Guide de LEIPZIG : Les personnalités célèbres : Allemagne

<p>Statue de Goethe à Leipzig.</p>

Statue de Goethe à Leipzig.

Max Beckmann (1884-1950)

Ce peintre hors norme est une des pierres angulaires de l'art moderne en Allemagne. Premier héritier de l'expressionnisme, il est librement rattaché à la Nouvelle Objectivité, un courant qui est héritier de l'expressionnisme en matière de forme, mais intégrant un important contenu social, après que la Première Guerre mondiale eut rendu caduc l'expressionnisme aux préoccupations surtout stylistiques et reflétant une insouciance bourgeoise. Max Beckmann devient dans les années 1920 l'un des tenants de l'avant-gardisme pictural en Allemagne. Son oeuvre est à la fois figurative, énigmatique, spirituelle et obsédée par la figure de soi. Il a dépeint avec une grande force les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, a croqué avec intensité des figures type de la société de son époque, s'est plongé dans des questionnements religieux et spirituels et a tenté de percer " l'âme de soi " à travers de nombreux autoportraits. Son oeuvre, très reconnaissable par son coup de pinceau unique, fut l'une des plus influentes de sa génération. Beckmann est né à Leipzig dans une famille originaire du milieu paysan de Basse-Saxe, dans la région de Brunswick. Il grandit dans la Messestadt, et commence à peindre et dessiner en 1894. Il tente en 1899 de rentrer à l'école des Beaux-Arts de Dresde, sans succès, puis en 1900 à celle de Weimar, où il est admis. En 1903, son voyage à Paris le bouleverse et il y découvre le foisonnement artistique d'alors, notamment l'oeuvre de Paul Cézanne. Monté à Berlin, Beckmann devient membre de la Sécession berlinoise, groupement Art nouveau, en 1908, mais quitte le mouvement en 1913. Pendant la Première Guerre mondiale, il est infirmier dans les Flandres et son expérience le traumatise. Il se tourne alors vers des sujets religieux en peinture. C'est de retour à Berlin qu'il développe son oeuvre si personnelle, qui s'épanouit dans les années 1920. Classé comme peintre dégénéré par Hitler, il fuit le régime nazi, d'abord à Amsterdam, avant de s'installer à New-York où il passera la dernière partie de sa vie.

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Celui qui est considéré comme le plus grand écrivain d'expression germanique a été étudiant en droit à Leipzig de 1765 à 1768. C'est là qu'il écrivit ses premiers poèmes. Par la suite, lié d'amitié avec de nombreuses personnalités de la ville, il a fréquenté assidument la Messestadt pendant ses deux périodes weimariennes, c'est-à-dire la majeure partie de sa vie (1775-1786 et 1788-1832). A cette époque, l'Allemagne moyenne était le coeur de la vie culturelle des pays allemands et Leipzig était l'un de ses plus grands centres intellectuels et artistiques. C'est à l'Auerbachskeller, dont il était un client attitré depuis ses années étudiantes, que Goethe s'attela à la rédaction de Faust et y imagina la scène de bagarre. Comment résumer en quelques lignes la vie et l'oeuvre de Goethe ? Sa vie littéraire s'inscrit dans deux mouvements successifs. Tout d'abord, dans les années 1770, il est avec Friedrich Schiller l'un des artisans du Sturm und Drang, " tempête et passion ", mouvement issu des Lumières, souvent vu comme ayant ouvert sur le romantisme. Son oeuvre majeure de cette période est Les souffrances du Jeune Werther, parue en 1774. Puis, à la fin des années 1780, Goethe est le fondateur, suite à son voyage en Italie, du Classicisme de Weimar, aux côtés encore de Schiller, et aussi de Herder et Wieland qui animaient alors la vie littéraire de la cité thuringienne. Ce mouvement, fondé sur la raison, l'admiration pour la culture classique et antique, s'opposait au romantisme naissant (à Iéna, ville voisine de Weimar) par son amour pour le rationalisme et l'harmonie. La postérité en a surtout retenue le Faust (1808 et 1832), intimement lié à Leipzig puisqu'il prend en partie pour cadre des lieux de la ville, comme l'Auerbachskeller lors de la fameuse scène de dispute avec l'étudiant. Iphigénie en Tauride (1787) est l'autre oeuvre phare du classicisme de Weimar de Goethe. Né dans une famille d'origine thuringienne à Francfort, où il passa son enfance, le futur maître du classicisme allemand fait ses études à Leipzig. Après quelques années transitoires à Francfort, il s'installe à Weimar, pour travailler à la cour des Ducs. Il s'établira dans cette ville à la cour éclairée, et ne s'en détachera réellement que lors de son voyage en Italie, en 1786-88.

