Née il y a un peu moins d’un siècle des besoins coloniaux de la France, Pointe-Noire, aussi appelée Ponton La Belle ou Ndindji, compte aujourd'hui plus d'un million d'habitants, les Ponténégrins. Même si elle n'est « que » la seconde ville en terme de population, elle est indiscutablement l’autre capitale du Congo, celle où l’argent prend le pas sur la politique. Depuis le début des années 1980, Pointe-Noire n'a cessé de se développer, attirant dans son giron les Congolais venus de tout le pays, séduits par les salaires plus élevés qu'ailleurs proposés par les acteurs de la filière pétrolière. D'ailleurs, elle n'attire pas que les locaux : une large communauté d'expatriés – la plus grande du pays – donne à la ville son visage cosmopolite et multiculturel. Un développement qui a permis à la cité, première pourvoyeuse de devises, de moins souffrir pendant les conflits qui ont déchiré le pays : elle fut épargnée des destructions car dit-on « Si Pointe-Noire brûle, le Congo meurt » attirant par conséquent les populations fuyant les exactions de l’armée et des milices dans les villages ou les tensions de Brazzaville (quelques commerçants vous raconteront facilement leur histoire au détour de la conversation). Nombre d'entre eux ne sont pas repartis et l’un des défis majeurs de la ville reste encore l'aménagement urbain. Pour l'instant, le pari n'est pas gagné au vu des bouchons aux sorties de la ville à l'heure de pointe !Pointe-Noire, pour le visiteur, signifie profiter du farniente ambiant. Malgré la présence des entreprises et des plateformes pétrolières, la ville bénéficie d’une certaine douceur de vie : la présence de l'océan lui donne du souffle, sa côte sauvage a des allures de station balnéaire avec ses hôtels, ses restaurants, ses villas et ses rendez-vous mondains à l'heure de l'apéritif. Sa plage est une sorte de corso où se croisent toutes les communautés le week-end, avec en point de mire le Wharf. A y regarder encore plus près, dès que l'on quitte le centre-ville, le Congo reprend ses droits : quartiers populaires, petites boutiques, marché, et à quelques encablures, un bord de mer quasi sauvage et une forêt magnifique.Alors oui, c'est vrai, on y croise aussi beaucoup d'expatriés avec pas mal d'argent et l'ambiance peut rapidement virer glauque dans certain bars et restaurants. Impossible de faire abstraction des sollicitations des femmes en centre-ville, beaucoup plus visible ici qu'à Brazzaville – même si elle existe de la même façon. L'argent facile et la perspective de pouvoir obtenir des faveurs, voire des papiers et un mariage en bonne et due forme, est une solution comme une autre pour s'en sortir quand on vient d'un quartier pauvre. Néanmoins, tous les expatriés ne sont pas d'accord avec ce type de pratique et nombre d'entre eux peuvent aussi vous faire vivre le pays, à leur manière.Histoire. On attribue à des navigateurs portugais la découverte du site de Pointe-Noire, peu après la découverte de l’embouchure du fleuve Congo par Diego Cao en 1482. Repérant sur la côte un éperon rocheux de pierres noires, ils baptisèrent l’endroit Punta Negra. Jusqu’à l’arrivée des Français au XIXe siècle, Punta Negra restera un simple point de repère sur les cartes de navigation.A quelques encablures de là, Loango était le véritable pôle économique de la région où le royaume de Mâ-Loango prospérait grâce au commerce réalisé avec les Européens et à la traite négrière.Le 23 mars 1883, à l’instar des accords de protectorat signés entre Savorgnan de Brazza et le roi Makoko sur les berges du fleuve Congo, un accord similaire est signé avec le roi Maloango par un lieutenant de vaisseau français, Cordier, mettant ainsi fin à l’indépendance politique du royaume.La conférence de Berlin en 1885 légitimera les traités signés par les puissances coloniales et attribuera ces territoires à la France, territoires qui deviendront par la suite Territoire du Moyen-Congo en 1903, jusqu’à intégrer à partir de 1908 l’ensemble des colonies de l’Afrique équatoriale française (A.-E.F.) comprenant le Centrafrique actuel, le Gabon et le Tchad. Le siège du gouverneur de l’A.-E.F. est fixé à Brazzaville.A cette époque l’emplacement de la ville de Pointe-Noire n’existe que sous la forme de villages, devenus aujourd’hui des quartiers : Mbou Mvoumvou (actuellement centre de Pointe-Noire), Loandjili, Siafoumou, Mpita, Tchimbamba... En 1911, l’idée d’un chemin de fer reliant Brazzaville à l’Atlantique et permettant d’évacuer plus facilement les matières première de l’A.-E.F. voit le jour. Brazzaville est en effet le terminus de la navigation fluviale reliant l’Oubangui (actuel Centrafrique) au Congo : des rapides en aval du Pool empêchent toute navigation.Initialement prévu à Libreville, le choix de Pointe-Noire l’emportera finalement, non seulement du fait d’un tracé plus court, mais aussi de la configuration en eaux profondes de la côte. Le décret est signé à Paris en 1914, et le premier coup de pioche des travaux pour la construction du chemin de fer et du port de Pointe-Noire est donné en 1921 par le gouverneur de l’A.-E.F., Victor Augagneur.La construction du Wharf en 1926, afin de faciliter le débarquement de matériel pour le chemin de fer, sous l’égide du nouveau gouverneur Raphael Antonietti, et enfin l’inauguration du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), en 1934, finissent de conférer le statut de ville à Pointe-Noire.

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