Devenu parc national en 1938 et inscrit en 1981 au patrimoine mondial de l'UNESCO, l’Olympic National Park est le centre d'intérêt principal des touristes dans la péninsule Olympique. Avec ses lacs glacés, ses chutes d’eau, ses forêts primaires et ses sommets enneigés couverts de glaciers, il est unique en son genre pour ses qualités esthétiques et son importance écologique. D'une superficie de 2 250 km², il protège trois des rares forêts humides tempérées au monde. Alors que sa partie orientale appartient aux régions très sèches de la côte occidentale, les vallées tournées vers l'ouest sont tapissées de rainforests – véritable jungle tropicale avec une végétation épaisse et luxuriante – et arrivent jusqu'aux plages désertes de l'océan Pacifique. C'est un des rares écosystèmes encore sauvage aux Etats-Unis, car vierge de toute activité humaine.GéographieLa forêt pluviale de l'Olympic. Les trois forêts pluviales constituent le joyau de l’Olympic National Park. Seules forêts vierges de ce type subsistant aux Etats-Unis, leur épaisse végétation sauvage couvre les trois vallées du versant occidental du parc (Hoh, Queets et Quinault). Les réserves botaniques des conifères sont dominées par l’imposante stature des thuyas géants, des sapins du Canada et des sapins Sitka, poussant sur des rondins nourriciers. Le plus haut de ces arbres dépasse les 90 m, le plus vieux les 600 ans, le plus large les 7 m de diamètre. Ces géants prospèrent ici mieux que partout ailleurs, grâce aux importantes précipitations annuelles (3,60 m). L’érable à grandes feuilles, l’aulne rouge, l’érable carciné et le peuplier baumier de l’Ouest sont les autres essences principales. Les arbres sont recouverts de fougères, de lichens et de mousses (70 sortes) qui pendent aux branches, donnant à cette forêt l’apparence d’une jungle à la végétation luxuriante. Sur le sol, le tapis d’humus épais de 50 cm assourdit les pas. Dans cet univers, le vent peine à s’imposer, tout comme le soleil ou encore la pluie, filtrée en une sorte de bruine verte. Au cœur de la forêt, quelques sentiers ont été aménagés.Une chaîne de montagnes. Au cœur du parc se dressent les montagnes Olympiques. Leur composition géologique est un curieux mélange de basaltique océanique et de roche sédimentaire. La partie ouest est dominée par le sommet du mont Olympus (2 428 m), flanqué de sept glaciers, dont l’épaisseur atteint par endroits plusieurs mètres. Le plus important est le glacier Hoh, long de près de 5 km. Hurricane Ridge est une route panoramique de montagne renommée, qui part du centre administratif de Port Angeles pour s’arrêter à quelque 2 060 m, avec une vue imprenable. De là, les montagnes s’étendent au loin, vers le sud, en une série de sommets enneigés entrecoupés de vallées glaciaires.Une bande côtière sur l’océan Pacifique. La partie littorale du parc est une superbe plage de sable longée par la forêt. Le long de ces plages, en raison de l’impétueux vent marin qui souffle en permanence, les arbres sont presque couchés. Tout en marchant, vous observerez tout autour de vous des morceaux de bois artistiquement façonnés ainsi que des pierres délicatement polies. Restée quasi inchangée depuis des milliers d’années, cette côte est seulement perturbée par le martèlement des tempêtes. Jadis, les premiers villages d’Indiens s’y étaient installés. Longue de 117 km sur quelques kilomètres de large, elle est habitée par des communautés indiennes. Une côte sauvage, aux nuances, aux couleurs et aux formes variées à l’infini, à laquelle on accède de préférence à pied.GéologieLes Olympic Mountains sont nées au fond des mers. Les roches sédimentaires et le basalte qui forment l’essentiel de ces sommets ont été amenés par l’érosion au niveau de la mer, il y a 18 à 57 millions d’années puis soulevés, courbés, pliés et érodés de nouveau en sommets accidentés que vous pouvez observer actuellement.HistoirePendant des milliers d’années, la côte sur toute sa longueur et la péninsule ont été occupées par des Amérindiens. C’est de la mer et des fleuves qu’ils tiraient leur subsistance, se nourrissant aussi de baies, de racines et de mammifères. Pour construire maisons et canoës, ils utilisaient principalement le cèdre, dont l’écorce servait aussi à l’habillement et à la confection de paniers. En 1592, le premier Européen, Juan de Fuca, se serait rendu sur ces rivages. L’information fiable et documentée concernant la pénétration européenne n’est disponible qu’à partir de 1774, où l’on mentionne un certain Juan Perez naviguant le long de la côte. C’est le capitaine anglais John Meares qui, en 1788, baptisa le plus haut des sommets de la chaîne de montagnes du nom d’Olympus (appelé