Erich Kästner (1899-1974)

Cet écrivain oscillant entre fantaisie, humour et réalisme, auteur de nombreux ouvrages pour la jeunesse comme Les gens de Schilda était un natif de Dresde. Il fit ses études à l'Université de Leipzig (Histoire et philosophie) et y vécut entre 1919 et 1927. En 1925, il devint rédacteur au journal Neue Leipzige Zeitung, ce qui constitua sa première tribune en tant qu'auteur. Il partit à Berlin en 1927 et s'installa à Munich en 1945.

Max Klinger (1857-1920)

Sculpteur, graveur et peintre symboliste influent, Klinger oscillait entre modernité des supports et des formes et clacissisme des sujets, empreints d'admiration pour l'antiquité. Intéressé par les corps et les paysages, il devient l'un des représentants les plus éminents du courant symboliste dans les années 1880-1890. Il naquit et grandit à Leipzig, dans une famille de la bourgeoisie, et se forma aux beaux-arts à Karlsruhe. Actif entre Berlin, Paris, Londres et Rome, évoluant dans les milieux artistiques, il s'installa finalement à côté de Naumburg (Saxe-Anhalt), à Grossjena, après avoir hérité d'une villa au coeur d'un vignoble.

Gottfried Leibniz (1646-1716)

Leibniz fut l'un des plus grands philosophes européens, et également un mathématicien, un astronome, un logicien, un diplomate... Il est considéré par les spécialistes des sciences cognitives comme l'un des plus grands cerveaux de tous les temps. Il vit le jour en 1646 à Leipzig dans une famille de la bourgeoisie de robe. Son père était jurisconsulte pour la ville de Leipzig. Enfant précoce et prodige, il reçoit son premier enseignement d'un éminent professeur de philosophie morale de l'Université de Leipzig. Il quitte sa ville à 18 ans, étudie le droit à Nuremberg, devient conseiller diplomatique à la chancellerie de Mayence puis accomplit plusieurs missions à Paris, Londres et La Haye. Il s'établit finalement à Hanovre en 1676, comme bibliothécaire général du Brunswick-Lunebourg, poste qu'il occupera pendant 40 ans et qui lui laissera le loisir de se consacrer à la philosophie, aux sciences et à la diplomatie. Leibniz est l'un des représentants du rationalisme du XVIIe siècle, aux côtés de René Descartes et de Baruch Spinoza, mouvement opposé à l'empirisme d'un John Locke. Ses travaux majeurs concernent la métaphysique (La monadologie), mais aussi la morale (Essais de Théodicée) et la gnoséologie (Nouveaux essais sur l'entendement humain). En métaphysique, Leibniz a développé le concept de monade, selon lequel ce qui existe se divise en unités qui ont chacune leur loi interne, propre : les monades. Le monde serait donc composé d'unités individuelles, dont les actions se combinent avec raison grâce à une harmonie préétablie, signe palpable de l'existence de Dieu selon Leibniz. En morale, le rationaliste leipzigois a défendu la théodicée, l'idée d'une " justice de Dieu " à l'oeuvre dans le monde, et le " principe de raison suffisante " : tout ce qui est a sa raison d'être ; il faut donc toujours chercher les causes des choses. En gnoséologie, Gottfried Leibniz a réfuté les idées de Locke selon lesquelles la connaissance vient de l'expérience. Pour lui, les idées sont innées, et inhérentes à l'esprit humain a priori.

Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781)

Celui qui fut l'un des plus grands dramaturges du siècle des Lumières, aux inspirations philosophiques, chantre de la tolérance, naquit dans la famille d'un pasteur protestant de Lusace, en Saxe orientale. Il fit ses premières armes à l'Université de Leipzig, où il fut étudiant en théologie. Il y développa les fondements de sa pensée et de son esthétique. De 1746 à 1765, l'auteur de Nathan le Sage vécut par intermittence dans la grande cité saxonne. Lessing mena à travers toute son oeuvre une réflexion sur son siècle, sur la morale, la religion. Auteur d'essais critiques et didactiques, et transmit une pensée philosophique par la littérature, d'une manière emblématique du siècle des Lumières. Ses ouvrages dissertent des caractéristiques du Beau dans les Arts (Laocoon), de l'archéologie (Lettres d'archéologie), du théâtre (Mélanges d'Histoire dramatique) et de bien d'autres sphères intellectuelles ou artistiques. En matière de fiction, il appliqua ses principes et théories humanistes et rationalistes ; il se fit tout particulièrement l'auteur de pièces de théâtre (Les Juifs, Les femmes sont des femmes, Minna de Barnheim, Emilia Galotti, Nathan le Sage), mais aussi de fables en prose, considérées comme le modèle absolu de ce genre.

Till Lindemann (1963)

La plus grande star du rock allemand, chanteur de Rammstein, est un enfant de Leipzig, où il a passé ses premières années. Ses parents emménagèrent ensuite dans le Mecklembourg et c'est à Rostock et Schwerin que le futur groupe fantasque se forma. Il fallait tout de même noter que le monstre sacré du rock allemand, incarnation d'un délire rock à la fois martial et post-moderne, violent et fantaisiste, plein de masques et de clins d'oeil parodiques, était leipzigois de naissance !

Kurt Masur (1927-2015)

Ce chef d'orchestre brillant, révéré dans toute l'Europe durant tout son temps d'activité, a été la plus grande figure musicale du Leipzig contemporain. Issu d'une famille allemande réfugiée de Silésie après la guerre et installée à Leipzig, il devint Kapellmeister de la célèbre Gewandhaus, la maison des concerts dont le directeur le plus célèbre fut Felix Mendelssohn-Bartholdy, en 1970 pour le rester jusqu'en 1997. Puis, il en est le président d'honneur. Dans les années 2000, il fut directeur du Philharmonic Orchestra de Londres et de l'Orchestre national de France à Paris. Avec l'orchestre de la Gewandhaus, il effectua des enregistrements parmi les plus révérés des oeuvres, entre autres, de Dvorak, Bruckner, Liszt, Mendelssohn-Bartholdy, Tchaikovski et Prokofiev. Il fit également des enregistrements très remarqués d'oeuvres de Brahms, Beethoven, Bach et Chostakovitch.

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

Le grand musicien romantique était issu d'une famille juive de Hambourg. Il vint s'établir à Leipzig en 1835, à l'âge de 26 ans, appelé à devenir chef d'orchestre et dirigeant musical de la grande salle de concerts de la ville, la Gewandhaus. Il y vécut jusqu'à la fin de sa vie et y composa la majeure partie de son oeuvre, comme le Songe d'une nuit d'été, dont est tirée le célèbre hymne des mariages. Il vécut dans la Goldschmidtstrasse, où l'on peut aujourd'hui visiter sa maison-musée. En 1843, il fonda à Leipzig le premier conservatoire d'Allemagne. La musique de Felix Mendelssohn est à la lisière du classicisme et du romantisme. Sur le plan générationnel, Mendelssohn appartient à l'ère romantique, et sa musique s'inscrit aussi dans les aspects novateurs de son époque. Mais dans leur composition, leur esprit, leurs sonorités, ses oeuvres découlent en droite ligne du classicisme de Mozart, Haydn et Schubert, ce qui fait de lui un tenant du courant que certains appellent " néo-classicisme ". Son oeuvre, très riche et variée, est forte de symphonies, concerti, oeuvres de musique de chambre, oeuvres pour piano (lui-même était un pianiste brillant), oeuvres scéniques. Outre son adaptation musicale du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare (1843), l'ouverture Les Hébrides (1831), son Concerto pour violon (1838), son Octuor à cordes (1836), ses symphonies Italienne et Ecossaise (1830 et 1842) sont ses oeuvres les plus jouées. Ce qui n'est sans doute pas un hasard pour un Leipzigois d'adoption : Felix Mendelssohn contribua à redécouvrir le baroque allemand et notamment l'oeuvre de Bach, dont il adapta, modernisa et renouvela la technique du contrepoint...

