Avec un peu plus de 120 000 habitants (en 2018), Koudougou, surnommée « la rebelle », est la troisième ville du pays, après la capitale et Bobo-Dioulasso, et le chef-lieu de la province du Boulkiemdé. Anciennement peuplée par les Gourounsi, la ville a été conquise par les Mossi il y a de cela plusieurs siècles. Koudougou était connue pour être le siège de l’entreprise d’Etat, Faso Fani, créée par Thomas Sankara et qui produisait des pagnes aux motifs burkinabè d’une grande originalité. L’arrivée au pouvoir de Thomas Sankara coïncida avec une volonté de mise en valeur de la culture burkinabè, et africaine en général, conjointement à une politique à l’orientation sociale et nationale nettement marquée. C’est ainsi que pour concurrencer les grandes sociétés européennes qui produisaient les « vêtements » de l’Afrique (le wax) et pour gonfler l’économie nationale, Sankara avait décidé d’imposer le port obligatoire du vêtement africain produit notamment par la société d’Etat, Faso Fani. Malheureusement, après de nombreuses années de fonctionnement et malgré une production de qualité, cette société n’est aujourd’hui plus en activité.Côté politique, la réputation de Koudougou, qui possède de nombreuses écoles et une université, est d'être une ville rebelle. En effet, le fils de Maurice Yaméogo, premier président de la Haute-Volta indépendante, natif de Koudougou, se présentait comme l’un des plus virulents opposants à Blaise Compaoré. En 1987, lorsque le président Thomas Sankara est assassiné, c’est à Koudougou que s’organise la résistance. En 1998, le journaliste Norbert Zongo, originaire de Koudougou, est tué dans des conditions obscures. Enfin, en février 2011, c'est encore à Koudougou qu'un lycéen, Justin Zongo, décède dans un commissariat de police, de manière suspecte. Ce sera l'élément déclencheur des émeutes qui se répandront dans tout le pays.Côté touristique, Koudougou a beau être la troisième ville du Burkina Faso, elle présente peu de points d’intérêt majeurs, hormis à l’occasion du festival annuel de musique (Les Nuits Atypiques (NAK)), et des cérémonies des cavaliers rouges, anciens esclaves au service des Mossi et de leur chef, le Mogho Naba. Ces rituels ont lieu lors des fêtes et des événements importants de la ville. On peut se rendre aux ruines du palais Lallée Naaba (photos gratuites !), visiter le musée Rayimi ou le grand marché avec sa toiture en voûtes et coupoles, une architecture atypique dans la région. A une dizaine de kilomètres, le lac Sabisgo se prête à une balade à vélo ou à moto.La région de Koudougou abrite par ailleurs une importante communauté de Yonyonsé, les premiers habitants de la région. Bien que la plupart d’entre eux aient été assimilés dans l’empire Mossi, ils gardent encore certaines de leurs traditions et, chaque année, ils organisent des fêtes dédiées aux ancêtres.A lire : Stéphanie Jouan. Les Chroniques de Koudougou. 2007. L’Harmattan.

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Sur les pistes de Koudougou. Federico ARIU - www.federicoariu.com
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