Antiquité
En ce domaine, les plus anciens témoignages mis à jour en Catalogne sont les peintures rupestres d’El Perelló, d’El Cogul et d’Ulldecona. La présence des Grecs ayant été courte et limitée géographiquement, peu de vestiges subsistent, à l’exception des sites d’Empúries et Roses au nord-est de la Catalogne. De la colonisation romaine, c’est la ville de Tarraco (future Tarragona) qui constitue le meilleur témoignage visible dans la région.
Noucentisme, avant-gardisme et art contemporain
Le Noucentisme et l'avant-gardisme vont naître, au début du XXe siècle, du rejet de plus en plus marqué du modernisme. Par la voix de son théoricien Eugeni d'Ors, le mouvement noucentiste prône un retour aux origines classiques et méditerranéennes des arts. Les artistes Josep Clarà, Josep Obiols, Joaquim Sunyer et Xavier Nogués en sont les principaux porte-parole. Le début du siècle voit également apparaître les premiers créateurs se définissant comme avant-gardistes. Les artistes catalans, du fait de la présence de Picasso à Paris, vont être influencés par les artistes parisiens. Cette influence deviendra encore plus importante lorsque certains peintres (Braque, Gris, Matisse, etc.) viendront s'installer en Catalogne française, à Céret et Collioure, où ils seront rejoints plus tard par Miró et Dalí. En 1936, la guerre civile espagnole met un terme au courant avant-gardiste et contraint de nombreux artistes catalans à l'exil. Il faudra attendre les années 1950 pour voir renaître le mouvement, de plus en plus teinté de surréalisme et de non-formalisme. Tàpies est le peintre qui symbolise le mieux cette nouvelle expression.
Salvador Dalí (1904-1989)
Excentrique, bouffon, génie et provocateur, les qualificatifs ne manquent pas pour cerner la personnalité du peintre surréaliste. Qu’il soit fou de chocolat Lanvin, de sa muse Gala, ou qu’il érige la gare de Perpignan au rang de centre du Monde, Dalí a laissé une œuvre très abondante qui peut être découverte en partie dans le théâtre-musée qu’il a créé à Figueres, sa ville natale. Visions ironiques de la réalité ou bien hallucinatoires, ses œuvres sont nées de la technique d’investigation de l’irrationnel par le délire, appelée « méthode paranoïaque-critique ».
Le Milestone Project
Cet événement artistique soutenu par la ville, sans durée ni dates fixes, se déroule tous les ans à Gérone. Ses organisateurs Xavi Masí et Nacho Moltó convertissent alors les murs en galerie à ciel ouvert, en traçant un circuit street art qui traverse toute la ville. La plupart des fresques que vous rencontrerez dans Gérone sont nées de ce projet. Le site Milestone Project éclairera votre chasse aux pépites. Autre possibilité, partir de la gare et suivre les rails. Sous le chemin de fer suspendu, une piste cyclable et piétonne guidera votre balade. Ne manquez pas la fresque en noir et blanc de Lucy Maclauglhan. La légende de la Cocollona est illustrée dans la vieille ville par Interesni Kazki. La créature mi-crocodile, mi-papillon évoque l’histoire d’une nonne emprisonnée, seulement autorisée à se rendre à la rivière avec des ailes ! Plus loin, des mouches géantes, devenues un emblème de Gérone depuis qu’elles ont repoussé l’invasion de l’armée française. Celles-ci sont peintes par Erica il Cane. Cet artiste a collaboré avec Blu à une murale visible au 34, Joan Maragall. A signaler également le Double Tree peint par Okuda en 2017.