Angela Merkel (1954)

La chancelière allemande, née à Hambourg, a grandi en RDA, dans la ville de Templin dans le Brandebourg. Elle devint étudiante en physique à la Karl Marx Universität de Leipzig de 1973 à 1978, avant de partir à Berlin Est. Elle en sortit détentrice d'une thèse en chimie quantique. Elle fut ensuite chercheuse à l'Académie des Sciences de Berlin-Est, jusqu'à la chute du Mur en 1989. Ni membre du SED (Parti communiste), ni activiste de l'opposition, Angela Merkel ne semble alors pas destinée à la carrière qui l'attend. C'est fin décembre 1989 (sur le tard) qu'elle adhère au mouvement Demokratischer Aufbruch, le grand mouvement politique pour la transition démocratique en RDA. Elle y prend une place de premier plan après que la collaboration du président du mouvement avec la Stasi eut été révélé ; remarquée par Helmut Kohl et la CDU qui tentent d'organiser le mouvement démocratique à l'Est, et par les " transitionnistes " du régime communiste, elle devient, après les élections libres, porte-parole du dernier gouvernement de la RDA, CDU et démocratiquement élu, dirigé par Lothar de Maizière. Son ascension est ensuite fulgurante : elle est nommée ministre dans le gouvernement fédéral Kokl IV, d'abord des Femmes et de la Jeunesse, puis de l'Environnement et de la Sécurité nucléaire. En 1998, elle prend la tête de la CDU après la chute d'Helmut Kohl. Enfin, elle parvient à la tête de l'Etat en 2005 en étant élue chancelière fédérale. Sa réussite à ce poste est tel qu'elle est réélue deux fois : en 2009, puis en 2013. D'abord, elle incarne au sein de la droite une modernité, une efficacité économique et un libéralisme sociétal qui la rendent populaire aussi auprès d'une certaine gauche, alors que le SPD est en déconfiture. L'ascendant que l'Allemagne prend sous son gouvernement au sein de l'UE et l'extrème bonne résistance économique du pays à la crise de 2008, en partie grâce à sa politique, lui donnent aussi une aura auprès de très nombreux Allemands, tous bords politiques confondus. La crise des migrants à l'automne 2015, et notamment ses mesures d'ouverture, la fragilisent cependant et font monter la contestation dans son propre camp, ce qui rend son avenir incertain, notamment quant à une nouvelle candidature en tant que chancelière.

Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900)

Le Grand-père du post-modernisme, le plus inclassable des philosophes occidentaux, grand critique de la morale, de la religion et de la métaphysique, souvent qualifié de nihiliste, était le fils du pasteur d'un village de la Provinz Sachsen (la Saxe annexée par la Prusse, aujourd'hui Saxe-Anhalt), Röcken, à 15 km de Leipzig. Après la mort de son père et de son frère en 1949, il grandit dans une maison matriarcale à Naumburg, sur la Saale, 30 km au sud-ouest de la Messestadt. A Röcken comme à Naumburg, on trouve de nombreux mémoriaux de la vie du philosophe. Après avoir commencé ses études à Bonn, il étudia la philologie à Leipzig de 1865 à 1869. C'est là qu'il se forgea sa culture philologique et philosophique et qu'il tissa ses premiers liens dans les milieux intellectuels, notamment avec Friedrich Albert Lange et Richard Wagner. Après avoir reçu une chaire de professeur à Bâle en 1869, il vécut principalement en Suisse et en Italie du Nord, tout en gardant des attaches très fortes pour sa mère et sa soeur à qui il rendait visite à Naumburg. L'oeuvre de Nietzsche est marquée par une vive critique de la morale chrétienne et occidentale, interrogeant tous les concepts et principes moraux considérés comme inaliénables jusqu'à lui. Son ambition majeure a été de " dévaluer " la vision chrétienne du monde, en déconstruisant les acquis intellectuels de celle-ci. Le dualisme platonicien, la démocratie, le Bien, le Beau, le devoir, la vérité, Nietzsche questionne toutes les valeurs de la culture occidentale. En procédant par naturalisme, en considérant l'Homme comme un produit de la nature découlant de causalités - et non comme la créature d'un démiurge, il entend réévaluer ces valeurs qui selon lui ont conduit l'Europe à une volonté de Néant et au ressentiment. Nietzsche espère en redéfinissant les bases de la morale aboutir à un dépassement de l'Humanité et à l'avènement du Surhomme. Le monde, les essences, les phénomènes, sont interprétés à l'aune de concepts complexes tels que l'idée d'un Eternel Retour et de la Volonté de Puissance. Inclassable, originale, aux lisières du langage philosophique et de la poésie, l'oeuvre de Nietzsche, confinant parfois, comme son auteur, à la folie, aura métamorphosé la pensée européenne. Ses oeuvres majeures sont (Le gai savoir, Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà le bien et le mal, Généalogie de la morale et La volonté de puissance.)

