Rimatara est une minuscule île ronde de 4 km de diamètre, perdue au milieu de l'océan, à 550 km au sud-ouest de Tahiti et 150 km à l'ouest de Rurutu. Pour les quelque 872 habitants (recensement 2017) qui y vivent dans un isolement bienheureux, Rimatara est un refuge tranquille et joyeux.

Entourée d'une barrière corallienne encerclant un lagon peu profond, une seule passe étroite permet aux pirogues (et seulement aux pirogues) de passer. C'est dire si l'île est à l'écart de toute route touristique !

T'Sterstevens en faisait cette description : " Toute ronde avec des bosses : une pomme de terre. Des collines peu élevées, d'une grande douceur. Le récif collé au rivage. Aucune passe. On débarque sur le corail, devant Amaru, près du cimetière fait d'aitos géants... L'intérieur de l'île n'est qu'un plateau ondulé, le plus occidental des paysages. " Il n'y a même pas de port.

Jusqu'à récemment, seul le Tuhaapae II reliait Rimatara au monde extérieur, trois fois par mois, déchargeant passagers et marchandises au moyen de baleinières, frêles embarcations qui sautaient par-dessus le récif quand une vague se présentait jusqu'à une petite darse en béton. N'ayant même pas de quai, les baleinières accostaient ensuite directement sur la plage d'Amaru, capitale de Rimatara. Aujourd'hui, le Tuhaapae IV a pris la relève, mais un aéroport a aussi été construit.

Histoire

L'île a été découverte en 1811, avant l'arrivée de la LMS. Une femme échoua sur une barque dérivée depuis Tahiti, et le roi de l'île l'épousa ; elle évoqua son dieu, Jéhovah, auquel le roi fit construire un marae, vision insolite qui étonna grandement les premiers missionnaires quand ils abordèrent l'île par la suite ! Une chapelle fut édifiée en 1823, ainsi qu'une école où 130 enfants et adultes assistaient, comme en témoigna le pasteur John Williams la même année.

Les trois temples actuels furent construits entre 1850 et 1860.

Vers 1871, un marin normand du nom de Simon Lenoir, échoué aux Tuamotu ou déserteur d'un navire baleinier, selon les sources, aborda Rimatara avec quelques compagnons ; il devint marchand et épousa une fille locale, Tapairu A Lupu, dont les 13 ou 14 enfants (selon les sources !) perdurèrent la dynastie des Lenoir, si présents sur l'île, mais aussi à Rurutu et à Papeete. Simon Lenoir mourut en 1916, et sa sépulture peut être visitée dans l'un des cimetières de Rimatara.

Quand l'île fut découverte, la reine Temaeva II gouvernait, et c'est Temaeva V qui accéda au protectorat français en 1901, sur demande de la population.

Rimatara n'a pas beaucoup changé depuis. On y parle toujours le rimatara, surtout chez les personnes âgées (on l'appelle aussi langue rouillée, aux expressions très différentes du tahitien), et les habitants pêchent et cultivent leurs champs de taro, d'agrumes et de choux. L'argent est obtenu grâce à la vente d'articles de vannerie et de colliers de coquillages.

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