RITIGALA MONASTERY

Le site couvre une superficie de 24 ha et comprend un ensemble monastique et troglodytique bâti sur la montagne. Le monastère et ses annexes ont été fondés au III^e siècle av. J.-C. par un groupe de moines ermites. À l'exception de quelques statues de Bouddha en granit en piteux état, présentes dans un certain nombre de grottes, le monastère ne compte aucune des icônes traditionnelles des temples bouddhistes : pas d'arbre bo, ni de stupa. Le complexe abritait un groupe de moines ascétiques bouddhistes appelés Pansukulikas (robes de chiffon), dévoués à une austérité extrême dans l'espoir d'atteindre l'illumination. Le monastère compte différents édifices notables :

Le réservoir : le périmètre de cet immense réservoir polygonal mesure 366 mètres. il aurait été creusé sous le règne du roi Pandukabhaya (437-367 av. J.-C.). En raison de sa localisation avant même l'entrée au monastère, son utilisation aurait été de permettre aux pèlerins et visiteurs de procéder à un bain rituel avant de pénétrer dans les lieux. Le réservoir est traversé par un une rivière qui l'alimentait en eau. Les visiteurs le longeait dans le sens des aiguilles d'une montre et parvenaient sur l'autre rive de la rivière.

L'hôpital : parmi les vestiges encore visibles, on trouve ceux d'un ancien hôpital et d'installations destinées à fabriquer les médicaments à base de plantes, un domaine où excellaient particulièrement les moines. On y voit encore une baignoire servant aux bains ayurvédiques, ainsi que des pierres permettant de réduire en poudre racines et herbes.

Les doubles plateformes : une cinquantaine de terrasses sont visibles à Ritigala. Sur chacune d'entre elles, une double-plateforme a été construite. Elles étaient probablement surmontées d'édifices abritant des cellules de méditation et d'autres espaces dévolus aux rites communs et aux enseignements. Chacune de ces plateformes est orientée est-ouest et un pont de pierre relie chaque paire. Ces plateformes sont typiques des ermitages forestiers comme celui de Ritigala.

Les ronds-points : le chemin dallé est parcouru de ronds-points visibles à chaque intersection. Il s'agit de larges dalles formant un cercle d'où partent deux ou plusieurs chemins.

La réserve de Ritigala, où se trouvent le monastère et ses vestiges, est classée en zone protégée depuis 1941. La visite avec un guide peut s'avérer utile, car aucune information n'est délivrée sur le site. Situé au milieu de la forêt, c'est aussi une occasion de se balader dans la nature luxuriante, et peut-être même d'apercevoir des éléphants sauvages.