El Cerro de la Santa Rosalia par les explorateurs espagnols), par référence au séjour légendaire des dieux de la mythologie grecque. Et c’est le lieutenant Joseph P. O’Neil qui, le premier, procéda à l’exploration de l’intérieur de la péninsule, en 1885. Cinq ans plus tard, un mouvement se créa qui réclama pour une partie de la péninsule le statut de parc national. Cependant il fallut attendre encore dix-neuf ans pour assister à la création de l’Olympic National Monument. Et, en 1938, le président Franklin D. Roosvevelt déclara ce territoire parc national. La bande côtière fut ajoutée au parc en 1953. Enfin, en 1988, la décision fut prise de laisser 95 % du parc à l’état sauvage. Devenu réserve de biosphère en 1976 - notamment grâce à la présence des trois forêts vierges, l’Olympic National Park est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981.ClimatParmi les originalités de ce parc, il faut citer son climat. Sur la côte ouest, il est le plus humide des Etats-Unis, avec plus de 3,60 m de précipitations annuelles. Sur la côte est, il est semi-aride. En effet, la brise constante et très humide en provenance de l’océan Pacifique amène beaucoup de pluie sur les pentes à l’ouest des montagnes et d’énormes chutes de neige sur les sommets. Ce qui nous donne un printemps doux mais humide et venteux, avec en altitude des averses de neige ; un été qui peut être très chaud, agréable ou doux (juillet, août et septembre sont les mois les plus secs) ; un automne frais et humide, avec des débuts de tempêtes de neige sur les hauteurs ; un hiver humide à basse altitude et de spectaculaires chutes de neige en altitude. Bref, un temps variable qui exige tout un luxe de précautions vestimentaires (à toute épreuve).NatureA la fonte des neiges, les premiers lis éclosent et, durant les trois mois qui suivent, des fleurs splendides apparaissent les unes après les autres. En effet, le parc bénéficie d’une étonnante variété de plantes. Plus de 1 450 types de plantes vasculaires se développent sur la péninsule. La diversité des écosystèmes du parc sont autant de refuges pour une grande variété d’espèces animales et végétales, en fonction des saisons. Parmi les espèces indigènes et endémiques, vous observerez les chouettes tachetées du Nord, les guillemots marbrés ou encore les ombles à tête plate, quelque 300 espèces d’oiseaux, dont le faucon pèlerin, oiseau de rivage ou le coq bleu de bruyère (blue grouse), couramment rencontré dans les prairies de montagne, mais aussi la grive variée, le troglodyte mignon, le grand pic, le junco ardoisé, le grand corbeau…De l’automne au printemps, les forêts pluviales sont habitées de cerfs d’Amérique (appelés aussi wapitis), espèce rare dont le troupeau local de 6 000 têtes est le plus important du monde. Outre le cerf, quelque 50 sortes de mammifères sauvages peuplent le parc, du cerf à queue noire à la chèvre des Rocheuses, qui escalade les parois surplombant la route, et à la marmotte Olympic, appelée aussi marmotte siffleuse. La bordure côtière abrite une faune d’un genre bien différent. De Kalaloch, une dizaine de petites pistes mènent à la plage de sable blanc où les ours et les ratons laveurs farfouillent à la recherche des coquillages et crustacés déposés en abondance par la marée. De là, on peut aussi suivre, dans les eaux littorales ou sur les rochers, les ébats de phoques, de lions de mer, de baleineaux et de loutres de mer réintroduites depuis 1969. Deux fois par an, plus de 20 000 baleines grises passent à moins de 1,9 mile de la côte au cours de leurs migrations saisonnières. 29 espèces de mammifères marins ont été recensées dans les eaux faisant partie du sanctuaire marin de la côte Olympique. Ces rivages sont aussi l’une des principales routes de migration des oiseaux de mer (140 variétés). Des milliers d’entre eux viennent nicher, pour un temps, sur les îlots verdoyants avant de repartir pour d’autres destinations. Les étangs, les lacs, les rivières et les forêts pluviales sont aussi le refuge de plusieurs espèces d’amphibiens, grenouilles, crapauds, salamandres, sans oublier la quarantaine d’espèces de poissons. Le froid et le climat maritime ne sont pas très favorables aux lézards et aux serpents, dont les quelques rares spécimens présents ne sont pas venimeux.Pour observer les espèces typiques du parc, un conseil  : arrivez par le nord du parc, depuis la nationale US-101. Une route bien balisée part du principal centre d’information à Port Angeles et se dirige vers le sud, jusqu’à l’Hurricane Ridge Visitor’s Center, à près de 1 300 m d’altitude. Il est préférable de faire cette visite en été, tôt le matin.

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