C'est la plus grande des républiques russes : 1/5e de la Russie, 6 fois la France, 3 083 000 km². Elle s'étend sur le bassin de la Lena, au nord-est de la Sibérie occidentale : 2 000 km du sud au nord, 2 300 km de l'ouest à l'est.

L'histoire des premiers habitants de la région est mal connue. Il n'est resté de leur passé que la vision mythique qu'en donnent les contes et les légendes. Près du lac Lmyykhtaakh, sur un site datant de 1 500 av. J.-C., une décharge - où ont été entassés pêle-mêle des arêtes de poisson, des os d'élan et des ossements humains - semble témoigner du cannibalisme des Youkaghirs, des Toungouses et des Samoyèdes. Les activités dominantes étaient la chasse et la pêche. La peau des poissons servait à la fabrication des vêtements. Les Evènes et les Evenks, les plus nombreux, vivaient en été sous des tentes coniques couvertes de fourrures et, en hiver, dans des cahutes à demi enterrées ; ils organisaient leurs déplacements en fonction de la poursuite de petits animaux à fourrure. Ils étaient équipés d'outils en os et en pierre, l'outillage en métal était rare. Pour circuler dans le pays, ils utilisaient les skis, les attelages de rennes, de chiens et les pirogues. Les premières rencontres avec les Russes remontent à 1606. On dénombrait à cette époque 25 000 Iakoutes. Les Cosaques Rébrov et Perfiliev remontèrent la Lena en 1633 ; Yerassov et Mikhalev gagnèrent l'Azeïa et la Kolyma. Du petit fortin installé sur la Lena naquit la ville de Iakoutsk, et toute la Iakoutie fut rattachée à la couronne russe grâce aux armes et à la diplomatie des envoyés du tsar. Beaucoup sont morts de faim et de scorbut au cours de ces expéditions ; ils assiégeaient les colonies des aborigènes (qui les accueillaient parfois comme le Messie) ou bien se trouvaient eux-mêmes assiégés durant des mois. Au XIXe siècle, la Iakoutie reçut le nom de " prison sans barreaux ", car le climat et les distances rendaient l'évasion impossible pour celui qui y était exilé. Plusieurs déportés politiques devinrent les premiers explorateurs de cette terre inconnue. Ils étudiaient sa flore et sa faune, ses minerais, et laissaient de précieuses descriptions de la vie des ethnies. Décembristes, écrivains et géographes ont joué un grand rôle dans la mise en valeur et le développement culturel de ce pays. La russification et leur ouverture au monde moderne ne datent que du régime soviétique. La christianisation, au XIXe siècle, était venue se greffer sur un vieux fond de chamanisme et, bien que bon nombre de Iakoutes fussent baptisés, que les principales prières eussent été traduites, fort nombreux étaient ceux qui, ayant une notion de foi chrétienne, restaient attachés à leurs chamans et à une foule de superstitions et rites païens.

Dans la partie sud-est, les mines d'or existent depuis le XIXe siècle, mais ne sont exploitées qu'à 25 %. A l'heure actuelle, l'industrie forestière, l'industrie houillère à Nerioungri et l'industrie du diamant à Mirny portent préjudice à la nature, en dépit de l'accent mis par le gouvernement de la république sur sa préservation et la résurgence des modes de vie traditionnels (on vante " l'authenticité " de la chasse et de la pêche). Le retour à la source, c'est-à-dire à la langue de la tribu, est rendu difficile par l'utilisation du russe dans les médias, à l'école, et parce que les Russes sont les plus nombreux.

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