Guide de voyage Luque

« Bienvenue dans la cité de la musique et de l’artisanat, et dans la capitale du football sud-américain ! » Luque est fier de sa production artisanale. Ses ciseleurs, luthiers et graveurs sur cuir sont réputés et les habitants d’Asunción adorent venir le samedi dans l’avenue General Aquino, surnommée « l’Avenue des Joailliers », pour acheter de jolis bijoux en argent et en or filigranés. Les musiciens eux se rendent dans les ateliers en périphérie, sur la route Asunción-Luque, vers le Km 12, pour dénicher les plus belles harpes et guitares. La ville de José Luis Chilavert est aussi le siège de la confédération sud-américaine de football. Les amateurs ne manqueront pas de visiter le musée dédié au football d'Amérique du Sud. Les habitants de Luque adorent ce sport, on s’en serait douté, mais ils sont surtout de véritables fanatiques de leur club, le Sportivo Luqueño. Ses couleurs, jaune et bleu, du maillot (et du drapeau municipal) sont partout à Luque : sur les poteaux électriques, les poubelles, les enseignes, les bus… Aux abords de l’immense stade Feliciano Cáceres, les soirs de match, on entend les supporters crier « Kure Luque, Kure Luque »… kure signifie « cochon » en guarani, et c’est la mascotte du club ! Cela remonte à très loin, lorsque les éleveurs allemands de Luque envoyaient leurs cochons à Asunción par le train. Quand les matchs se jouaient dans la capitale, les joueurs et supporters de Luque prenaient le même train que les cochons. Les supporters de l’équipe adverse ne se gênaient pas pour hurler alors : « les cochons de Luque arrivent ! » Luque possède toujours sa gare, la deuxième plus ancienne du pays, restaurée en 2019 après avoir été laissée à l’abandon pendant une vingtaine d’années. Inscrite au patrimoine national, elle mérite une petite visite. Le centre historique se concentre autour de trois places. La première n’a pas vraiment d’intérêt. La haute église Virgen del Rosario, datant de 1930, n’est pas exceptionnelle et les arbres n'apportent pas beaucoup d’ombre. On voit quelques belles maisons coloniales, mais beaucoup moins qu’autour des deux autres places. On rejoint ces dernières par la rue Mariscal López, une jolie rue piétonne encadrée de belles maisons à colonnades, avec des boutiques d’artisanat, des glaciers et le restaurant Real qui possède une agréable terrasse pour se poser dans la Peatonal. La place Mariscal López dispose d’un grand square avec une scène pour les événements culturels. Ne ratez pas les sculptures en fer du Rincón Cultural, qui rendent hommage de façon originale aux artistes et vendeuses de chipas de Luque. A côté, la place General Elizardo Aquino porte le nom d’un héros luqueño de la Guerre de la Triple Alliance. Dans l’allée entre les deux places, on croise des loueurs de tereré et un authentique tatakuá.