Guide de voyage Bouaké

Deuxième ville de Côte d'Ivoire avec près de 600 000 habitants en 2022 (et une agglomération de plus d'un million), troisième économie du pays derrière Abidjan et San Pedro, Bouaké est une grande agglomération. Elle est surtout connue pour avoir été le siège officiel de la rébellion et le QG des FN (Forces nouvelles, ainsi que l'on appelait les rebelles, dont l'État-major au grand complet, secrétariat général et services administratifs compris, avait élu domicile dans la ville), de 2002 à 2010. On opposait alors Bouaké, « capitale des rebelles et du pays nordique » (le territoire occupé par les rebelles représentait 60 % du territoire national ivoirien) à Abidjan, « capitale des loyalistes et du Sud ». Elle a connu des soubresauts sécuritaires ponctuels entre 2014 et 2017 avec les mutineries des anciens rebelles des Forces nouvelles. Aujourd'hui, la sécurité y est acceptable, les routes et certains bâtiments ont été réhabilités. Le géant singapourien de l'agro-alimentaire Olam y tient une usine de transformation de noix de cajou, les banques y ont des filiales tandis que les supermarchés sont partout. Une embellie que devrait conforter le prolongement de l'autoroute Abidjan-Yamoussoukro jusqu'à Bouaké, qui permettra dès 2023 de faciliter les échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. La capitale du Centre, royaume du coton et de l'anacarde à la paisible atmosphère provinciale, suscite l'intérêt des industriels et des visiteurs de passage. On notera l’importance du grand marché quotidien de Bouaké, implanté sur le site de la cathédrale Sainte-Thérèse – l’un des plus importants édifices religieux de Côte d’Ivoire. Il s’agit du premier marché du pays, tant par l’espace qu’il occupe que par sa densité, sa fréquentation et les transactions qui s’y effectuent. Le soir en ville, les maquis affichent tous complet et l'ambiance est à la fête. Une ville à l'ambiance authentique.