Résultats Musée spécialisé à DOHA

MUSEUM OF ISLAMIC ART

Musée spécialisé
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Corniche, Doha, Qatar
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2024
Recommandé
2024

Le Musée des Arts Islamiques (MIA), qui avait pourtant une scénographie spectaculaire et bien emmenée de Wilmotte, a été fermé pendant deux ans et fera peau neuve en septembre 2022, juste avant le coup d'envoi de la Coupe du Monde de foot. A l'intérieur on trouve, outre le musée, un gift shop, le IDAM restaurant (du chef français Alain Ducasse) et le MIA café. Le Qatar veut surprendre, et même éblouir, avec cette nouvelle exposition permanente en préparation, et pour l'instant, peu d'informations filtrent sur son contenu. On peut citer des pièces maîtresses qui seront sans doute conservées.

L'édifice. En l'an 2000, Ieoh Ming Peï, devant le pavillon des ablutions édifié au XIIIe siècle au sein de la mosquée Ahmad Ibn Touloun au Caire, fait se rencontrer l'équilibre de la géométrie et de la lumière. Une sorte d'alliance du désert et du soleil, une épure. « Une œuvre cubiste », lâche Peï, à propos de ce bâtiment commandé par le Sultan Lajin. Il s'agit d'un dôme supporté par un tambour octogonal reposant sur une base carrée, avec quatre entrées archées et une fontaine pour les ablutions au centre. En 2008, l'édifice du Musée des Arts Islamiques est inauguré et le spectacle de la beauté s'impose à tous : un classique universel est né, enfant de l'atelier Gropius et d'une fontaine cairote, forme complexe surmontée d'un puits lumineux circulaire, puis octogonal, puis quadrangulaire, forteresse délicate de grès français, percée de rares ouvertures visibles mais pourvue d'une monumentale baie vitrée côté mer. Tout autour, le parc du MIA, une œuvre à part entière ouverte jour et nuit avec de nombreux jeux et des activités pour toute la famille, une œuvre d'art de Richard Serra et des pelouses vertes reposantes.

La collection. Elle expose près de 600 objets d'art islamique, au premier rang desquels il faut mentionner un superbe cheval de bronze d'Espagne du Xe siècle, de rarissimes tapis iraniens, une impressionnante collection d'astrolabes en cuivre et de très nombreux bijoux indiens. Un bois sombre du Brésil alterne avec du porphyre d'Argentine poli, strié ou layé. De sobres vitrines centrales mettent les objets à hauteur d'observation et permettent de les voir sous tous leurs angles. L'option retenue pour le premier étage est un accrochage thématique tandis que le deuxième souligne la chronologie, de l'Espagne omeyyade à l’Égypte ayyoubide, de l'Iran de Tamerlan à l'Inde du Shah Jahan. « Une salle a été spécialement aménagée sur le thème de la figure », souligne le directeur du musée, pour contredire l'idée reçue d'un art islamique uniquement abstrait. On y croise aussi bien des scènes de chasse de manuscrits persans que des léopards parsemant un tapis indien. La richesse des collections, réunies en une dizaine d'années, laisse pantois.

Le Livre des Secrets dans les résultats des idées en version numérique interactive. « Ce manuscrit a été copié en 1266 à Tolède à partir d'un original du XIe siècle de l'ingénieur andalou Ibn Khalaf al-Muradi. Cette seule copie est conservée à la Biblioteca Medicea Laurenziana à Florence. « C'est une source rare pour qui étudie la technologie arabe ancienne à laquelle se réfère la recherche sur les inventions de la Renaissance comme celles de Léonard de Vinci », déclare Massimiliano Lisa du centre de recherche italien Leonardo3. Le manuscrit est d'origine arabe. Il a émigré de l'Espagne vers l'Italie et, aujourd'hui, il retourne au monde musulman grâce à cette exposition permanente à Doha. Cette œuvre témoigne ainsi de l'importance de la technologie dans la mise en valeur des biens culturels, avec des modèles tridimensionnels animés et un écran tactile holographique. »

Décret impérial, ou firman, de Soleïman le Magnifique. Turquie (1559).

« Par cet édit rédigé en turc ottoman, Soliman le Magnifique cédait à sa petite-fille un palais à Istanbul. Le texte commence par une formule invocatoire et s'achève avec la signature des témoins. La tughra, la signature du souverain, occupe une place centrale : elle est d'une dimension impressionnante et abondamment ornementée. Censées à l'origine représenter la main du sultan au travers d'un pouce et de trois doigts, les tughras passèrent d'une forme rudimentaire à une configuration abstraite et sophistiquée. La tughra de Soliman le Magnifique – qui régna de 1520 à 1566 – est l'une des plus belles. Au début, elle ressemblait à celle de son père, mais elle finit par s'en distinguer. Ici, les lettres bleu outremer sont soulignées d'or ; les verticales, les courbes, les boucles et les entrelacs, exécutés d'une main assurée, donnent à la tughra un rythme musical, tandis que les différents compartiments de cette composition calligraphique sont tapissés de pousses délicates, de branches feuillues spiralées et de petites fleurs qui, bien que revêtant diverses formes, sont en harmonie. Le papier est parsemé de gros points bleus, et les lignes de texte apparaissent en or ou en noir derrière un pointillé doré. L'impressionnante tughra, l'élégance du divani (l'écriture de la chancellerie ottomane), l'or utilisé, la taille substantielle du rouleau et la place importante occupée par les quelques lignes de texte donnent à ce document beaucoup de majesté et transforment un papier officiel en une œuvre d'art. »

Amulette, Inde, datée 1041 AH/1632 apr. J.-C.

