Guide de voyage Banankoro

Banankoro est le haut lieu du marché aux diamants, qui se tient tous les dimanches matin aux environs du grand marché et de la mosquée. Mais pénétrer dans le saint des saints n’est pas une mince affaire. En effet, l’entrée de la ville est contrôlée par la milice des mines, et il est normalement obligatoire de posséder un ordre de mission, c’est-à-dire un permis d’entrer dans cette zone pour y travailler. Cependant, vous pouvez tenter de demander une autorisation de passage à la préfecture de Kerouané. Banankoro est une bourgade laide et sans âme, où toutes les activités sont centrées sur le commerce du diamant.On trouve tout l’attirail du parfait mineur au coin des rues : pelles, pioches, tamis, seaux, sacs en pneus, etc. Vous serez sans cesse abordé et l’on vous proposera quelques minuscules pierres enveloppées dans du papier journal. Les jours de marché, les comptoirs d’achat sont en pleine effervescence. Des queues de vendeurs en bouchent l’entrée, tandis qu’à l’intérieur règne une atmosphère de fourmilière : on pèse la marchandise sur des balances Roberval miniatures, on observe les gemmes à la loupe pour déceler les inclusions, on évalue le prix, armé de sa calculette, et on palabre énergiquement avant de conclure la vente… Les pierres circulent de main en main, des vendeurs mécontents gesticulent, un brouhaha de voix et de bruits de calculettes domine le tableau.Mais ne comptez pas vous enrichir ici, car il est interdit à toute personne non guinéenne d’acheter des diamants. Méfiez-vous des agents du ministère des Mines qui tentent de piéger les étourdis en leur proposant des pierres ! Banankoro se situe à 40 km de Kérouané. On accède à la piste en prenant sur la droite, devant le tata de Samory Touré. On passe alors devant la préfecture et l’antenne. À la sortie de la ville, vous franchirez le Milo à gué, en pirogue ou avec le bac, suivant la saison et le niveau de l’eau. Puis vous grimperez la formidable côte des monts Tourou, que la plupart des vieux véhicules gravissent difficilement, les passagers étant bien souvent obligés de pousser derrière ! Au sommet, remarquez le pain de sucre de dolérite sur votre droite. La piste redescend ensuite pour arriver une vingtaine de kilomètres plus loin à l’embranchement de Banankoro (sur la droite) avec les mines exploitées industriellement (diamant alluvionnaire).