Un village au charme inouï, blotti contre sa mythique forteresse devant de dangereux rapides (surnommés El Diablo par les Anglais). Nous vous conseillons d’y passer au moins une nuit pour vraiment en apprécier le charme. Les gens sont très accueillants et aiment voir les voyageurs, héritage peut-être d’un passé riche en déplacements. Et pourquoi ne pas essayer de vous embarquer avec un pêcheur pour tenter votre chance et rapporter un sábalo real, une grosse bestiole qui peut mesurer jusqu’à 2,5 m de long et peser 150 kg !La forteresse fut construite à partir de 1673, sous le commandement du général Don Francisco de Escobedo, pour protéger le fleuve et surtout Granada des attaques de pirates anglais ou français. Les travaux furent achevés en 1675. Le fort était flanqué de 28 canons et l’on mesure bien son rôle défensif en contemplant le vaste panorama qui se déploie du haut de son promontoire. Les murs sont en brique et en roche basaltique (singulier ! cette matière devant être apportée des alentours de Masaya). On raconte encore dans toutes les chaumières (on exagère) l’épopée de Rafael Herrera qui s’en vint commander la défense ibérique contre les Anglais en 1769. Quand son père (capitaine des forces espagnoles) tomba mort sur la place, elle assuma le commandement avec une fougue et une audace incomparables. Elle repoussa les envahisseurs (en recourant, paraît-il, à une ruse ingénieuse : elle imbiba des draps d’alcool et y mit le feu pour illuminer le fleuve – les débris incandescents importunèrent la flotte ennemie qui fut forcée de se retirer !) et l’on raconte même qu’elle tua le commandant anglais du troisième coup de pistolet !Le fort tomba cependant aux mains de la perfide Albion onze ans plus tard. Le gouverneur de la Jamaïque, Sir John Dalling, envoya le jeune capitaine Nelson (le fameux amiral de nos manuels scolaires, qui mit à mal Napoléon à Trafalgar !) à bord du Hinchinbroock, et, fort de 200 hommes, attaqua et soumit la forteresse en 1780. Mais, quelque temps plus tard, les Anglais durent finalement abandonner la place (Nelson en aurait perdu un œil, fait qui n’est pas attesté par les historiens) en compagnie de seulement 10 survivants : les tropiques ne sont pas tendres avec les visages pâles ! La fièvre jaune avait en effet décimé les troupes.A noter que le village entreprit le commerce des bananes dans les années 1948-1951 puis 1968-1970. Cependant, les profits bénéficiaient à la firme nord-américaine, ce qui ne plut pas à tout le monde, et la maladie « sigatoka » détruisit les cultures ; la maigre infrastructure économique disparut et aujourd’hui on semble se porter vers le tourisme pour espérer des jours meilleurs.

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