La faune
La faune ressemble beaucoup à celle de la Chine et de la Corée, à cause des anciennes migrations qui ont eu lieu lorsque le Japon était encore rattaché au reste du continent asiatique. Cependant, certaines espèces du Japon sont uniques, comme la salamandre géante japonaise et le macaque japonais. Du nord au sud peuvent encore être aperçus quelques spécimens d'ours bruns, de phoques, de morses, de lions de mer, de belettes, d'hermines, de visons, d'aigles de mer, de guillemots, de cormorans huppés, de cygnes, de grues (tsuru), de canards sauvages, d'ours à collier de poils blancs, de cerfs, de sangliers, de loups, de renards, de fouines, de blaireaux (tanuki), de habu (grand serpent venimeux), de cigales (semi), de cancrelats (gokiburi), de hototogisu (sorte de rossignol), de zosterops, de colombes et de faucons. Si beaucoup de ces animaux sont en voie de disparition, en revanche, un grand nombre d'oiseaux (geais) et de gibiers à plumes comme les faisans et les rapaces (aigles et faucons) sont encore communs. Dans les forêts du Tōhoku, il est encore possible d'observer le pic noir ou même l'ours noir asiatique, qui subsiste en petit nombre dans les montagnes reculées. Voici trois exemples d'animaux que vous pourrez rencontrer.
Les macaques du Japon. Ces singes, très répandus dans l'Archipel, sont également appelés « singes des neiges ». Grâce à leur épaisse fourrure, ils sont très résistants au froid et à la neige. Dans le nord du Tōhoku, autour de Shirakami-Sanchi ou du mont Hachimantai, il n'est pas rare d'en croiser en pleine forêt.
Le cerf Sika. Présent dans plusieurs régions japonaises, il peuple aussi les montagnes du Tōhoku. Plus farouche que ses cousins de Nara, on l'observe surtout à l'aube ou au crépuscule, dans les clairières de la forêt.
Le crabe des neiges. Cette espèce de crabes vit dans les eaux froides de la mer du Japon. On les appelle ici les zuwaigani et les Japonais en raffolent l'hiver. Les ports de pêche du Tōhoku, notamment à Akita, à Niigata ou Yamagata, participent activement à cette pêche saisonnière très réglementée. Ces crabes sont pêchés entre novembre et mars et leur prix peut vite grimper. Certains crabes ont même des appellations, ce qui peut aussi jouer sur leur cote de popularité auprès des fins gourmets.
La flore
La forêt occupe 68 % de l'archipel. On doit ce taux élevé au fait qu'elle couvre les montagnes et qu'elle fournit le matériau de base des constructions traditionnelles. On pourrait sommairement diviser le Japon en quatre zones botaniques : la zone nord, la zone nord-est, la zone centrale, la zone méridionale. Il faut cependant garder à l'esprit que la multitude des microclimats et l'interpénétration des tendances entre les zones influencées par les vents venant de la mer du Japon et celles soumises à l'influence du Pacifique sont à l'origine d'une grande diversité climatique et d'une grande variété florale.
La zone du Tōhoku est celle du nord-nord-est. On y verra surtout des conifères comme les Todomatsu et les Shirabe, mais également des feuillus comme les bunas, les Miyama-manakamado, les Sawakurumi ou les Harunire. Le Tōhoku, notamment à Shirakami-Sanchi (classé à l'UNESCO), conserve de vastes hêtraies primaires, refuge d'une biodiversité précieuse.
D'une manière générale, la flore du Japon accueille les essences suivantes : pin, sapin, bambou, cryptomeria géant (sugi), gingko (arbre aux 40 écus), arbre à laque (urushi), camphrier (kusunoki), santal blanc, chêne dentelé, prunier (ume), daphné, cerisier (sakura), glycine, azalée, pivoine, iris, camélia, lotus, chrysanthème. Au printemps, les cerisiers du Tōhoku sont célèbres pour leur floraison tardive, souvent début avril à mi-avril, avec des lieux réputés comme Kakunodate, Hirosaki ou Kitakami. L'automne, lui, pare les montagnes de rouges flamboyants autour de Naruko, Bandai ou Zao.