« Le jade blanc a été poli : il est lisse au toucher. Il porte une inscription élégamment calligraphiée en nasta'liq. Gravée dans le jade blanc, elle crée un subtil effet de blanc sur blanc, à peine perceptible mais elle est présente sur trois faces de l'amulette, sur le devant, au dos et dessous. Elle se compose de versets coraniques ; elle indique en outre le nom et les titres de Shah Jahan ainsi que l'année 1041 (1631-1632). Ce haldidi, un type de pendentif censé aider à calmer les « battements de cœur » de celui qui le porte, fut fabriqué quelques mois après la mort de Mumtaz Mahal, l'épouse de l'empereur ; celui-ci immortalisa son amour pour elle en lui faisant construire un magnifique mausolée, le Taj Mahal. »

Coupe, Irak (probablement Bassorah), IXe siècle.

« Cette coupe est d'un extraordinaire minimalisme. Son seul décor : une ligne de calligraphie qui s'étire uniquement sur la moitié de sa surface. C'est d'un effet saisissant. Cette écriture très aérienne plonge la coupe dans un silence profond, en partie dû à la place particulière accordée au « vide ». « ma ‘oumila salouha » (« Ce qui a été fait en valait la peine »), dit la phrase en bleu cobalt, écrite en caractères coufiques. Le trait enlevé vibre en bout de lettres, et se transforme en un motif folié. Au début du IXe siècle, les potiers musulmans étaient fascinés par la porcelaine chinoise. Les potiers de Bassora, un centre de céramique renommé pour la qualité de ses productions, eurent alors l'ingénieuse idée de recouvrir leurs modestes céramiques d'une glaçure opaque afin de lui donner un aspect plus raffiné. Mais la véritable innovation fut l'introduction de décors bleu cobalt sur fond blanc. Ils furent ainsi à l'origine de la céramique « bleu et blanc » qui fleurit entre les mains des potiers chinois quelques siècles plus tard. »

Biche, bouche de fontaine, Espagne, milieu du Xe siècle.

« Cette belle biche, à l'attitude paisible et au regard songeur, est probablement originaire d'un palais andalou du Xe siècle. Là, l'eau devait tomber en cascade de sa bouche en forme de cœur. On a trouvé un cerf assez similaire dans les ruines de Madinat al-Zahra (près de Cordoue), et il est possible que tous deux aient orné la même fontaine. Dans les palais islamiques, les fontaines sont des éléments architecturaux très importants. Une fontaine comportant une biche et un cerf devait avoir une fonction hautement symbolique, car l'association de ces deux animaux, mâle et femelle, représente dans la pensée mystique l'union des hommes et des femmes dans leur cheminement spirituel. La qualité sculpturale de cette biche, notamment de sa tête, est étonnante. Pas de naturalisme, mais une forme stylisée qui rend compte des traits essentiels de l'animal. La dimension abstraite, que prête à l'animal sa forme stylisée, se trouve renforcée par un décor d'arabesques : les lignes ondulent, formant un motif régulier à base de demi-palmettes encerclées »

www.louvre.fr

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RalucaM
Visité en novembre 2019
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Riche collection
Plusieurs raisons d'y aller, à commencer par le bâtiment. Arrivée sur une allée bordée de palmiers et vue sur la nouvelle ville depuis la terasse du musée. La collection d'art islamique est très bien fournie, incluant des pièces rares d'Afghanistan et Syrie.
JipsySiau
Visité en février 2017
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Musée très riche, collection exceptionnelle : enluminures, tapis, poteries, poignards aux manches et étuis très finement ciselés, corans miniatures, aiguières, lampes à huile, astrolabes... objets perses, égyptiens, chinois...
Et de plus c'est gratuit !
sonaut
Visité en mars 2016
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Même si vous n'êtes pas particulièrement attiré par les arts islamic, venez découvrir ce musé de toute beauté. La construction par elle même mérite déjà le detour ce bâtiment construit sur une langue de terre donnant directement sur la mer, a la tombée du jour le coucher du soleil a travers les arches du musé donnant sur l'eau est a surtout ne pas manqué, le parc autour du musé est verdoyant et d'un calme très reposant , n'hésitez absolument pas a venir y passer quelques heures.
DiCh
Visité en janvier 2017
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Cet endroit est exceptionnel : extérieurs avec jardin et vue sur la skyline de Doha, architecture contemporaine, intérieur, collections extraordinaires issues de nombreux pays, extraordinaire mise en valeur des collections.

Petite cerise sur la gâteau : restaurant Ducasse au dernier étage !

Questions fréquentes :

Oui, MUSEUM OF ISLAMIC ART est un établissement considéré comme adapté pour les enfants - Kids friendly.

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MUSEUM OF ISLAMIC ART se situe au Corniche , Doha
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