Guide de Limousin : Démographie

Principales unités urbaines : Limoges (137 400), Brive (47 400), Tulle (15 200), Guéret (14 100), Ussel (10 100), Saint-Junien (11 600), Aubusson (3 900).

Recensement : avec 737 000 habitants en 2012, selon les dernières estimations de l'INSEE, la hausse de la population limousine semble se tasser après des années de hausse continue. Certes le Limousin a toujours été la région la moins peuplée de la France métropolitaine (avec la Corse), mais depuis 1999, la population du Limousin croissait en moyenne de 0,4 % par an. Une hausse discrète mais continue qui, de 712 000 habitants amena la région à un pic de 741 000. La cause ? Non pas une natalité record des Limousins mais l'attractivité de la région. Les grandes zones urbaines perdent des habitants à la recherche d'un meilleur cadre de vie. Aujourd'hui, seule la Haute-Vienne semble tirer son épingle du jeu avec une modeste hausse du nombre de ses habitants.

Ces nouveaux chiffres sont à regarder à l'aune de la crise économique mondiale et la région possède toujours un fort pouvoir de séduction auprès des habitants d'autres régions ou pays. Elle bénéficie notamment des migrations et de la sédentarisation des populations en fin d'activité professionnelle. On leur devait la moitié de l'excédent migratoire de la région dans les années 1990. Ce phénomène a profité essentiellement aux cantons ruraux de la région, alimentés en grande partie par des personnes en provenance d'Ile-de-France. L'arrivée à l'âge de la retraite des générations nombreuses issues du baby-boom va accentuer et renforcer ces mouvements migratoires, pour le Limousin comme pour les régions traditionnellement attractives et qui peuvent jouer sur des atouts environnementaux forts. Mais les retraités ne sont pas les seuls à apprécier le Limousin. Les années 2000 ont aussi été celles des néo-ruraux, une population d'actifs en recherche d'une vie différente, qui continuent d'imprimer une marque durable sur le territoire. Et il y eu également la vague des "Anglais" qui étaient loin d'être tous anglais mais originaires de différents pays d'Europe du Nord et majoritairement anglophones. Ce phénomène a été accusé d'accentuer un phénomène de bulle immobilière largement dégonflée aujourd'hui. Crise oblige, les "Anglais" sont en partie retournés dans leurs pays. Les futurs néo attendent des jours meilleurs pour venir s'installer et les maisons à vendre en région retrouvent des prix un peu plus sensés.