PORTES MORDELAISES
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Portes constituées par un châtelet à deux tours, l'un des rares témoignages de l’enceinte fortifiée de la ville de Rennes.
Au fond d’une petite rue pavée juste en face de la cathédrale Saint-Pierre se découvre l'un des rares témoignages de l’enceinte fortifiée de la ville du XVe siècle : les portes mordelaises. Elles tirent leurs noms de la route qui reliait la ville de Rennes à celle de Mordelles. Elles étaient autrefois baptisées Porte Royale car de hauts personnages, tels que les ducs et les évêques, y faisaient leur entrée dans la ville. Pour l'anecdote, en 1357, Rennes est assiégée par les troupes anglaises et la ville crie famine. Guillaume de Penhoët, gouverneur de la ville, a l'idée de suspendre par les pattes une truie ayant échappé aux ventres affamés. Ses couinements attirèrent les cochons anglais que l'on infiltra dans l'enceinte fortifiée avant même que les Anglais eussent réagi ! C'est suite à la démolition d’une habitation que l'on a pu redécouvrir la symétrie de cet édifice défensif réalisé grâce à une taxe sur les boissons. Les portes mordelaises sont constituées par un châtelet à deux tours, couronné de mâchicoulis. Elles sont percées de deux portes charretière et piétonne qui donnent sur un pont-levis. Le caractère défensif de ce bâtiment est indéniable au regard des casemates situées dans les murs de la barbacane. Ces portes appartiennent à un ensemble qui se poursuit à l’ouest par l’enceinte médiévale, construite sur le tracé de la muraille du IIIe siècle dans laquelle est logée la tour Duchesne. En cours de rénovation depuis 2018, les portes mordelaises ont commencé à se dévoiler à nouveau aux Rennais et visiteurs.
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