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Le Vieux-Québec et le port

Classé joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, le quartier du Vieux-Québec, le plus visité de la province, s’étend en partie au niveau de l’eau et en partie sur les hauteurs stratégiques du cap Diamant. Champlain choisit la partie haute en 1620 pour installer le fort Saint-Louis. La vocation des deux parties date de cette époque : la Basse-Ville sera réservée aux commerçants et artisans tandis que la Haute-Ville sera le quartier des militaires, des fonctionnaires et des membres du clergé. Les travaux pour l’édification de l’enceinte fortifiée commencent à la fin du XVIIe siècle et se terminent en 1832 avec l’achèvement de la construction de la citadelle. Aujourd’hui, de nombreuses institutions politiques et religieuses occupent une place de choix dans la Haute-Ville : l’Hôtel de Ville, le Séminaire de Québec, le couvent des Ursulines, le monastère des Augustines, l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Dans la Basse-Ville, la vocation commerçante et artisanale de la ville se confirme dans le quartier Petit Champlain qui regroupe de beaux magasins vendant de l’artisanat, essentiellement québécois. Au niveau administratif, le quartier du Vieux-Québec comprend aussi les plaines d’Abraham (ainsi nommées en raison de la bataille au cours de laquelle la France perdit sa colonie) et la colline Parlementaire.

Quartier Petit Champlain. Une visite à Québec ne saurait être complète sans une petite balade dans le quartier Petit Champlain, un quartier tout mignon qui n'est pas sans rappeler un village français d'antan.

Saint-Jean-Baptiste et Montcalm

Saint-Jean-Baptiste (Faubourg Saint-Jean). Aux débuts du régime français, le Faubourg Saint-Jean faisait partie de la banlieue, notamment en raison de sa situation géographique, hors de l’enceinte fortifiée. Son véritable essor ne commence qu’au début du XIXe siècle, quand il se peuple d’artisans, de commerçants et d’ouvriers. En 1929, il prend le nom de Saint-Jean-Baptiste, en l’honneur du saint patron des Canadiens français. Le quartier connaît aujourd’hui une activité économique importante, en raison des nombreux bâtiments administratifs, notamment des ministères. La rue Saint-Jean ainsi que la Grande Allée, à la limite du quartier Saint-Jean-Baptiste, débordent de magasins, de restaurants et de bars.

Montcalm. Situé dans l’arrondissement La Cité-Limoilou, il est l’un des 35 quartiers de la capitale québécoise. Il fait partie de la ville de Québec depuis l’annexion de la ville de Montcalm à la ville-centre en 1913. Nommé en l’honneur de Louis-Joseph de Montcalm, il fait partie de la Haute-Ville de Québec et se situe à l’ouest des quartiers Saint-Jean-Baptiste et Vieux-Québec – Cap-Blanc – Colline Parlementaire. C’est un quartier aux fonctions principalement résidentielles et commerciales.

Saint-Sauveur, Saint-Roch, Limoilou et le nord

Saint-Sauveur. Anciennes terres communales du régime français, ce n’est qu’au début du XIXe siècle que le développement du secteur se mettra en branle, notamment en raison du succès des chantiers navals, du commerce du bois et de l’activité portuaire. La population augmentera également suite au grand incendie de Saint-Roch en 1845. La municipalité autonome de Saint-Sauveur connaîtra aussi le sien en 1889 alors qu’un tiers de la paroisse est consumée, puis elle sera annexée à la ville de Québec la même année après référendum. C’est aujourd’hui un quartier en pleine revitalisation qui regorge de bonnes adresses, notamment le long de la rue Saint-Vallier Ouest.

Saint-Roch. Il s’agit d’un des plus anciens faubourgs de Québec, et, surtout, d'un quartier à la mode que l’on surnomme aujourd’hui le « Nouvo St-Roch ». Beaucoup de galeries d’art, de résidences d’artistes, de bistros et de magasins de mode s’y côtoient. Ce quartier se développe au milieu du XVIIIe siècle avec l’avènement des chantiers navals le long de la rivière Saint-Charles. Un siècle plus tard, l’économie se concentre sur la construction de navires. Mais cette activité, ainsi que d’autres types d’industries, développées ultérieurement, déclinent. Par la suite, le quartier figure parmi les plus pauvres de la ville au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. C’est à partir des années 1990 que commence la réhabilitation des rues principales, notamment la rue Saint-Joseph. Aujourd’hui, en raison de son passé industriel, du charme des ruelles et de la qualité des commerces, c’est un quartier qui mérite une visite.

Limoilou. Ce quartier est situé au nord du Nouvo St-Roch, de l’autre côté de la rivière Saint-Charles. Son nom vient du manoir où Jacques Cartier vécut les dernières années de sa vie, en Bretagne, dans l’ouest de la France. À l’origine constitué de deux petits villages, ce quartier s’est par la suite ouvert à l’expansion urbaine : il devient une municipalité en 1893 et un quartier de Québec en 1909. Suite à la fusion de 2002, l’arrondissement de Limoilou voit le jour en regroupant les quartiers de Lairet, Maizerets et Vieux-Limoilou. Ce dernier est d’ailleurs considéré comme l’équivalent québécois du Plateau Mont-Royal de Montréal. En effet, il est aujourd’hui habité par une population assez jeune et plutôt branchée. On y trouve de bons petits restos, cafés sympas et boutiques en tout genre, notamment sur la 3e Avenue. Pour un bain de soleil, le parc de l’Anse-à-Cartier, en bordure de la rivière Saint-Charles, est tout indiqué. Un parc linéaire (32 km) suit d’ailleurs cette rivière, reliant le Vieux-Port au lac Saint-Charles, en passant par Wendake.

Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge

Situé à l’ouest de la ville, l’arrondissement de Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge dispose d’un littoral de 15 km sur le Saint-Laurent et fait la part belle à la nature et aux activités récréatives avec, notamment, le parc nautique de Cap-Rouge, le parc de la Plage-Jacques-Cartier et la promenade Samuel-De Champlain. Cette dernière, inaugurée en 2008 pour le 400e anniversaire de Québec, longe le Saint-Laurent sur près de 4,3 km. Praticable à pied comme à vélo, on peut aussi y pique-niquer, profiter de la plage et de la piscine, suivre le circuit d’interprétation et admirer l’art public qui jalonne la promenade. L’arrondissement compte également un riche patrimoine historique remontant aussi loin qu’en 1541, année où Jacques Cartier aurait fait une première tentative pour établir une colonie à l’embouchure de la rivière du Cap Rouge. Dans le secteur de Cap-Rouge, on retrouve pas moins de 75 constructions patrimoniales. Enfin, l’arrondissement jouit d’une économie diversifiée et solide grâce à ses boutiques et ses grandes surfaces ainsi que ses petits commerces de quartier (secteur du Campanile, rues Maguire, Myrand et Provancher), ses institutions scolaires (dont l’Université Laval) et ses établissements de santé.