien vous servir de l'eau gazeuse que de l'eau plate, bien préciser vos préférences lors de la commande. De même, il est rare de servir du pain, il faut le demander (kenyér) et il est presque toujours facturé en sus.

L'eau du robinet est parfaitement potable, insistez en hongrois auprès des serveurs (csap vízet kérek) s'ils rechignent à vous en servir gratuitement.

Mangez dans les petites cantines et self-service magyars à midi (étkezde), rarement ouvertes le soir. Les Hongrois se délectent bien souvent de viandes et de légumes panés (rántott) : le camembert, le chou-fleur (karfiol), les aubergines… Tout y passe ! Goûtez en entrée ou en plat principal à la crêpe à la hortobágy (fourrée au ragoût de viande relevé de paprika). La soupe est un élément essentiel de la vie hongroise, on pourra aussi goûter au très consistant főzelék à base de légumes (courge, pomme de terre…, qu'on a épaissi avec un roux). En été, on consomme des soupes de fruits froides à la crème fraîche, comme la meggyleves aux griottes. Succulent ! Un petit accompagnement de salade (saláták) vient souvent avec les plats. Il s'agit toutefois rarement de salade verte, mais plutôt de concombre et autres légumes aigres-doux (de type cornichon en plus doux). Enfin, dans les bars populaires, pour éponger l'alcool, on sert du zsíros kenyér, cette tranche de pain blanc recouverte d'une couche de saindoux, d'oignon et de paprika en poudre.

À Budapest, Váci n'est pas une rue où les Hongrois vont se restaurer, elle est remplie de restaurants touristiques où l'on paie son goulasch trois fois plus cher qu'ailleurs. De même, dans une moindre mesure, au château de Buda, où il est difficile de trouver des établissements authentiques à prix honnête : il vaut mieux déjeuner en bas de la colline ou aux environs de l'hôtel Gellért.

C'est un peu la même chose dans les autres villes : évitez les rues trop touristiques, repérables aux grosses pancartes ou aux serveurs qui alpaguent.

Les restaurants sont rares à proposer des menus enfants, mais offrent parfois des portions réduites à 70 % du prix.

Comme dans les bars et autres endroits ouverts au public, il n'est pas possible de fumer à l'intérieur du restaurant, tout au plus en terrasse à l'extérieur.

Ils sont rares dans la restauration, mais ne jamais vous asseoir dans un établissement où les prix ne seraient pas écrits noir sur blanc. Évitez de payer en euros si on vous en donne la possibilité, vous pouvez être sûr que le taux de change sera en votre défaveur.

Les cafés et pâtisseries sont ouverts entre 7h/8h et 17h/18h et servent souvent petit-déjeuner, pâtisseries, encas, voire menu le midi. Les bars de Budapest et des grandes villes ferment vers minuit/2h.

Prendre un verre/café, ne vous coûtera guère plus de 3 €. Les Hongrois boivent volontiers de la bière à la pinte (moins de 3 €), en sachant que les bières hongroises les plus connues – Soproni, Dreher, Arany Aszok – sont des blondes assez légères, plutôt quelconques. Mais la bière artisanale a fait une belle percée dans la capitale. La Hongrie est aussi un grand pays viticole : amateurs de vin, vous serez servis ! Gardez en tête que les clubs et bars, voire les cafés et salons de thé n'acceptent pas toujours les paiements par CB (de plus en plus rares).

Dix-huit ans, c'est l'âge légal pour consommer de l'alcool (et du tabac) à Budapest et dans toute la Hongrie.

Il est incontournable de tester les délices des salons de thé traditionnels (cukrászda) et des pâtisseries locales, où vous pourrez prendre un café accompagné d'un de ces délices : dobos torta ; eszterházy torta ; krémes ; rákóczi túrós ; rétes, une sorte de strudel ; ou encore zserbó. Quant aux pogácsa, bien que sucrées ou salées, elles sont consommées comme des snacks ou des apéritifs. Les Hongrois les mangent tout au long de la journée, souvent au petit-déjeuner, lors des repas ou même comme en-cas entre les repas.

Les bars populaires budapestois sont souvent situés en sous-sol, dans une cave que l'on rejoint depuis la rue (pour les söröző ou borozó, soit les bars de quartier « PMU »). Ils sont fréquentés, selon les établissements, par les jeunes étudiants comme par les travailleurs les moins fortunés. Quelques rares bars en ruine (des bars situés dans des bâtiments anciens et abandonnés ou en ruine, qui ont été réaménagés de manière créative et éclectique et dont l'idée est de préserver l'aspect vieilli du bâtiment tout en y ajoutant une ambiance décalée et artistique) sont très fréquentés des Hongrois mais, la plupart sont désormais presque tous plébiscités des touristes.

Les enfants, s'ils ne consomment pas, peuvent accompagner leurs parents aux bars a priori sans problème.

Il est interdit de fumer à l'intérieur.