TEMPLE DE ZEUS OU MAISON SACRÉE HIERA OIKIA
Le temple, dans sa construction comme dans sa fréquentation, a connu trois périodes. La première période date du début du IVe siècle av. J.-C. A cette époque, l’oracle était consulté au moyen de chaudrons. Les prêtres interprétaient le bruissement des feuilles du chêne ainsi que les sons qu’émettaient des chaudrons. Un coup appliqué sur l’un de ces ustensiles provoquait, en effet, de très longues vibrations qui se transmettaient. Pour les faire cesser, il fallait poser la main sur un chaudron.
La deuxième période date du milieu du IVe siècle. A cette époque fut construit, à l’emplacement des chaudrons, un petit mur qui entourait le chêne. L’entrée dans l’enceinte se situait au sud. Le bruit des chaudrons fut alors remplacé par celui qu’émettait un fouet en astragale que tenait une statue d’enfant en bronze et qui venait frapper un chaudron en bronze posé sur une colonne
La troisième période date du IIIe siècle. On remplaça le petit muret par un vrai mur, dont les trois côtés opposés au chêne étaient constitués de véritables portiques. Un opistodome, ou temple, et un vestibule furent également construits. Cette fois, les réponses de l’oracle s’obtenaient en interprétant de nouveau le bruit de chaudrons, le bruissement des feuilles du chêne et le vol des pigeons au-dessus du chêne. Le chêne fut brûlé lors d’une attaque des Etoliens en 219 av. J.-C. Indignés, les Macédoniens et les Epirotes allèrent se venger, en 218 av. J.-C., en incendiant le palais et la ville de Thermos.