Parmi toutes les îles du PNBA, il faut donner une mention spéciale à celle de Tidra. D’abord historiquement, cette île de 35 kilomètres de longueur sur 8 kilomètres de largeur dispose de restes de poteries et d’outils qui prouvent qu’elle était occupée au Néolithique. Ensuite au XIe siècle, c’est de l’île de Tidra que partit le mouvement des Almoravides qui allait ensuite conquérir le Maroc, l’Algérie et une grande partie de l’Espagne. Enfin, au XVe siècle, c’est ici que les commerçants portugais accostèrent en premier, avant de choisir l’île d’Arguin moins difficile d’accès.Sans oublier le radeau de La Méduse qui vint s’échouer dans le PNBA sans que l’on sache vraiment à quel endroit précis cette tragédie s’est déroulée. Sur le plan botanique, l’île de Tidra se distingue pour deux raisons, a priori difficilement compatibles. En effet, elle possède la particularité d’héberger, au nord-ouest, non seulement la mangrove la plus septentrionale, mais aussi la prairie de graminées la plus méridionale d’Afrique de l’Ouest. Confirmation, s’il en est besoin, que le PNBA est bel et bien un carrefour stratégique indispensable à l’équilibre biologique de la planète.De retour à Iouîk, pour se rendre à Bîr el-Gâreb, puis à Nouâdhibou, il faut reprendre la direction du cap Tafarit. Après environ 45 kilomètres, laissez le cap sur la gauche pour continuer plein nord entre les dunes mouvantes appelées barkanes.Vous traversez alors l’oued Chibka, ou du moins ce qu’il en reste car il ne reçoit plus beaucoup d’eau. La végétation se raréfie, le vent est omniprésent et, pour tout dire, l’oued Chibka s’ensable. Cette région, déjà peu fréquentée par les hommes, est pratiquement abandonnée par les animaux, tant les conditions climatiques y sont difficiles. Après l’oued Chibka, la piste continue dans un environnement toujours aussi pauvre jusqu’au Bîr el-Gâreb, unique puits de la région. La limite nord du PNBA se situe à quelques kilomètres en continuant la piste vers Nouâdhibou. Avant de quitter le PNBA, il peut être intéressant de faire un détour d’une trentaine de kilomètres pour voir la baie d’Arguin et l’île du même nom. Il suffit, une fois à Bîr el-Gâreb, d’obliquer vers l’ouest en prenant garde toutefois à ne pas s’enliser dans les nombreuses sebkhas qui la protègent. L’endroit le plus sûr pour rejoindre la baie est Tachekché. De là, les Imraguen du village voisin d’Agadir peuvent vous conduire en lanche vers l’île d’Arguin. Cette île est chargée d’histoire, les Portugais l’abordèrent en 1443 et en firent leur principal comptoir pour le commerce de la gomme. Elle passa successivement aux mains des Hollandais, puis des Français. Les vestiges des fortifications sont encore visibles, tout comme les bâtiments du comptoir La Société des deux mondes, ainsi que les tombes des habitants de l’île. Un des principaux attraits de l’île d’Arguin, en plus de son accès relativement facile aux autres îles du PNBA, est constitué par la présence sur son sol d’une citerne naturelle d’eau douce. Une fois revenu sur le continent, le tour complet de la baie d’Arguin est possible, mais il faut savoir que ce trajet est très difficile, les sebkhas environnantes étant des pièges permanents pour les véhicules. De plus, ces derniers sont soumis à rude épreuve et la consommation de carburant est conséquente.

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