Guide de voyage Diffa

Diffa est située à 70 km de Maïné-Soroa et 130 km de N’Guigmi. Petite ville d'environ 20 000 habitants, elle n’en est pas moins le chef-lieu de l’administration régionale, le gouvernorat. Assez récente, elle fut développée par la colonie française pour sa position neutre entre querelles de chefferies de N’Guigmi et Maïné-Soroa. Cette étape a un intérêt pour le ravitaillement ou pour accéder à la Komadougou. Il existe un mini-supermarché et un marché le mardi. La monnaie la plus répandue est le naira, monnaie du Nigeria avec laquelle se font les échanges commerciaux. Le franc CFA est bien sûr accepté et peut être échangé pour des nairas au marché (où des banquiers traditionnels assis sur leur tabouret attendent le client avec des liasses de billets entre les mains). Renseignez-vous à l’arrivée en ville sur le cours du change (à la fin du mois de février 2009, 1 000 FCFA = 300 nairas). La région de la ville de Diffa est très fréquentée par les Peuls Bororo dont les coutumes sont reconnues comme les plus originales et authentiques parmi les peuples nomades. A la fin de la saison des pluies (septembre-octobre), renseignez-vous sur les lieux où vous pourrez rencontrer les fêtes de ces éleveurs. En ce qui concerne la santé, il existe quelques petites pharmacies avec médicaments essentiels, et un hôpital permet des consultations variées. Une banque BIA aux horaires d’ouverture très courts le matin assure les opérations essentielles, dont Western Union. Le réseau téléphonique (Celtel, Orange et Sahelcom) couvre les principales villes de la RN1 de Zinder à N’Guigmi dont Diffa. Un hôtel, le Tal, existe à Diffa mais, à l’heure actuelle, il est plutôt à éviter pour ses chambres un peu « limite ». Un autre, à l’est de l’autogare, est tout aussi rudimentaire avec les toilettes-douches communes pour les voyageurs en transit. Quelques cases de passage, des services techniques et certains projets comme le PAC (Programme d’Action Communautaire) et le PADL (Programme d’Appui pour le Développement Local) existent parfois (pour les trouver, renseignez-vous en ville). Ces deux projets d’aide au développement possèdent des villas où le voyageur pourra éventuellement séjourner. Le bivouac, la nuit en brousse, est possible en toute sécurité, en s’éloignant un peu de la ville. L’existence d’un aérodrome secondaire est à signaler, il est possible d’affréter un petit appareil pour se rendre dans la région, se renseigner à Niamey. Comme pour toutes les villes, de Zinder à N’Guigmi, les compagnies de bus au départ de Zinder desservent Diffa (voir partie « Zinder »). De Diffa, un pont sur la rivière Komadougou permet d’atteindre la frontière du Nigeria en direction de Maïdougouri pour rejoindre N’Djamena via Kousseri dans la pointe nord du Cameroun.