Protéger les milieux naturels

La Costa Brava possède plusieurs parcs naturels qui visent à protéger les écosystèmes et à sensibiliser les publics via des sentiers découvertes ou observatoires ornithologiques.

Le Parc naturel du Cap de Creus : situé à proximité de Cadaqués, cette péninsule montagneuse accueille une faune et une flore exceptionnelles, tant marines que terrestres (coraux, herbiers de posidonie). Ses paysages, de toute beauté, auraient notamment inspiré Dalí.

Le Parc naturel du Montgrí, des îles Medes et du Baix Ter. Entre Pyrénées et Méditerranée, il abrite un grand nombre de milieux naturels : montagnes, collines et hautes plaines, mais aussi plages, marais, dunes et delta, qui constituent autant de cadres sublimes pour des randonnées. Les îles Medes constituent également un beau réservoir de biodiversité, très prisé des plongeurs.

Le Parc naturel de Cadí-Moixeró : plus vaste parc de Catalogne, il protège des écosystèmes de montagne (chaînes du Cadí et du Moixeró).

On citera également le Parc naturel dels Aiguamolls de l'Empordà, le Parc naturel de les Capçaleres del Ter i del Freser, le Parc naturel del Montseny, et le Parc naturel de la zone volcanique de La Garrotxa.

Les défis liés au tourisme

Le tourisme contribue à l'artificialisation des sols. La pression foncière menace les espaces encore préservés, à l'image de la baie de Cadaqués, dans la ligne de mire de projets immobiliers destinés à un tourisme de luxe. Une association environnementale parle « d'attentat écologique » pour qualifier ces projets (plus de 20) et des actions en justice sont en cours afin de les stopper. Le voyageur en partance pour la Costa Brava pourra la rejoindre aisément en train et utiliser les mobilités douces tout au long de son séjour. Préserver le vivant passe aussi par une utilisation sobre des ressources, et la consommation de produits locaux et respectueux du vivant (attention au choix des crèmes solaires) ainsi que la réduction des déchets.

La Costa Brava face à la pollution et au changement climatique

La Méditerranée, qui constitue 1 % des eaux marines du monde, concentre 7 % de la pollution plastique. Il s'agit le plus souvent d'une pollution invisible à l’œil nu (plastiques sous forme de nano et micro-particules), issue des effluents aqueux. « Hot-spot » de biodiversité, la Méditerranée est aussi un des « hot-spots » mondiaux du changement climatique et se réchauffe en moyenne 20 % plus vite que le reste du monde. Sur la Costa Brava, il se traduit par la montée des eaux, l'érosion côtière, une plus grande fréquence et intensité des phénomènes extrêmes (vagues de chaleur, plus hautes vagues hivernales). Le seuil d'une augmentation du niveau de la mer d'un mètre d'ici la fin du siècle est possible si l'on en croit les dernières observations. Cela signifierait la submersion des plages et des conséquences catastrophiques pour l'ensemble du littoral. La hausse des températures de la mer et son acidification ont quant à eux des effets délétères sur les coraux, mais aussi le plancton, maillon essentiel de la chaîne alimentaire. Le réseau méditerranéen d'experts sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC) a produit un rapport en novembre 2020 sur les risques environnementaux en région méditerranéenne, destiné aux scientifiques et aux décideurs. Il appelle à l'urgence d'agir.