Guide de voyage Bluefields

Grand port de la côte caraïbe situé à l’embouchure du río Escondido, Bluefields est une ville chaotique… et pourtant assez fascinante. C’est la « capitale » de la côte caraïbe en quelque sorte, et aucune autre ville ne lui ressemble, de près ou de loin. C’est aussi la plus ancienne : elle fut édifiée en 1602 par les Anglais et leurs pirates attitrés. Son nom évoque le pirate hollandais Henry Bluefeldt qui y amarra vers 1610. Toutefois, la région ne commença à être vraiment colonisée que vers la fin du XVIIIe siècle. Lors du boom de l’économie bananière au XIXe siècle, de nombreux Afro-Caribéens de Jamaïque (notamment) furent amenés pour travailler dans les plantations. Des immigrants chinois vinrent aussi s’y installer au début du XXe siècle, formant l’une des communautés chinoises les plus importantes en Amérique centrale ; cependant, la plupart quittèrent le pays pendant la guerre civile des années 1980.L’ouragan Joan détruisit presque entièrement la ville en octobre 1988. Depuis, elle subsiste entre mer et lagon, improbable, désordonnée, négligente. Un air de splendeur passée y flotte encore.Si vous vous trouvez au Nicaragua au mois de mai, il serait dommage de ne pas assister aux fêtes dites « del Palo de Mayo », des danses frénétiques au son des tambours qui animent la ville et la parent de mille couleurs chaudes et enivrantes. Délires bachiques parfois et en tout cas un festival authentique qui ne vous laissera pas dormir.