Guide de voyage Tchoukhloma

A 50 km de Galitch, cette région de marécages et de forêts est la patrie de saint Abraham, fondateur du monastère de l’Epiphanie à Rostov. Dans la littérature russe prérévolutionnaire, Tchoukhloma est le symbole de la grisaille et du provincialisme ; la terre y est infertile, et les villages gardent l’allure ancienne des propriétés terriennes. Nombre de ses vieilles églises en bois ont été transférées à Kostroma, au musée d’architecture en bois, et notamment la célèbre église du village de Kholm, de 1552, à l’angle de la place centrale du village, qui devint un centre commercial important. On exportait surtout des fourrures et des peaux, et on importait de Kostroma et des régions voisines le vin et la vodka. Le plus beau monument de Tchoukhloma est le monastère Abramiev Gorodetski, dont le clocher ciselé se détache dans le ciel, visible à des kilomètres à la ronde. Au siècle dernier, ce village tranquille à la fois boisé et marécageux, était surnommé « le coin des ours ». Le poète et dramaturge Pavel Alexandrovitch Katenine (ami de Pouchkine), qui vivait dans l'une des propriétés de Tchoukhloma, joua un grand rôle dans le mouvement des décembristes en 1905. Aujourd’hui, ce petit bourg de cinq mille habitants est connu au-delà des frontières pour les carassins dorés (cousins de la carpe) que l’on pêche dans les eaux de son lac et que l’on exporte. Tchoukhloma étant un très bon coin de pêche pour les amateurs, des excursions nautiques de plusieurs jours sont organisées par l’office du tourisme de Kostroma. La ville est également connue pour la richesse de son artisanat.