Ville ancestrale édifiée à la fin du X^e siècle, Kano est la capitale du commerce de la région, dont on sent l'ancienneté à chacune de ses visites, puisque l'ensemble du socle architectural date du XV^e siècle. Deuxième foyer démographique après Lagos, la capitale de l'Etat du même nom compterait près de 5 millions d'habitants. Toute visite à Kano sera fortement liée à la personnalité de l'Emir, qu'on vienne lui payer ses respects à l'occasion d'un Durbar, ou qu'on se contente d'une visite extérieure de son palais et du musée qui lui fait face. On sentira alors immanquablement cet attachement à la culture et à l'histoire de la région, dont est féru Sanusi Lamido II, grand érudit islamique, économiste et collectionneur d'ouvrages sur les études africaines. Kano est une cité basse, avec peu d'immeubles et relativement verte. De grands ronds-points ordonnent ses allées où l'on repère arabesques, peintures extérieures et pitons aux coins des toits chers à l'architecture haoussa, dont on trouvera de très beaux emblèmes en ville. Parfois surnommée Tuk-Tuk city, la circulation y est très modeste en comparaison aux deux autres capitales du pays.