A 153 km de Bissau. La population est essentiellement composée de Fulas (Peuls) et de Mandingues. Bafatá est la deuxième ville du pays par sa population, avec plus de 70 000 habitants, même si Gabú lui conteste ce rang grâce à sa puissance économique. De magnifiques rizières sont disposées en parcelles suivant les courbes du fleuve à l'entrée de la ville. Bafatá, ville natale d'Amilcar Cabral, constitue un point d'intérêt indéniable. La ville est charmante avec ses pistes latérites et ses constructions coloniales, souvent délabrées, qui côtoient le rio Geba, en contrebas. On y trouve une poste, des pharmacies, des petits restaurants le long de la route, quelques hôtels, une cathédrale de style colonial, un pittoresque petit marché couvert et des boutiques pour se ravitailler. Et bien sûr la maison natale d'Amilcar Cabral, figure de la lutte anticoloniale en Guinée-Bissau et au Cap-Vert, qui mérite tout de même une visite, bien que le musée soit quasiment vide. On entre toutefois par une bibliothèque bien fournie en livres historiques, de littérature étrangère et pour enfants, avant de visiter les chambres, sans grand intérêt. La pièce principale abrite une exposition permanente de photos d'Amilcar Cabral qui témoignent de son parcours en tant que combattant de la résistance et fondateur du PAIGC.  Il n'y a pas grand-chose à faire le soir mais il est agréable de se balader sur les rives du fleuve Geba. Il y a une aire de jeux bien entretenue, appréciée des enfants. Les soirs de week-end, on peut assister à des concerts et même aller en discothèque.