Blottie entre les canyons érodés des vallées du sud, la cité antique de Pétra est tout simplement époustouflante. Tout comme les pyramides de Ghizeh en Egypte ou l’oasis de Palmyre en Syrie, Pétra fait partie des sites majeurs du Proche-Orient et récompense tout voyage en Jordanie. Les mots seuls ne peuvent exprimer la magie de l’endroit inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985 et élu parmi les « 7 merveilles du monde moderne ». Pétra ne se résume pas à son célèbre Trésor sculpté dans le grès rose au débouché d'un canyon vertigineux. Le site couvre 264 km², soit 2,5 fois la surface de Paris. Les montagnes encerclant une vaste plaine sont parcourues de temples, de tombeaux, de grottes creusés dans la roche. D'innombrables sentiers sillonnent le site vous menant de ruines antiques en panoramas majestueux. Pétra transcende les sens par la puissance de son environnement naturel et le délicat héritage laissé par une civilisation mystérieuse.Pétra, qui signifie « roche » en grec, était la capitale des Nabatéens, un peuple commerçant aux origines inconnues qui, à partir du VIe siècle av. J.-C, domina la région. Ceux-ci sculptèrent dans les falaises de grès tendre des temples et des tombeaux aux façades impressionnantes, dont les couleurs fluctuent du beige, au rose, à l'orange selon l'heure du jour. Ils donnèrent à leur ville le nom de Raqmu. Les Romains les chassèrent de ce cirque abrité et occupèrent le site comme en témoignent certains vestiges laissés derrière eux. Les Byzantins prirent la suite, mais sans accorder la même importance à la cité, peut-être parce qu'elle n'était pas mentionnée dans la Bible. Ils n'y construisirent qu'une église. Une fois le site délaissé, notamment après le tremblement de terre de 363 qui détruisit nombre d'infrastructures, il revint de façon naturelle aux Bédouins. Ceux-ci ont longtemps occupé les grottes, cultivé les fonds de canyon irrigués ou mené leurs troupeaux paître dans les montagnes. Ils ont été délocalisés en 1985, dans une logique de sédentarisation entreprise par le gouvernement et dans le but de pouvoir créer un Parc national. Ils sont cependant toujours présents sur le site et se sont reconvertis peu à peu en vendeurs de souvenirs, chameliers, cafetiers... Ils bénéficient des retombées économiques du développement de Pétra et jouissent d’un revenu supérieur à celui de nombreux autres Jordaniens.La fréquentation de Pétra a été multipliée par 25 entre 1984 (juste avant la reconnaissance par l'Unesco) et 2019. La cité antique est restée dans l’ombre jusqu’en 1929, date à laquelle des fouilles britanniques sérieuses sont entreprises. Au fil des années, les archéologues sont allés de découverte en découverte et ont recensé près d'un millier de tombes. Et il se pourrait bien que Pétra renferme encore beaucoup d’autres « trésors », puisque les archéologues n’ont encore fouillé qu’à peine le dixième de la superficie du site.Pétra a également inspiré nombre d’artistes. Mais le héros qui a le plus contribué à la faire connaître n’est autre qu’Indiana Jones, interprété par l’acteur américain Harrison Ford. Dans le film de Steven Spielberg Indiana Jones et la dernière croisade (1989), on le voit notamment chevaucher avec Sean Connery dans le Siq lors de la scène finale. L'origine du surnom d'Indiana donné au personnage d'Harrison Ford est révélée devant le Trésor.

Que visiter à PETRA ?

Quand partir à PETRA ?

Quand partir à Pétra ? La cité de l'antique royaume nabatéen se situant dans des vallées du sud-ouest jordanien, non loin du désert, les températures atteignent des sommets au cœur de l'été, raison pour laquelle on préférera nettement le printemps ou l'automne pour s'y rendre, ces périodes correspondant aux hautes saisons touristiques en Jordanie, en raison d'une météo certes chaude, mais supportable. Forcément, un impact est à signaler sur le prix des logements, si bien que la meilleure période pour partir à Pétra pour les économes est très certainement l'hiver, les températures tournant autour de 15 °C en journée. Les nuits sont toutefois très fraîches à cette époque de l'année, et s'équiper de vêtements chauds est alors plus que conseillé. Quand partir à Pétra ? Le meilleur consensus se fera certainement autour les mois de mars-avril et octobre-novembre.

