Guide de voyage Hell Bourg

Ne vous fiez pas à son nom. Hell-Bourg, charmante bourgade perchée à 930 m d'altitude, est tout sauf « le village de l'Enfer » ! C'est même plutôt un petit paradis qui prit le nom du gouverneur de Hell à l'époque où celui-ci gouvernait « Madagascar et ses dépendances » (1838-1841). Grâce à ses sources, découvertes en 1832 et d'une qualité digne des eaux de Vichy, Hell-Bourg devint au XIXe siècle une station thermale de choix, fréquentée par la haute société créole mais aussi par des colons sud-africains, princes malgaches et nababs indiens. Baudelaire y aurait séjourné lors de son périple aux Mascareignes, au bras d'une charmante Malabaraise dont il vante la beauté dans Les Fleurs du mal. Mais en 1948, un cyclone fit disparaître la source chaude. Dès lors, la ville connut un sévère déclin, jusqu’à ce que des efforts soient accomplis, à partir des années 1980, en vue de la préservation de son patrimoine architectural. Grâce à ces initiatives, aujourd'hui, les anciennes cases qui bordent la rue principale sont superbes. On les appelait autrefois les « cases de changement d’air » puisque la plupart servaient de résidences secondaires aux familles riches des Bas. L’une des plus remarquables est la maison Folio, classée aux monuments historiques. Ne la manquez sous aucun prétexte, son propriétaire se fera un plaisir de vous raconter son histoire et de vous convaincre, s'il le fallait, qu'Hell-Bourg fait partie des plus beaux villages de France, c'est même le seul village d’outre-mer à être ainsi labellisé.