Recensée par l’Unesco comme appartenant au projet du « tourisme culturel sur la route de l’esclave », la ville de Ndélé bénéficie d’un patrimoine historique unique. Implantée à 800 km au nord de Bangui, elle est le point de passage obligé sur la route des safaris et du parc national de Gounda Saint-Floris. Mais, surtout, certains de ses quartiers ont gardé dans leurs murs et leur architecture des traces bien visibles de son influent passé, à l’époque du règne du sultan Senoussi. Ainsi, nombre de descendants d’esclaves entretiennent encore le site, perpétuant les traditions de leurs ancêtres, notamment par des rituels destinés à protéger la ville des catastrophes naturelles. D’après les récits oraux, des amas de pierres disséminés marquent l’endroit où le sultan Senoussi est tombé au combat, comme celui où son fils Adoum a trouvé la mort, etc. A la fin du XIXe siècle, Ndélé s’est imposée comme lieu de séjour favori des commerçants et des voyageurs, venus notamment du Sila, du Sokoto, du Fezzan, du Ouaddaï et de Kano. Si elle a été fondée par le sultan Senoussi, son véritable essor a commencé après l’assassinat de ce dernier par les troupes coloniales françaises, le 12 janvier 1911. Une fois libérés, les anciens esclaves se sont partagé avec leurs bourreaux la plaine du Méagoulou, l’ancien site de Ndélé, sur laquelle ils ont découpé les quartiers actuels en fonction de leur appartenance tribale. Aujourd’hui, les noms sont restés, permettant de distinguer les quartiers des descendants de négriers (Djellaba, Bornou, Hausa) et ceux des enfants d’esclaves (Banda, Ndouka, Djémé, Sara, Rounga, Mandja, etc.). En somme, Ndélé, traversée par divers mouvements migratoires et notamment les populations du haut Nil, résulte du sultanat très puissant du Dar el-Kouti. Terre d’influence marquée des stigmates de la traite négrière, travaillée par de complexes mouvements culturels, démographiques et économiques, Ndélé s’est façonné l’un des visages les plus métissés et les plus révolutionnaires du pays.Origines de Ndélé. En l’absence de traces écrites, deux versions populaires s’affrontent quant à la fondation de la ville, en 1896. Un seul fait est avéré : le sultan Senoussi en est bien à l’origine. Selon la version ndouka, après la réconciliation entre le sultan du Ouaddaï et Senoussi – qui se rêvait empereur d’un nouvel Etat inféodé au Ouaddaï : le Dar el-Kouti –, ce dernier aurait chargé les grands chefs ndouka de trouver un site moins exposé aux frappes du Ouaddaï voisin. Ainsi, Ndélé aurait été désigné comme le lieu propice, nom qui signifierait « la maison de la prostituée », donc très attirant. Mais, d’après les Banda, premiers habitants de la région qui se revendiquent comme les vrais natifs de Ndélé, la présence du sultan Senoussi n’était qu’une juste reconnaissance de leur valeur : après que les Banda eurent accordé leur hospitalité à Senoussi quand il était gravement menacé par Ouaddaï, le sultan aurait tout bonnement décidé de continuer à vivre parmi eux. Pour les Banda, Ndélé viendrait de « Kaga Endé », ou « le rocher aux hirondelles », où Senoussi aurait trouvé refuge.

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