Si le Zimbabwe compte une multitude de ruines plus ou moins bien préservées, celles de Khami font néanmoins partie des plus belles et sont inscrites à ce titre au patrimoine mondial de l’Unesco. Situées dans la vallée du même nom, elles s’étendent sur 40 ha et sont les deuxièmes plus importantes ruines du pays après celles du site exceptionnel de Great Zimbabwe. Les murs et plateformes qui seuls subsistent aujourd’hui furent sans doute édifiés entre le XVe et le XVIIe siècles par la dynastie Torwa, un sous-groupe qui se forma à la chute de l’empire de Great Zimbabwe. Les techniques architecturales utilisées furent en effet les mêmes que celles du royaume du Sud-Est, notamment dans le choix des motifs décoratifs et dans la façon d’empiler les pierres. Comme à Great Zimbabwe, le roi de Khami habitait la plus haute enceinte, construite au sommet d’une colline. Sa demeure était entourée par les familles les plus riches et les plus puissantes du royaume dont les huttes, édifiées sur des plateformes de terre, étaient également protégées par des structures de pierre. Beaucoup plus bas et bien à l’écart se trouvaient les habitations des gens du peuple. À l’époque, les ornementations devaient être nombreuses : des dessins décoraient les façades des maisons de terre et les objets utilitaires ou rituels eux-mêmes étaient couverts de divers motifs colorés. La capitale de Khami eut toutefois un règne moins long que celui de l’empire de Great Zimbabwe. À la fin du XVIIe siècle, l’État Torwa fut de fait annexé par l’État Rozwi et la cité entièrement brûlée. Cependant, ses vestiges furent pendant plusieurs années utilisés comme centre religieux et spirituel par Lobengula. Très attaché à ce lieu, dans lequel il pratiquait ses cérémonies rituelles, le grand chef ndebele n’en révéla jamais l’existence. Ce n’est qu’à sa mort, en 1893, que des Européens découvrirent la cité, qui fut classée monument historique et ouverte au grand public bien des décennies plus tard.Les ruines de la colline (Hill Complex) sont les plus sophistiquées et les mieux préservées. Elles se trouvent à l’extrême nord du site et comprennent l’enceinte royale, de nombreux murets de pierre, ainsi que des plateformes ayant servi à soutenir des huttes. À proximité se dresse une étrange croix dominicaine ; celle-ci n’a évidemment rien à voir avec l’État Torwa, et fut sans doute érigée par les membres d’une mission catholique portugaise. Plus au sud, d’autres ensembles plus petits rassemblent quelques curiosités intéressantes : des plateformes vlei (qui servirent sans doute de kraals à bétail), un mujejeje (une pierre produisant un bruit sonore quand on la frappe) ou encore des jeux de tsoro gravés dans la pierre (un jeu assez compliqué toujours pratiqué au Zimbabwe, qui fait partie des jeux mancala pratiqués un peu partout en Afrique). Precipice Platform (la plateforme au-dessus du précipice) vaut particulièrement le détour pour sa taille (70 m de long sur 6 m de haut) et les très belles décorations de la paroi qui la soutient. Un petit musée fournit quelques informations sur l’histoire de Khami et une brochure touristique est vendue au guichet. Le site est ouvert tous les jours de 8h à 17h.Les ruines de Khami se trouvent à 20 km à l’ouest de Bulawayo et sont très bien indiquées à partir d'Eleventh Avenue. Aucun transport en commun ne va au site.

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