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Météo à l'année

Le climat jordanien se caractérise par un fort ensoleillement, mais varie d’une région à l’autre du pays : Pétra étant situé dans le sud du pays, c'est un régime désertique qui y prévaut. L'amplitude thermique entre le jour et la nuit y est même impressionnante, et la température de Pétra enregistre des écarts de l'ordre de 15 °C (au mois de juillet, les 35 °C en journée cèdent la place à une nuit à 20 °C). L'étouffant été mis à part, la météo de Pétra est somme toute plutôt agréable.

Budget

A Pétra et en Jordanie, l’unité monétaire est le dinar jordanien (DJ en français – JOD en anglais, abréviation officielle). Pour accéder au site de Pétra, il faudra vous acquitter de 50 JOD (environ 50 €) pour une journée et 60 JOD (autour de 60 €) pour trois jours. Pour le reste, Pétra est une destination touristique accessible à tous les budgets, et c'est dans le petit village de Wadi Musa, à 3 km du site, que vous logerez et vous restaurerez, dans des établissements aux standings variés.

Formalités

Un visa pour visiter Pétra est-il nécessaire ? Oui. Il vous faudra un passeport valide plus de 6 mois après votre retour pour vous rendre en Jordanie, ainsi qu'un visa :  à entrée simple à 40 DJ ou double (60 DJ, qui permet de sortir et rentrer à nouveau dans le pays) que vous pouvez acheter à l'aéroport en arrivant. Il existe également le Jordan Pass, qui inclut la gratuité du visa si vous l'avez acheté en ligne avant le passage de la frontière et que vous passez au moins trois nuits consécutives dans le pays. Ceux qui arrivent en Jordanie par Israël doivent passer par l'une des trois frontières : Sheikh Hussein, Allenby et Arava.

Santé

Pas de maladie spéciale à signaler en Jordanie et aucun vaccin n'est nécessaire pour se rendre à Pétra. Il n'y a pas de moustique. Le seul problème pourrait être la chaleur et le soleil, mais une bonne crème solaire devrait faire l'affaire pour éviter les brûlures. Si la soif ressentie est féroce à Pétra, l'eau du robinet n'y est pas potable. Hydratez-vous généreusement en achetant des bouteilles d'eau minérale, et tout ira bien.

Comment partir à PETRA ? Nos conseils & astuces

Étant un lieu hautement touristique, Pétra connaît de très nombreux spécialistes proposant des voyages sur mesure ou "tout compris" incluant vol, transport d'Amman (la capitale jordanienne, au nord) ou d'Aqaba (au sud) vers Pétra, logement et droit d'accès au site. Si vous disposez de plus de temps, il est également envisageable d'additionner à la visite de Pétra une escapade dans le Wadi Rum (le désert voisin), à Aqaba et la mer Rouge, vers la Route des Rois et mer Morte, ou même Amman.

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Pour se rendre à Pétra par ses propres moyens, il faut se munir d'un billet d'avion, dont le tarif sera intéressant à condition de s'y prendre à l'avance. Un vol-Paris Amman (4h30 en connexion directe) coûte entre 500 et 800 €, mais il tout à fait possible de trouver des billets autour de 350 €. Ensuite, 3h de taxi ou 3h30 de bus ou minibus (pour une somme modique) depuis Amman permettent de rallier Wadi Musa, à 3 km du site de Pétra, où l'on aura pris soin de réserver son logement à l'avance.

Outre le bus ou le taxi que l'on emprunte pour rallier Pétra, sur place, c'est à pied qu'on se déplace. Les 3 km qui sépare le village le Wadi Musa du site de Pétra s'effectuent assez facilement le matin, quand la chaleur ne se fait pas encore trop sentir, mais peuvent paraître plus difficiles après une longue journée de marche. On pourra alors soit louer les services d'un taxi, soit emprunter la navette de l'hôtel où l'on est logé. Dans Pétra, on peut également circuler en chameau ou à cheval.

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Photos et images de PETRA

Monastère (Ed-Deir). Hugo Canabi - Iconotec
Dromadaire dans la ville basse. Irène ALASTRUEY - Author's Image
Site de Pétra. Felix Lipov / Shutterstock.com
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