Clara Schumann (1819-1896)

Née Clara Wieck, cette fille de la bourgeoisie leipzigoise était une compositrice brillante et l'une des pianistes la plus douée de sa génération. Grande musicienne, parait-il d'une grande beauté, elle s'éprend dès l'âge de 16 ans de Robert Schumann, originaire de Zwickau en Saxe, avant qu'il ne devienne l'un des plus grands compositeurs de l'époque romantique. Le couple vécut un temps à Leipzig dans le giron de la famille de Clara, avant de s'installer à Francfort-sur-le-Main. Johannes Brahms, ami de Robert, s'éprit aussi éperdument de Clara dont elle fut conseillère et inspiratrice, surtout après la mort de son cher époux en 1856. On lui doit des oeuvres pour piano comme ses Romances, Scherzo, Préludes, Fugues, Concerti, ses très touchantes Variations sur le thème de Robert Schumann, Souvenir de Vienne et des Lieder, pièces toutes inscrites dans le mouvement romantique dont elle est la représentante féminine la plus illustre. Bien qu'elle ait été dans l'ombre de son mari, elle fut une artiste reconnue de son vivant ; après la mort de Robert, elle effectua d'innombrables tournées à travers l'Europe.

Richard Wagner (1813-1883)

Le grand génie de la musique allemande de la fin du XIXe siècle est souvent associé à la Bavière car il fut musicien de la cour de Louis II de Bavière. Mais peu de gens savent qu'il est né à Leipzig, dans la rue Brühl, au coeur de ce qui était à l'époque le quartier juif de la cité. Son père était greffier de la police municipale ; il est mort du typhus, qui s'est répandu pendant la bataille de Leipzig, alors que Richard avait 6 mois. Sa mère épousa alors l'acteur Ludwig Geyer, originaire de Dresde. La famille Geyer-Wagner emménagea à Dresde dès 1814. Elle revint à Leipzig en 1827 et Richard fréquenta les écoles Thomasschule et Nikolaischule. C'est en voyant sur la scène de l'opéra de Leipzig le Fidelio de Beethoven que le jeune Richard eut son premier bouleversement artistique. Il étudia ensuite la musique à l'Université de Leipzig. Il quitta la ville en 1835, à l'âge de 22 ans. Wagner fut tout simplement la figure la plus importante de la musique européenne au XIXe siècle, en ceci qu'il révolutionna les codes, les normes, les techniques de composition, et qu'après lui, aucun compositeur n'a pu composer comme on le faisait auparavant. Avec une reconsidération radicale des notions du temps et de la progression en musique (concept de mélodie continue), avec son ambition de faire fusionner tous les arts dans un Gesamtkunstwerk (oeuvre d'art total), utilisant des leitmotiv figuratifs et symbolistes, Wagner a pulvérisé la manière classique d'envisager la composition musicale. Ont résulté de ce séisme une série d'opéras intenses, longs, extrêmement riches, qui vont le plus souvent puiser dans l'imaginaire d'un romantisme historique allemand : Lohengrin, Tristan et Isolde, le Vaisseau Fantôme, les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, l'Anneau des Niebelungen ou encore Parsifal. Il vécut par ailleurs une vie d'aventurier, bohème, pour finir adulé par le roi Louis II de Bavière, et installé comme un prince pour régner à Bayreuth sur la musique.

Organisez votre voyage avec nos partenaires à LEIPZIG
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Trouvez des Offres de Séjours uniques avec nos Partenaires

Envoyer une réponse